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[CRITIQUE] : After


Réalisateur : Anthony Lapia
Acteurs : Louise ChevillotteMajd MastouraNatalia WiszniewskaKillian Briot,...
Distributeur : Potemkine Films
Budget : -
Genre : Drame.
Nationalité : Français.
Durée : 1h09min.

Synopsis :
Une nuit, un club techno. La jeunesse danse comme si demain n’existait pas, la musique emporte tout sur son passage. Quand Félicie rencontre Saïd, elle l’invite à poursuivre la soirée chez elle, en after. 



Critique :



À une heure où l'on fustige, plus par manque de connaissance que par pur acte de stupidité (quoique la question se pose parfois sur les réseaux sociaux... bon très souvent), le manque d'originalité et de diversité dans le paysage cinématographique hexagonale, pas une semaine ne passe pourtant où presque sans qu'un premier long-métrage bien de chez nous ne pointe fièrement le bout de son nez dans une salle obscure, qu'un où qu'une cinéaste ne vienne, potentiellement, tenter de faire son trou et démontrer la richesse et l'éclectisme de notre production, qui ne demande qu'à être soutenu - surtout en salles.
Tout n'est qu'une question de curiosité et de choix, mais encore faut-il se donner les moyens de le prendre.

Estampillé premier effort du wannabe cinéaste Anthony Lapia, passé par la dernière Berlinale, After se fait une plongée immersive et sensorielle dans l'univers des clubs électro de la capitale, au plus près des corps et des visages en sueur, de l'extase des rencontres nocturnes, de la danse et de la frénésie de la musique.

Copyright Potemkine Distribution

Un monde à part, underground, imbibé d'alcool, de drogue et d'un désir (plus) sain de lâcher prise, où la nuit avale toute idée de différences de classe et d'origine, pour peu qu'on en accepte sa fièvre, avant que le cinéaste ne se laisse aller, comme le titre l'indique, à suivre une poignée de personnages dans l'intimité de " l'après " et de ses conversations voulu comme moins triviales (mais, de facto, plus maladroites), mais aussi d'une expression plus fatiguée, plus mélancolique des corps lessivés et tristes.

À la fois à la lisière du documentaire avec une caméra aérienne au cœur des festivités, et sensiblement plus fictionnel dans le calme et la stabilité de lieux plus intimes (où le silence n'a, au fond, pas plus sa place), After, certes pas forcément subtil dans la manière d'insérer au chausse-pieds ses élans socio-politiques (l'homosexualité, radicalisme,...), capture la vérité de ce micro-espace que l'on se créer pour s'isoler des problèmes de la vie quotidienne - qui ne nous quitte jamais vraiment -, autant que pour en tromper la solitude.
Pas toujours adroit donc, mais prometteur.


Jonathan Chevrier






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