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[CRITIQUE] : The Rule of Jenny Pen


Réalisateur : James Ashcroft
Acteurs : John Lithgow, Geoffrey Rush, Nathaniel Lees, Thomas Sainsbury,...
Distributeur : Shadowz
Budget : -
Genre : Thriller, Épouvante-horreur.
Nationalité : Néo-zélandais.
Durée : 1h45min

Synopsis :
Confiné dans une maison de retraite isolée après avoir été frappé par un AVC, un juge doit faire face à un pensionnaire tortionnaire. Celui-ci ne se sépare jamais de Jenny Pen, une poupée avec laquelle il instaure un règne de terreur sadique et absolu.




C'est la règle pour tout cinéphile de bon goût qui sait se faire un minimum plaisir : qui dit fin du mois, implique obligatoirement de faire un petit détour du côté de chez Shadowz pour aller y découvrir ses nouvelles propositions fantastiques et horrifiques - mais pas que -; souvent les ultimes cerises sur le gâteau d'une distribution mensuelle de plus en plus imposante.

Et pour ce mois d'avril, la plateforme ne semblait pas prompt à faire des blagues mais bien à mettre les petits plats dans les grands avec ce que l'on supposait, sur uen papier, une sacrée proposition horrifique : The Rule of Jenny Pen de James Ashcroft, petit bout de cinéma dément et déviant tout droit venue de Nouvelle-Zélande (et basé sur une nouvelle d'Owen Marshall), qui semblait habilement swinguer sur le fil ténu du thriller psychologique comme de l'horreur glaçante et gériatrique (avec une maltrairance bien malsaine envers le troisième âge), le tout vissé sur une opposition homérique et sous déambulateur entre un John Lithgow halluciné et un Geoffrey Rush hallucinant - et en fauteuil roulant.

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On en salivait d'avance, voir le premier camper les psychopathes seniors qui terrorise/torture avec gourmandise les résidents d'une maison de retraite bien moins vifs et lucides que lui - le tout avec une poupée/marionnette sans yeux creapy as hell -, face à un second hautain et fier qui doit, au lendemain d'un terrible AVC, gérer à la fois cette menace imprévisible (que personne ne semble considérer comme tel) et tout en sévices diverses, mais aussi la terreur de réaliser qu'il ne maîtrise plus réellement son corps comme son autonomie.

Après vision en revanche, la limonade s'avère agréable même si un poil trop salée en bouche, bien moins oppressante et sinistre qu'espérée (tout comme son concept à la crédulité vacillante sur la durée), la faute à une écriture redontante et fragile comme le bassin d'un octogénaire (dont la violence gratuite laisse imaginer qu'Ashcroft ne porte pas vraiment ses grands-parents dans son coeur), n'arrivant jamais à la cheville des deux prestations impressionnantes de son duo titre, là où la mise en scène désamorce lentement mais sûrement son ambiance inquiétante à coups de gros plans/angles décalés tentant vainement de plonger son auditoire dans un sentiment de vertige palpable.
Un poil décevant donc, même si le tango entre Lithgow et Rush vaut presque à lui seul son pesant de pop-corn.


Jonathan Chevrier