[CRITIQUE] : Patagonia
Réalisateur : Simone Bozzelli
Acteurs : Andrea Fuorto, Augusto Mario Russi, Elettra Dallimore Mallaby, Alexander Benigni,...
Distributeur : Optimale Distribution
Genre : Drame, Romance.
Nationalité : Italien.
Durée : 1h51min
Synopsis :
Yuri, vingt ans, vit avec sa tante dans une petite ville des Abruzzes. Un jour, il rencontre Agostino, un animateur itinérant pour les fêtes d’anniversaire qui charme petits et grands par sa gouaille, ses tours de magie et ses chorégraphies. Agostino propose à Yuri de l’accompagner et de devenir son assistant en lui promettant une indépendance qu’il n’avait jamais imaginée possible. Rêvant de liberté et de la Patagonie, un lieu qu’Agostino ne cesse de décrire à Yuri pour le faire fantasmer sur un voyage à deux, Yuri accepte la proposition d’Agostino…
Critique :
On se répète un brin certes, mais quelques rappels sont toujours importants à faire avant de se lancer dans des proses critiques dont tu adhéreras, où non, à l'argumentaire (puis de toute manière, si t'es pas content, on le fait quand-même).
Jouer au jeu des comparaison est, sensiblement, toujours un poil vulgaire - voire putassier, d'autant plus quand il n'est pas usé avec pertinence - quand bien même plus d'un cinéaste assume, avant même que leurs œuvres ne soient placés devant le regard critique (plus où moins affûté) du spectateur, des affiliations/références qui poussent, justement, à la comparaison.
Mais il y a des fois, aussi, où cela te pète à la gueule comme une évidence telle que tu ne peux pas nier que ta psyché de cinéphile - plus où moins - averti, s'amuse à tisser des liens entre les films, les styles où même les thématiques abordés.
Et à la vision de Patagonia, estampillé premier long-métrage du wannabe cinéaste italien Simone Bozzelli, difficile de ne pas voir une affiliation naturelle autant au cinéma brut d'Alice Rohrwacher mais surtout à celui de Xavier Dolan (infiniment plus esthétique certes), avec lequel il partage une justesse rare à capturer le sentiment, viscéral, d'oppression ressenti par une jeunesse marginale, déboussolée et en quête constante d’identité et d'affection (ici un môme de vingt ans qui ne semble pourtant jamais sorti de l'adolescence, revanr de liberté alors qu'il enfermé dans la cage dorée d'un petit bled dans les Abruzzes, à l'est de Rome), au cœur d'une narration furieusement ancrée dans le réel, au plus près de la rudesse d'un milieu rural privé de tout ou presque, au plus des corps qui se déchirent dans des relations angoissantes et toxiques faîtes d’amour et de haine, de dépendance, d'humiliations et de contrôle.
Un vrai morceau de cinéma du ressenti qui, malgré toutes ses imperfections (notamment du côté de son écriture, un poil tendre) et son désir un peu trop prononcé de provoquer un malaise profond chez son auditoire, incarne une séance suffisamment ambiguë et inconfortable pour ne pas laisser de marbre.
Jonathan Chevrier
Acteurs : Andrea Fuorto, Augusto Mario Russi, Elettra Dallimore Mallaby, Alexander Benigni,...
Distributeur : Optimale Distribution
Genre : Drame, Romance.
Nationalité : Italien.
Durée : 1h51min
Synopsis :
Yuri, vingt ans, vit avec sa tante dans une petite ville des Abruzzes. Un jour, il rencontre Agostino, un animateur itinérant pour les fêtes d’anniversaire qui charme petits et grands par sa gouaille, ses tours de magie et ses chorégraphies. Agostino propose à Yuri de l’accompagner et de devenir son assistant en lui promettant une indépendance qu’il n’avait jamais imaginée possible. Rêvant de liberté et de la Patagonie, un lieu qu’Agostino ne cesse de décrire à Yuri pour le faire fantasmer sur un voyage à deux, Yuri accepte la proposition d’Agostino…
Critique :
#Patagonia où un vrai morceau de cinéma du ressenti qui, malgré toutes ses imperfections et son désir un peu trop prononcé de provoquer un malaise profond chez son auditoire, croque une séance suffisamment ambiguë et inconfortable pour ne pas laisser de marbre. pic.twitter.com/S6jCjuzBsL
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) February 7, 2025
On se répète un brin certes, mais quelques rappels sont toujours importants à faire avant de se lancer dans des proses critiques dont tu adhéreras, où non, à l'argumentaire (puis de toute manière, si t'es pas content, on le fait quand-même).
Jouer au jeu des comparaison est, sensiblement, toujours un poil vulgaire - voire putassier, d'autant plus quand il n'est pas usé avec pertinence - quand bien même plus d'un cinéaste assume, avant même que leurs œuvres ne soient placés devant le regard critique (plus où moins affûté) du spectateur, des affiliations/références qui poussent, justement, à la comparaison.
Mais il y a des fois, aussi, où cela te pète à la gueule comme une évidence telle que tu ne peux pas nier que ta psyché de cinéphile - plus où moins - averti, s'amuse à tisser des liens entre les films, les styles où même les thématiques abordés.
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Et à la vision de Patagonia, estampillé premier long-métrage du wannabe cinéaste italien Simone Bozzelli, difficile de ne pas voir une affiliation naturelle autant au cinéma brut d'Alice Rohrwacher mais surtout à celui de Xavier Dolan (infiniment plus esthétique certes), avec lequel il partage une justesse rare à capturer le sentiment, viscéral, d'oppression ressenti par une jeunesse marginale, déboussolée et en quête constante d’identité et d'affection (ici un môme de vingt ans qui ne semble pourtant jamais sorti de l'adolescence, revanr de liberté alors qu'il enfermé dans la cage dorée d'un petit bled dans les Abruzzes, à l'est de Rome), au cœur d'une narration furieusement ancrée dans le réel, au plus près de la rudesse d'un milieu rural privé de tout ou presque, au plus des corps qui se déchirent dans des relations angoissantes et toxiques faîtes d’amour et de haine, de dépendance, d'humiliations et de contrôle.
Un vrai morceau de cinéma du ressenti qui, malgré toutes ses imperfections (notamment du côté de son écriture, un poil tendre) et son désir un peu trop prononcé de provoquer un malaise profond chez son auditoire, incarne une séance suffisamment ambiguë et inconfortable pour ne pas laisser de marbre.
Jonathan Chevrier