[CRITIQUE] : Loop Track
Réalisateur : Thomas Sainsbury
Acteurs : Thomas Sainsbury, Hayden J. Weal, Kate Simmonds, Tawanda Manyimo,...
Distributeur : Shadowz
Budget : -
Genre : Thriller.
Nationalité : Néo-zélandais.
Durée : 1h36min.
Synopsis :
Un homme au bord de la crise de nerfs se réfugie dans la forêt, où il a l'impression d'être suivi...
Critique :
Il est assez rare de pouvoir louer tout le catalogue d'une plateforme à une heure où la quantité prime souvent (tout le temps?) sur la qualité, à une heure où la course au contenu fait souvent produire et/où acheter n'importe quoi.
Mais force est d'admettre qu'à l'instar de Mubi, Shadowz se plie en quatre pour nous fournir en bonnes péloches horrifiques, qu'elles soient cultes, méconnues où même inédites, et mérite pleinement aussi bien l'intérêt, qu'un petit coup de projecteur à l'occasion (c'est gratuit, et ça ne mange pas de pain).
Au sein d'un week-end plutôt timide, la plateforme nous a dégainé deux bandes résolument singulières et éprouvantes : Candy Land de John Swab (notre critique ici) et Loop Track, second long-métrage de Thomas Sainsbury (petitncouteau suisse qui s'est donc occupé de la réalisation, du scénario et s'est même offert le rôle titre), survival sous tension en terres néo-zélandaises, qui confirme la bonne connexion entre la plateforme et le cinéma flippant made in Océanie.
Vissant sa narration sur un pitch suffisamment prétexte pour titiller l'intérêt de son auditoire (un homme, gentiment au bord de la dépression nerveuse et gentiment sujet à l'anxiété et à la paranoïa, décide de se couper du monde en se lançant dans une randonnée au cœur de la nature sauvage de Nouvelle-Zélande, accompagné de quelques autres randonneurs qui vont vite se méfier de lui et remettre en question sa santé mentale, car le bonhomme pense qu'ils sont traqués par un monstre féroce...), Sainsbury fait glisser lentement mais sûrement son auditoire au cœur d'un étonnant cocktail cauchemardesque et funambule, conservant tout du long un équilibre habile entre un malaise psychologique dérangeant et une horreur franchement prenante - avant un dernier acte gentiment deglingué qui ne joue pas toujours intelligemment avec nos attentes, en bifurquant vers le film de monstres.
Fauché et pas dénué de quelques coups de mou côté rythme mais d'une inventivité et d'une nervosité particulièrement entraînante, Loop Track ne réinvente rien mais s'échine tout du long et avec une sincérité désarmante, à être un solide et immersif morceau de thriller horrifique et psychologique venu du pays du long nuage blanc.
Difficile de ne pas admettre qu'il y arrive plutôt bien.
Jonathan Chevrier
Acteurs : Thomas Sainsbury, Hayden J. Weal, Kate Simmonds, Tawanda Manyimo,...
Distributeur : Shadowz
Budget : -
Genre : Thriller.
Nationalité : Néo-zélandais.
Durée : 1h36min.
Synopsis :
Un homme au bord de la crise de nerfs se réfugie dans la forêt, où il a l'impression d'être suivi...
Critique :
Fauché mais particulièrement nerveux et prenant, #LoopTrack se fait un étonnant cocktail cauchemardesque, conservant tout du long un équilibre habile entre un malaise psychologique dérangeant et une horreur plutôt couillue, même s'il se gamelle un brin dans un 3e acte foutraque. pic.twitter.com/RmH1VB56nt
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) July 27, 2024
Il est assez rare de pouvoir louer tout le catalogue d'une plateforme à une heure où la quantité prime souvent (tout le temps?) sur la qualité, à une heure où la course au contenu fait souvent produire et/où acheter n'importe quoi.
Mais force est d'admettre qu'à l'instar de Mubi, Shadowz se plie en quatre pour nous fournir en bonnes péloches horrifiques, qu'elles soient cultes, méconnues où même inédites, et mérite pleinement aussi bien l'intérêt, qu'un petit coup de projecteur à l'occasion (c'est gratuit, et ça ne mange pas de pain).
Au sein d'un week-end plutôt timide, la plateforme nous a dégainé deux bandes résolument singulières et éprouvantes : Candy Land de John Swab (notre critique ici) et Loop Track, second long-métrage de Thomas Sainsbury (petitncouteau suisse qui s'est donc occupé de la réalisation, du scénario et s'est même offert le rôle titre), survival sous tension en terres néo-zélandaises, qui confirme la bonne connexion entre la plateforme et le cinéma flippant made in Océanie.
Photograph: Loop Track Limited |
Vissant sa narration sur un pitch suffisamment prétexte pour titiller l'intérêt de son auditoire (un homme, gentiment au bord de la dépression nerveuse et gentiment sujet à l'anxiété et à la paranoïa, décide de se couper du monde en se lançant dans une randonnée au cœur de la nature sauvage de Nouvelle-Zélande, accompagné de quelques autres randonneurs qui vont vite se méfier de lui et remettre en question sa santé mentale, car le bonhomme pense qu'ils sont traqués par un monstre féroce...), Sainsbury fait glisser lentement mais sûrement son auditoire au cœur d'un étonnant cocktail cauchemardesque et funambule, conservant tout du long un équilibre habile entre un malaise psychologique dérangeant et une horreur franchement prenante - avant un dernier acte gentiment deglingué qui ne joue pas toujours intelligemment avec nos attentes, en bifurquant vers le film de monstres.
Fauché et pas dénué de quelques coups de mou côté rythme mais d'une inventivité et d'une nervosité particulièrement entraînante, Loop Track ne réinvente rien mais s'échine tout du long et avec une sincérité désarmante, à être un solide et immersif morceau de thriller horrifique et psychologique venu du pays du long nuage blanc.
Difficile de ne pas admettre qu'il y arrive plutôt bien.
Jonathan Chevrier