[CRITIQUE] : Ice Road : Vengeance
Réalisateur : Jonathan Hensleigh
Acteurs : Liam Neeson, Fan Bingbing, Marcus Thomas, Grace O’Sullivan, Bernard Curry,...
Distributeur : Amazon Prime Vidéo France
Budget : -
Genre : Action, Thriller.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h53min.
Synopsis :
Mike se rend au Népal pour disperser les cendres de son frère défunt sur le mont Everest. Lorsque Mike et son guide de montagne croisent des mercenaires à bord d’un bus de tourisme, ils sont contraints de se battre pour sauver leur vie, les passagers et la terre des villageois locaux.
Depuis Taken, claque violente et frontale complètement jubilatoire pour tout amateur de cinéma burné (peut-être la meilleure production d'une Europa Corp qui les compte sur les doigts d'une main méchamment amputée), Liam Neeson est devenu le nouveau cauchemar des Albanais, mais surtout le nouveau porte étendard des sexagénaires/septuagénaires un chouïa usés mais qui en ont encore dans le chargeur - et dans le pantalon, restons beauf jusqu'au bout - pour défourailler un max de criminels pas gentils.
Un Charles Bronson des temps modernes, en plus expressif (quoique, ça se discute) et attachant mais surtout en mille fois plus dangereux, même quand il n'a plus de flingue en main.
Squattant désormais nos salles obscures comme nos plateformes de streaming, quasiment chaque année avec la même envie de liquider tout ce qui passe sur son chemin (et assez souvent avec son cinéaste chouchou Jaume Collet-Serra à la barre), c'est passé un étonnant Y a-t-il un flic pour sauver le monde ? de Akiva Schaffer, où il excelle en rejeton de Frank Drebin, qu'on le retrouve à nouveau flottant dans le marasme de ses actionners faisandés avec Ice Road 2 aka Ice Road : Vengeance, suite inutile du déjà inutile Ice Road du pourtant honnête - mais pas trop - faiseur Jonathan Hensleigh (une nouvelle fois derrière la caméra), où il campait mollement un super conducteur de poids lourds lancé dans une mission de sauvetage d'une trentaine de mineurs dans le Grand Nord canadien.
Exit les salles et le Canada et bonjour Prime Vidéo (une évidence) le Népal et l'Everest donc (pourquoi ne pas voir grand, après tout, quitte à ce que la « route de glace » qui donnait son titre au film, ne soit plus du tout à l'écran), où notre cousin du poissard John McClane voit son voyage endeuillé (il se rend sur place pour disperser les cendres de son défunt frère), bouleversé par une bande de mercenaires qui menacent sa vie, celle de sa guide (une Fan Bingbing tombée bien bas) et même de tous les villageois locaux, engagés par un vilain homme d'affaires liquidant tout opposant à la construction d’un barrage hydroélectrique.
Comme prévu et à l'instar de bons nombres de ses tataneries régressives du troisième age, le film se laisse lentement mais sûrement ensevelir au plus profond de l'idiotie lessivée de son concept, faux revenge movie mais vraie parodie involontaire du genre, à l'absurdité aussi profondément confondante que sa prévisibilité est déprimante, fruit d'une intrigue aussi énergique qu'un paresseux en rute, et qui se sabote minutieusement autant qu'elle empêche tout personnage de pleinement exister.
Sapant méticuleusement sa tension comme pour mieux encourager le spectateur à embrasser pleine bouche son ennui, dénué de tout impact émotionnel et emballé sans envie (même dans ses rares envolées musclées), Ice Road : Vengeance enfile les perles avec une gourmandise malsaine pour mieux incarner une " Neesonerie " low cost où un Big Liam devenu lentement mais sûrement un héros fatigué et à louer, brigue un statut pas si éloigné finalement, de celui longtemps porté par ce bon vieux Bruce Willis...
Jonathan Chevrier
Acteurs : Liam Neeson, Fan Bingbing, Marcus Thomas, Grace O’Sullivan, Bernard Curry,...
Distributeur : Amazon Prime Vidéo France
Budget : -
Genre : Action, Thriller.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h53min.
Synopsis :
Mike se rend au Népal pour disperser les cendres de son frère défunt sur le mont Everest. Lorsque Mike et son guide de montagne croisent des mercenaires à bord d’un bus de tourisme, ils sont contraints de se battre pour sauver leur vie, les passagers et la terre des villageois locaux.
Depuis Taken, claque violente et frontale complètement jubilatoire pour tout amateur de cinéma burné (peut-être la meilleure production d'une Europa Corp qui les compte sur les doigts d'une main méchamment amputée), Liam Neeson est devenu le nouveau cauchemar des Albanais, mais surtout le nouveau porte étendard des sexagénaires/septuagénaires un chouïa usés mais qui en ont encore dans le chargeur - et dans le pantalon, restons beauf jusqu'au bout - pour défourailler un max de criminels pas gentils.
Un Charles Bronson des temps modernes, en plus expressif (quoique, ça se discute) et attachant mais surtout en mille fois plus dangereux, même quand il n'a plus de flingue en main.
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Copyright Vertical |
Squattant désormais nos salles obscures comme nos plateformes de streaming, quasiment chaque année avec la même envie de liquider tout ce qui passe sur son chemin (et assez souvent avec son cinéaste chouchou Jaume Collet-Serra à la barre), c'est passé un étonnant Y a-t-il un flic pour sauver le monde ? de Akiva Schaffer, où il excelle en rejeton de Frank Drebin, qu'on le retrouve à nouveau flottant dans le marasme de ses actionners faisandés avec Ice Road 2 aka Ice Road : Vengeance, suite inutile du déjà inutile Ice Road du pourtant honnête - mais pas trop - faiseur Jonathan Hensleigh (une nouvelle fois derrière la caméra), où il campait mollement un super conducteur de poids lourds lancé dans une mission de sauvetage d'une trentaine de mineurs dans le Grand Nord canadien.
Exit les salles et le Canada et bonjour Prime Vidéo (une évidence) le Népal et l'Everest donc (pourquoi ne pas voir grand, après tout, quitte à ce que la « route de glace » qui donnait son titre au film, ne soit plus du tout à l'écran), où notre cousin du poissard John McClane voit son voyage endeuillé (il se rend sur place pour disperser les cendres de son défunt frère), bouleversé par une bande de mercenaires qui menacent sa vie, celle de sa guide (une Fan Bingbing tombée bien bas) et même de tous les villageois locaux, engagés par un vilain homme d'affaires liquidant tout opposant à la construction d’un barrage hydroélectrique.
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Copyright Vertical |
Comme prévu et à l'instar de bons nombres de ses tataneries régressives du troisième age, le film se laisse lentement mais sûrement ensevelir au plus profond de l'idiotie lessivée de son concept, faux revenge movie mais vraie parodie involontaire du genre, à l'absurdité aussi profondément confondante que sa prévisibilité est déprimante, fruit d'une intrigue aussi énergique qu'un paresseux en rute, et qui se sabote minutieusement autant qu'elle empêche tout personnage de pleinement exister.
Sapant méticuleusement sa tension comme pour mieux encourager le spectateur à embrasser pleine bouche son ennui, dénué de tout impact émotionnel et emballé sans envie (même dans ses rares envolées musclées), Ice Road : Vengeance enfile les perles avec une gourmandise malsaine pour mieux incarner une " Neesonerie " low cost où un Big Liam devenu lentement mais sûrement un héros fatigué et à louer, brigue un statut pas si éloigné finalement, de celui longtemps porté par ce bon vieux Bruce Willis...
Jonathan Chevrier