[CRITIQUE] : Kill
Réalisateur : Nikhil Nagesh Bhat
Acteurs : Laksh Lalwani, Raghav Juyal, Tanya Maniktala, Abhishek Chauhan,...
Distributeur : Originals Factory
Budget : -
Genre : Action.
Nationalité : Indien.
Durée : 1h45min
Synopsis :
Dans un train pour New Delhi, une bande de voleurs prend en otage les passagers, sans savoir qu’un homme bien plus redoutable qu’eux est à bord. Quand ils s’en prennent à la femme qu’il aime, Amrit, membre des forces spéciales, répond par une vengeance sans merci.
Critique :
Et si le bien nommé Kill de Nikhil Nagesh Bhat, appelé à titiller une fin d'été jusqu'ici assez pingre en castagnes homériques (l'excellent City of Darkness de Soi Cheang et... c'est tout), était in fine un bien meilleur film Bullet Train, que pouvait l'être le long-métrage éponyme de David Leitch ?
Pour qui a subit la vision des aventures d'un Brad Pitt à béret qui se découvre pacifiste, la réponse est définitivement dans l'intitulé, d'autant qu'au petit jeu des comparaisons faciles - mais pas forcément peu pertinentes -, on aurait une jolie tendance à rapprocher ce petit bout de cinéma indien résolument musclé, du côté des actionners méchamment énervés de leurs voisins indonésiens qui, tout comme lui, s'échinent à détourner la moindre de ces contraintes/limitations (surtout budgétaires et narratifs), pour offrir un spectacle total au spectateur.
Pure locomotive indienne lancée à toute allure, qui a le bon ton de vite tromper les contours romantiques de sa prémisse (Amrit, membre des forces spéciales, monte à bord du Rajdhani Express pour suivre sa petite amie Turika à New Delhi, dans le but de l'empêcher de se marier contre sa volonté), pour mieux embrasser ceux d'un proto-Die Hard au cœur d'un cadre savamment confiné (un groupe impitoyable de voleurs de train prennent en otage les passagers), qui vire de manière totalement improbable vers une sorte de cousin pas si éloigné de The Night come for Us ou Amrit devient fou furieux et impitoyable, laissant s'exprimer une brutalité insoupçonné pour retrouver sa bien-aimée.
Alors certes, cet étonnant huis-clos ferroviaire joliment burné et sanglant, ne pète forcément pas dans la soie de l'originalité (le schéma est " Raidien " à souhait, voire même pas si éloigné de Snowpiercer, même si la gestion géographique de son cadre laisse bien plus à désirer) et ne jouit certainement pas du même talent de formaliste que le papa du futur Havoc, mais il mise intelligemment sur un enchaînement mignon de fight scenes aussi intenses qu'elles sont d'une efficacité à toute épreuve, marqué par un penchant volontairement excessif pour les effusions sanglantes.
Mais c'est justement là, dans ses élans gores et volontairement cartoonesque, sans pour autant être dénué d'impact physique ou émotionnel, captés avec lisibilité et inventivité (le montage comme le mixage sonore, est tiré au cordeau), que le film laisse poindre les nobles intentions de de Nikhil Nagesh Bhat d'offrir un divertissement généreux à son auditoire, et de démontrer qu'en Inde aussi, on peut cogner dur.
Tirant pleinement parti de son pitch propice à une profusion d'ultraviolence totalement inédite à Bollywood, Kill est la quintessence de l'actionner à l'ancienne, avec une action et une écriture réduite à l'essentielle, mais une réjouissance totale à l'arrivée.
Jonathan Chevrier
Acteurs : Laksh Lalwani, Raghav Juyal, Tanya Maniktala, Abhishek Chauhan,...
Distributeur : Originals Factory
Budget : -
Genre : Action.
Nationalité : Indien.
Durée : 1h45min
Synopsis :
Dans un train pour New Delhi, une bande de voleurs prend en otage les passagers, sans savoir qu’un homme bien plus redoutable qu’eux est à bord. Quand ils s’en prennent à la femme qu’il aime, Amrit, membre des forces spéciales, répond par une vengeance sans merci.
Critique :
Locomotive indienne lancée à vive allure qui démarre comme un proto-Die Hard, avant d'embrasser la folie brutale et décomplexée d'un The Night come for Us, #Kill incarne un huis-clos ferroviaire joliment musclé et sanglant, un actionner généreux qui va strictement à l'essentiel. pic.twitter.com/Vh9cKK2yyS
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) September 5, 2024
Et si le bien nommé Kill de Nikhil Nagesh Bhat, appelé à titiller une fin d'été jusqu'ici assez pingre en castagnes homériques (l'excellent City of Darkness de Soi Cheang et... c'est tout), était in fine un bien meilleur film Bullet Train, que pouvait l'être le long-métrage éponyme de David Leitch ?
Pour qui a subit la vision des aventures d'un Brad Pitt à béret qui se découvre pacifiste, la réponse est définitivement dans l'intitulé, d'autant qu'au petit jeu des comparaisons faciles - mais pas forcément peu pertinentes -, on aurait une jolie tendance à rapprocher ce petit bout de cinéma indien résolument musclé, du côté des actionners méchamment énervés de leurs voisins indonésiens qui, tout comme lui, s'échinent à détourner la moindre de ces contraintes/limitations (surtout budgétaires et narratifs), pour offrir un spectacle total au spectateur.
Copyright Originals Factory |
Pure locomotive indienne lancée à toute allure, qui a le bon ton de vite tromper les contours romantiques de sa prémisse (Amrit, membre des forces spéciales, monte à bord du Rajdhani Express pour suivre sa petite amie Turika à New Delhi, dans le but de l'empêcher de se marier contre sa volonté), pour mieux embrasser ceux d'un proto-Die Hard au cœur d'un cadre savamment confiné (un groupe impitoyable de voleurs de train prennent en otage les passagers), qui vire de manière totalement improbable vers une sorte de cousin pas si éloigné de The Night come for Us ou Amrit devient fou furieux et impitoyable, laissant s'exprimer une brutalité insoupçonné pour retrouver sa bien-aimée.
Alors certes, cet étonnant huis-clos ferroviaire joliment burné et sanglant, ne pète forcément pas dans la soie de l'originalité (le schéma est " Raidien " à souhait, voire même pas si éloigné de Snowpiercer, même si la gestion géographique de son cadre laisse bien plus à désirer) et ne jouit certainement pas du même talent de formaliste que le papa du futur Havoc, mais il mise intelligemment sur un enchaînement mignon de fight scenes aussi intenses qu'elles sont d'une efficacité à toute épreuve, marqué par un penchant volontairement excessif pour les effusions sanglantes.
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Mais c'est justement là, dans ses élans gores et volontairement cartoonesque, sans pour autant être dénué d'impact physique ou émotionnel, captés avec lisibilité et inventivité (le montage comme le mixage sonore, est tiré au cordeau), que le film laisse poindre les nobles intentions de de Nikhil Nagesh Bhat d'offrir un divertissement généreux à son auditoire, et de démontrer qu'en Inde aussi, on peut cogner dur.
Tirant pleinement parti de son pitch propice à une profusion d'ultraviolence totalement inédite à Bollywood, Kill est la quintessence de l'actionner à l'ancienne, avec une action et une écriture réduite à l'essentielle, mais une réjouissance totale à l'arrivée.
Jonathan Chevrier