[CRITIQUE] : Kill 'em All Again
Réalisateur : Valeri Milev
Acteurs : Jean-Claude Van Damme, Jacqueline Fernandez, Andrei Lenart, Peter Stormare,...
Budget : -
Distributeur : - (Sony Pictures Home Entertainment)
Genre : Thriller, Action.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h25min
Synopsis :
Un agent secret à la retraite et sa fille doivent combattre une armée de tueurs lancée à leurs trousses par un terroriste avide de vengeance.
Critique :
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On aime passionnément JCVD par chez nous, le tataneur belge au phrasé aussi dévastateur qu'un high kick renversé dans le menton, est de loin l'un des plus grands héros de notre enfance, gentiment intercalé entre les rois Sylvester Stallone, Arnold Schwarzenegger et Kurt Russell.
Méchamment cantonné aux DTV de luxe ces dernières années, alors qu'il semble enfin assumer un penchant humoristique qui aurait fait des ravages dans des comédies - ou des buddys movies - plus inspirés, le bonhomme nous revient en catimini, en attendant la catastrophe annoncée du prochain long-métrage de David Charhon (l'immonde Le Dernier Mercenaire, déjà avec Van Damme), Le Jardinier, prochainement sur Prime Vidéo (et avec Michaël Youn, Nawell Madani et Kaaris au casting, ça fait envie), avec la suite de ce qui est, peut-être, avec Hatch - protection rapprochée de James Cullen Bressack et Lukas de Julien Leclercq, son meilleur effort : Kill 'em All aka La marque de la vengeance de Peter Malota.
Copyright Sony Pictures Home Entertainment |
Sobrement intitulé Kill 'em All Again par chez nous (pourquoi s'emmerder ?), et débarquant un brin de nulle part, ce second opus signé cette fois Valeri Milev, dont l'intrigue reprend à peine quelques instants après les événements du film original, n'est pas forcément fait de la même pellicule de son aîné, tant il incarne un sacré fourre-tout qui louche à la fois sur le revenge movie malade, le film de braquages mal luné, l'actionner qui oublie toutes les cinq minutes qu'il en est un et le rip-off décomplexé d'Equalizer 3; le tout avec une pincée de drame familial avec une relation père-fille jamais crédible.
Un sacré cocktail tout en incohérences où le karatéka belge (aux côtés d'un Peter Stormare trop peu présent, qui cabotine toujours autant comme un sagouin, mais quand-même moins qu'un Andrei Lenart totalement à côté de la plaque) fait ce qu'il peut pour donner un peu de coeur et de corps à une action mal chorégraphiée et incroyablement mal montée, mais surtout avec une histoire prétexte entre la redite et l'usage grossier de ChatGPT - dialogues faisandés en prime.
Notre Van Damme d'amour mérite mieux, évidemment, et il est toujours aussi frustrant qu'on ne lui propose jamais plus que le fond du fond du DTV bidon, à peine meilleur que les Seagaleries entre deux usines à yaourt désaffectées bulgares...
Jonathan Chevrier