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[CRITIQUE] : Lonely Planet


Réalisatrice : Susannah Grant
Acteurs : Lauren Dern, Chris Hemsworth, Diana Silvers, Younès Boucif,...
Distributeur : Netflix France
Budget : -
Genre : Drame, Romance.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h34min.  

Synopsis :
Une romancière solitaire débarque au Maroc, dans une prestigieuse résidence pour écrivains, en espérant y surmonter sa panne d’inspiration. C’est là qu’elle fait la connaissance d’un jeune homme qui accompagne sa petite amie écrivaine. Tandis que celle-ci se laisse fasciner par ce milieu enivrant - tout nouveau pour elle - d’intellectuels mondains, le garçon trouve refuge dans son amitié naissante avec la romancière solitaire. Une relation qui cède la place à une histoire d’amour ravageuse bouleversant leur vie à tous les deux...



Critique :



Les romances s’enchaînent et se ressemblent, notamment sur une plateforme aux productions aussi nombreuses que Netflix. Néanmoins, il y a toujours l’espoir qu’un titre parvienne à se distinguer, que ce soit par son pitch, sa mise en scène ou même la présence d’acteurs que l’on apprécie beaucoup. C’est le cas de ce Lonely Planet, narrant une rencontre entre une romancière à succès en manque d’inspiration et un jeune homme se sentant coincé dans une affaire de son entreprise, le tout sur fond de résidence littéraire au Maroc.

Copyright Hilary Bronwyn Gayle/Netflix © 2024

En effet, la présence de Laura Dern et Liam Hemsworth inspire une certaine confiance, surtout que le duo arrive à bien fonctionner dans sa mécanique graduelle, reposant sur une forme différente d’isolement. Les deux personnages se retrouvent en effet à l’écart de leurs propres existences, tout en se confrontant aux attentes extérieures. Néanmoins, l’histoire ne va jamais au-delà de cet aspect et se dirige vers un récit assez attendu dans sa direction, ce qui plaira aux amateurs du genre mais peut-être pas spécialement aux personnes qui en attendaient plus. Certaines personnes pourront rétorquer que c’est ce qui fait son charme et on les comprendra, tout en regrettant que ses bases ne se réorientent pas de manière plus unique.

La mise en scène est au même niveau, jouant plus de son décor que d’un réel travail de caméra, si l’on excepte un plan miroir qui divise au mieux un couple. Le traitement même de cet hôtel de luxe éloigné de la société marocaine aurait même pu servir avec plus de fond, à l’instar de ce que nous a proposé Audrey Diwan cette année avec Emmanuelle. Les deux titres proposant des regards sur la séduction tout en jouant d’une architecture isolante, la réflexion ne semble pas si disproportionnée mais souligne finalement la nature assez vaine de ce long-métrage.

Copyright Hilary Bronwyn Gayle/Netflix © 2024

Lonely Planet a en effet les cartes en main pour parler d’isolement de personnages dans des caps déterminants de leur existence et trouvant en l’autre un éventuel point de réconfort émotionnel. Néanmoins, le film préfère diluer cela dans une narration trop classique pour son propre bien. Cela n’en fait pas un mauvais titre et on est sûr qu’il saura se trouver une audience sur la plateforme mais on regrette qu’il ne développe pas plus ses idées, ce qui l’aurait rendu plus mémorable que le résultat actuel.


Liam Debruel