[CRITIQUE] : Fotogenico
Réalisatrice•eur : Marcia Romano et Benoit Sabatier
Avec : Christophe Paou, Roxane Mesquida, Angèle Metzger, John Arnold,...
Distributeur : JHR Films
Budget : -
Genre : Comédie Dramatique.
Nationalité : Français.
Durée : 1h36min
Synopsis :
Raoul débarque à Marseille où sa fille est morte. Tout ce qu'elle lui avait raconté de sa vie ? Un tissu de mythos. En tentant de recoller les morceaux, il découvre qu'elle avait enregistré un disque avec une bande de filles. Il se met alors en tête de remonter ce groupe, coûte que coûte. Et en slip s'il le faut.
Critique :
On va se répéter pour la centième fois (au moins) mais tu commences à avoir l'habitude - et on est pas prêt de la changer.
À une heure où l'on fustige, plus par manque de connaissance que par pur acte de stupidité (quoique la question se pose parfois sur les réseaux sociaux... bon assez souvent), le supposé manque d'originalité et de diversité dans le paysage cinématographique hexagonale (Spoilers : c'est une légende urbaine), pas une semaine ne passe pourtant où presque sans qu'un premier long-métrage bien de chez nous ne pointe fièrement le bout de son nez dans une salle obscure, qu'un où qu'une cinéaste ne vienne, potentiellement, tenter de faire son trou et démontrer la richesse et l'éclectisme de notre production, qui ne demande qu'à être soutenu - surtout en salles.
Tout n'est qu'une question de curiosité et de choix finalement, mais encore faut-il se donner les moyens de le prendre, tout en sachant qu'il n'y a, au fond, rien de plus grisant que de se lancer à la découverte des nouvelles voix qui peuvent irriguer notre production, appelés peut-être à devenir les grands artisans de demain.
Adoubé par une croisette cannoise qui l'avait dégainé au cœur de la (toujours) intéressante section ACID, Fotogenico, estampillé premier long-métrage du tandem Marcia Romano et Benoit Sabatier, ne déroge absolument pas à cette règle, petit bout de drame insaisissable et funambule qui jongle irrésistiblement avec les tons (satire punk, comédie douce et décalé, drame sous fond de deuil impossible), tout du long vissé sur l'odyssée un brin désespérée et excentrique d'un père encore jeune dans sa tête qui, à la suite du décès brutale de sa fille, s'en va arpenter le moindre recoin/lieux charnières de son existence, pour mieux en déceler le mensonge et les non-dits derrière : elle lui a menti sur tout, et ne pensait qu'à justement, profiter de l'insouciance de la vie et de la musique qu'elle produisait avec son groupe - Fotogenico -, pour lequel son père lui aussi va s'enticher.
Flanqué dans une cité phocéenne interlope et vivante, qui incarne un vrai personnage à part entière de l'histoire, Fotogenico, peut-être un peu trop marqué dans son désir d'incarner un vrai objet punk, n'en reste pas moins une séance fantaisiste, sensible et bricolée qui fait du bien, dont le capital sympathie est au moins aussi imposant que celui que suscite un excellent Christophe Paou.
La jolie surprise de la semaine.
Jonathan Chevrier
Avec : Christophe Paou, Roxane Mesquida, Angèle Metzger, John Arnold,...
Distributeur : JHR Films
Budget : -
Genre : Comédie Dramatique.
Nationalité : Français.
Durée : 1h36min
Synopsis :
Raoul débarque à Marseille où sa fille est morte. Tout ce qu'elle lui avait raconté de sa vie ? Un tissu de mythos. En tentant de recoller les morceaux, il découvre qu'elle avait enregistré un disque avec une bande de filles. Il se met alors en tête de remonter ce groupe, coûte que coûte. Et en slip s'il le faut.
Critique :
Flanqué dans une cité phocéenne interlope et vivante, #Fotogenico, à l'excentricité un poil trop marquée pour son bien, n'en reste pas moins une jolie séance sensible et bricolée vissée sur l'odyssée fantaisiste d'un père qui (ré)apprend à connaître sa fille après sa disparition. pic.twitter.com/00iD0dgU5S
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) December 13, 2024
On va se répéter pour la centième fois (au moins) mais tu commences à avoir l'habitude - et on est pas prêt de la changer.
À une heure où l'on fustige, plus par manque de connaissance que par pur acte de stupidité (quoique la question se pose parfois sur les réseaux sociaux... bon assez souvent), le supposé manque d'originalité et de diversité dans le paysage cinématographique hexagonale (Spoilers : c'est une légende urbaine), pas une semaine ne passe pourtant où presque sans qu'un premier long-métrage bien de chez nous ne pointe fièrement le bout de son nez dans une salle obscure, qu'un où qu'une cinéaste ne vienne, potentiellement, tenter de faire son trou et démontrer la richesse et l'éclectisme de notre production, qui ne demande qu'à être soutenu - surtout en salles.
Tout n'est qu'une question de curiosité et de choix finalement, mais encore faut-il se donner les moyens de le prendre, tout en sachant qu'il n'y a, au fond, rien de plus grisant que de se lancer à la découverte des nouvelles voix qui peuvent irriguer notre production, appelés peut-être à devenir les grands artisans de demain.
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Adoubé par une croisette cannoise qui l'avait dégainé au cœur de la (toujours) intéressante section ACID, Fotogenico, estampillé premier long-métrage du tandem Marcia Romano et Benoit Sabatier, ne déroge absolument pas à cette règle, petit bout de drame insaisissable et funambule qui jongle irrésistiblement avec les tons (satire punk, comédie douce et décalé, drame sous fond de deuil impossible), tout du long vissé sur l'odyssée un brin désespérée et excentrique d'un père encore jeune dans sa tête qui, à la suite du décès brutale de sa fille, s'en va arpenter le moindre recoin/lieux charnières de son existence, pour mieux en déceler le mensonge et les non-dits derrière : elle lui a menti sur tout, et ne pensait qu'à justement, profiter de l'insouciance de la vie et de la musique qu'elle produisait avec son groupe - Fotogenico -, pour lequel son père lui aussi va s'enticher.
Flanqué dans une cité phocéenne interlope et vivante, qui incarne un vrai personnage à part entière de l'histoire, Fotogenico, peut-être un peu trop marqué dans son désir d'incarner un vrai objet punk, n'en reste pas moins une séance fantaisiste, sensible et bricolée qui fait du bien, dont le capital sympathie est au moins aussi imposant que celui que suscite un excellent Christophe Paou.
La jolie surprise de la semaine.
Jonathan Chevrier