[CRITIQUE] : Candy Land
Réalisateur : John Swab
Acteurs : Olivia Luccardi, Sam Quartin, Eden Brolin, William Baldwin,...
Distributeur : Shadowz
Budget : -
Genre : Épouvante-horreur, Thriller.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h32min.
Synopsis :
Une jeune paumée rejoint une bande de prostitués officiant autour d’une station-service, et les cadavres commencent à s’empiler.
Critique :
Il y a des routines qui fonctionnent bien, comme celles de voir Shadowz nous dégainer chaque fin de mois, une ou plusieurs petites exclusivités bien croustillantes, histoire de repartir du bon pied pour les trente journées à venir.
Et c'est l'un des derniers efforts du prolifique et habitué de la série B musclée (mais pas toujours de bon goût, malgré quelques petites exceptions pas dégueulasses) John Swab, Candy Land, qui est dégainé par la plateforme en ce week-end hautement pluvieux.
Petit morceau de proto-road movie erotico-catho-horrifique (oui, c'est possible) et drame sous tension qui a pourtant très peu de bitume à son compteur et sous la pellicule (mais un William Baldwin qui cabotine comme un sagouin et ça, ça n'a pas de prix), l'histoire reste tout du long vissée sur la jeune Remy, fraîchement débarquée d'un foyer fondamentaliste et qui ne trouve pour seul refuge un motel collé à une aire de repos, au beau milieu de la route 66.
Là-bas, elle y trouvera une sorte de famille d’adoption un brin particulière, une petite troupe de filles de joie - des " lots lizard ", comme les surnommé le pays de l'oncle Sam - squattant les alentours et survivant comme elles le peuvent, dans un vrai élan de solidarité car dans un univers bardé de flics corrompus, de clients dangereux et d'hommes uniquement désireux d'exploiter leur corps et leur chair, elles ne peuvent compter que les unes sur les autres.
Mais très vite, ce petit cocon atypique va être le théâtre d'une violence sanglante et sans concession...
Flanqué au cœur d'une Bible Belt dont le culte puritain est définitivement plus pernicieux qu'il ne prétend l'être (et pas uniquement dans sa quête pour sauver les « pêcheurs »), citant avec gourmandise autant les jeunes âmes tristes et perdues du cinéma de Gregg Araki, que la brutalité crasse du grindhouse célébrant l'Amérique white trash (avec un doigt de slasher), la péloche prend son temps pour installer ses enjeux et présenter - sans jugement putassier - ses personnages (même s'il laisse un peu trop de côté sa secte, dont le traitement est sommaire même si sa menace pèse tout du long), aux interactions joliment réalistes, avant de se laisser aller à un réjouissant bain de sang, mise en images extrême et sans grandes nuances il est vrai, des désirs, des violences et des déviances qui bouillonnent sous la carapace évangélique de l’Amérique chrétienne.
Généreux dans ses effets craspec malgré ses moyens limités, d'une honnêteté rafraîchissante même dans ses maladresses un poil flagrantes (dernier acte redondant, manque de nuances dans son écriture,...), Candy Land, film hybride mais vrai belle curiosité dérangeante, se fait une sympathique et sordide découverte où la petite mort et la grande faucheuse s'unissent, pour ne plus former qu'un dans le sang et la jouissance.
Jonathan Chevrier
Acteurs : Olivia Luccardi, Sam Quartin, Eden Brolin, William Baldwin,...
Distributeur : Shadowz
Budget : -
Genre : Épouvante-horreur, Thriller.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h32min.
Synopsis :
Une jeune paumée rejoint une bande de prostitués officiant autour d’une station-service, et les cadavres commencent à s’empiler.
Critique :
Flanqué au cœur d'une Bible Belt dont le culte puritain est définitivement plus pernicieux qu'il ne prétend l'être, #CandyLand se fait une sympathique et sordide séance où la petite mort et la grande faucheuse s'unissent, pour ne plus former qu'un dans le sang et la jouissance. pic.twitter.com/p44hug6pcs
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) July 27, 2024
Il y a des routines qui fonctionnent bien, comme celles de voir Shadowz nous dégainer chaque fin de mois, une ou plusieurs petites exclusivités bien croustillantes, histoire de repartir du bon pied pour les trente journées à venir.
Et c'est l'un des derniers efforts du prolifique et habitué de la série B musclée (mais pas toujours de bon goût, malgré quelques petites exceptions pas dégueulasses) John Swab, Candy Land, qui est dégainé par la plateforme en ce week-end hautement pluvieux.
Petit morceau de proto-road movie erotico-catho-horrifique (oui, c'est possible) et drame sous tension qui a pourtant très peu de bitume à son compteur et sous la pellicule (mais un William Baldwin qui cabotine comme un sagouin et ça, ça n'a pas de prix), l'histoire reste tout du long vissée sur la jeune Remy, fraîchement débarquée d'un foyer fondamentaliste et qui ne trouve pour seul refuge un motel collé à une aire de repos, au beau milieu de la route 66.
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Là-bas, elle y trouvera une sorte de famille d’adoption un brin particulière, une petite troupe de filles de joie - des " lots lizard ", comme les surnommé le pays de l'oncle Sam - squattant les alentours et survivant comme elles le peuvent, dans un vrai élan de solidarité car dans un univers bardé de flics corrompus, de clients dangereux et d'hommes uniquement désireux d'exploiter leur corps et leur chair, elles ne peuvent compter que les unes sur les autres.
Mais très vite, ce petit cocon atypique va être le théâtre d'une violence sanglante et sans concession...
Flanqué au cœur d'une Bible Belt dont le culte puritain est définitivement plus pernicieux qu'il ne prétend l'être (et pas uniquement dans sa quête pour sauver les « pêcheurs »), citant avec gourmandise autant les jeunes âmes tristes et perdues du cinéma de Gregg Araki, que la brutalité crasse du grindhouse célébrant l'Amérique white trash (avec un doigt de slasher), la péloche prend son temps pour installer ses enjeux et présenter - sans jugement putassier - ses personnages (même s'il laisse un peu trop de côté sa secte, dont le traitement est sommaire même si sa menace pèse tout du long), aux interactions joliment réalistes, avant de se laisser aller à un réjouissant bain de sang, mise en images extrême et sans grandes nuances il est vrai, des désirs, des violences et des déviances qui bouillonnent sous la carapace évangélique de l’Amérique chrétienne.
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Généreux dans ses effets craspec malgré ses moyens limités, d'une honnêteté rafraîchissante même dans ses maladresses un poil flagrantes (dernier acte redondant, manque de nuances dans son écriture,...), Candy Land, film hybride mais vrai belle curiosité dérangeante, se fait une sympathique et sordide découverte où la petite mort et la grande faucheuse s'unissent, pour ne plus former qu'un dans le sang et la jouissance.
Jonathan Chevrier