[CRITIQUE] : We are Zombies
Réalisateurs•trice : RKSS - François Simmard, Anouk Whissell et Yoann-Karl Whissell
Avec : Alexandre Nachi, Megan Peta Hill, Derek Johns, Ng Wing Sze,...
Distributeur : Destiny Films
Budget : -
Genre : Comédie, Épouvante-horreur.
Nationalité : Français, Canadien.
Durée : 1h20min
Synopsis :
Dans une ville infestée de « non-vivants » - des zombies non-cannibales -, trois fainéants à la recherche d’argent facile, grâce au trafic de zombies, doivent combattre des petits truands et une mégacorporation au dessein malfaisant, pour sauver leur grand-mère kidnappée.
Critique :
Les zombies, ici appelés mal-vivants, cohabitent tant bien que mal avec les vivants.Il ne sont ni violents ni agressifs mais des êtres devenus inadaptés au monde moderne. Trois jeunes truands un peu cassos qui font leur beurre grâce au trafic de zombies vont se retrouver dans une sale histoire qui les dépasse totalement
Quatrième long-métrage du collectif canadien RKKS (Roadkill Superstars) composé de Françoise Simard, Anouk Whissel et Yoann-Karl Whissel, We are zombies est l’adaptation de The zombies that ate the world écrit par Jerry Frissen et illustré par Guy Davis.
RKKS s’est fait connaître grâce au bouillonnant, dynamique et loufoque Turbo Kid, dystopie barrée, fauchée et généreuse en hémoglobine. Le film a marqué la vision du collectif : un cinéma vivant, débrouillard et dynamique. Malheureusement, la formule qui a permis le loufoque Turbo Kid ne fonctionnera pas aussi bien sur les suivants et surtout pas sur les deux derniers Wake Up et We are Zombies.
Wake Up qui a tourné l’an passé en festival semble être l'œuvre de boomers qui ne comprennent plus la société dans laquelle ils vivent. Le film n’a même pas été sauvé par l’esprit de folie qui est la signature du trio, celui-ci étant bien trop sage et balisé. We are Zombies a clairement été fabriqué dans le même moule : un humour un peu tiède et une représentation de la société datée.
Il est vrai que s’attaquer à la comédie de zombie, genre éculé s’il en est, est un peu casse dent. Leur moyen de se démarquer est de finalement à peine représenter ces braves morts vivants. On ne sait pas d'où ils viennent - ce qui n’est pas forcément un mal - mais plus problématique, on ne sait pas vraiment comment ils fonctionnent.
Avec : Alexandre Nachi, Megan Peta Hill, Derek Johns, Ng Wing Sze,...
Distributeur : Destiny Films
Budget : -
Genre : Comédie, Épouvante-horreur.
Nationalité : Français, Canadien.
Durée : 1h20min
Synopsis :
Dans une ville infestée de « non-vivants » - des zombies non-cannibales -, trois fainéants à la recherche d’argent facile, grâce au trafic de zombies, doivent combattre des petits truands et une mégacorporation au dessein malfaisant, pour sauver leur grand-mère kidnappée.
Critique :
#WeAreZombies est une comédie pas bien maline constamment dans l’ombre de son aînée Turbo Kid, qui passe totalement à côté de son sujet et de son humour, qui se complait dans une certaine facilité au lieu de chercher une balance entre absurde, graveleux et épique. (@LeoIurillo) pic.twitter.com/mJ8yUCpvHX
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) July 19, 2024
Les zombies, ici appelés mal-vivants, cohabitent tant bien que mal avec les vivants.Il ne sont ni violents ni agressifs mais des êtres devenus inadaptés au monde moderne. Trois jeunes truands un peu cassos qui font leur beurre grâce au trafic de zombies vont se retrouver dans une sale histoire qui les dépasse totalement
Quatrième long-métrage du collectif canadien RKKS (Roadkill Superstars) composé de Françoise Simard, Anouk Whissel et Yoann-Karl Whissel, We are zombies est l’adaptation de The zombies that ate the world écrit par Jerry Frissen et illustré par Guy Davis.
RKKS s’est fait connaître grâce au bouillonnant, dynamique et loufoque Turbo Kid, dystopie barrée, fauchée et généreuse en hémoglobine. Le film a marqué la vision du collectif : un cinéma vivant, débrouillard et dynamique. Malheureusement, la formule qui a permis le loufoque Turbo Kid ne fonctionnera pas aussi bien sur les suivants et surtout pas sur les deux derniers Wake Up et We are Zombies.
Copyright Eric Myre / Destiny Films |
Wake Up qui a tourné l’an passé en festival semble être l'œuvre de boomers qui ne comprennent plus la société dans laquelle ils vivent. Le film n’a même pas été sauvé par l’esprit de folie qui est la signature du trio, celui-ci étant bien trop sage et balisé. We are Zombies a clairement été fabriqué dans le même moule : un humour un peu tiède et une représentation de la société datée.
Il est vrai que s’attaquer à la comédie de zombie, genre éculé s’il en est, est un peu casse dent. Leur moyen de se démarquer est de finalement à peine représenter ces braves morts vivants. On ne sait pas d'où ils viennent - ce qui n’est pas forcément un mal - mais plus problématique, on ne sait pas vraiment comment ils fonctionnent.
Ils semblent bien moins dangereux que le zombie habituel mais nous n’aurons pas plus de détails. Certains végètent d’autres non. Les règles du bestiaire sont assez floues et incompréhensibles.
We are zombies lance des pistes sur l'importance du vivre ensemble qui devrait vu le titre être l’axe principal du film. Cette idée n’ira jamais bien loin, la narration préférant se focaliser sur trois jeunes blancs sans grand intérêt et se moquer d’un certain militantisme un peu comme dans Wake Up. Les figures censées représenter la minorité, les zombies donc, ne serviront que de prétextes narratifs et n’auront que peu d’existence propre.
L’humour potache est bien présent et saura certainement satisfaire les fan du trio mais il n’atteindra jamais l’équilibre de Turbo Kid. Au lieu de chercher une balance entre absurde, graveleux et épique, il se complait dans une certaine facilité parfois en dessous de la ceinture, parfois seulement bête assez peu convaincante
We are Zombies est une comédie pas bien maline qui passe totalement à côté de son sujet. Elle reste dans l’ombre de son aînée, Turbo Kid et semble datée. Elle saura peut-être satisfaire ceux qui ne cherchent qu’un divertissement simple et qui ne sont pas très regardant sur le propos d’un film.
Éléonore Tain
We are zombies lance des pistes sur l'importance du vivre ensemble qui devrait vu le titre être l’axe principal du film. Cette idée n’ira jamais bien loin, la narration préférant se focaliser sur trois jeunes blancs sans grand intérêt et se moquer d’un certain militantisme un peu comme dans Wake Up. Les figures censées représenter la minorité, les zombies donc, ne serviront que de prétextes narratifs et n’auront que peu d’existence propre.
Copyright Eric Myre / Destiny Films |
L’humour potache est bien présent et saura certainement satisfaire les fan du trio mais il n’atteindra jamais l’équilibre de Turbo Kid. Au lieu de chercher une balance entre absurde, graveleux et épique, il se complait dans une certaine facilité parfois en dessous de la ceinture, parfois seulement bête assez peu convaincante
We are Zombies est une comédie pas bien maline qui passe totalement à côté de son sujet. Elle reste dans l’ombre de son aînée, Turbo Kid et semble datée. Elle saura peut-être satisfaire ceux qui ne cherchent qu’un divertissement simple et qui ne sont pas très regardant sur le propos d’un film.
Éléonore Tain