[CRITIQUE] : Six pieds sur terre
Réalisateur : Karim Bensalah
Avec : Hamza Meziani, Kader Affak, Souad Arsane, Mostéfa Djadjam,…
Distributeur : Jour2fête
Budget : -
Genre : Drame.
Nationalité : Français.
Durée : 1h36min
Synopsis :
Sofiane, fils d’un ex-diplomate algérien, a beaucoup voyagé. Installé à Lyon pour ses études, il est victime d’une décision administrative et vit sous la menace d’une expulsion. Dans l’espoir de régulariser sa situation, il accepte de travailler pour des pompes funèbres musulmanes. Entre les fêtes, les rencontres et son emploi, Sofiane va se découvrir dans un parcours initiatique qui le conduira à construire sa propre identité et passer peu à peu vers l’âge adulte.
Critique :
À une heure où l'on fustige, plus par manque de connaissance que par pur acte de stupidité (quoique la question se pose parfois sur les réseaux sociaux... bon très souvent), le manque d'originalité et de diversité dans le paysage cinématographique hexagonale, pas une semaine ne passe pourtant où presque sans qu'un premier long-métrage bien de chez nous ne pointe fièrement le bout de son nez dans une salle obscure, qu'un où qu'une cinéaste ne vienne potentiellement faire son trou et démontrer que talent est bien là, et qu'il ne demande qu'à être soutenu (surtout en salles).
Si l'attrait du coming-of-age movie tient souvent à peu de choses, un où une héroïne furieusement empathique (et les chouettes seconds couteaux qui gravitent autour, dans le meilleur des cas), un cadre qui titille savamment notre nostalgie où même une ambiance gentiment réconfortante (avec une bande originale savamment complice); Bensalah lui, mise sur une strate à la fois simple et essentielle, un environnement original et inhabituel, rarement foulé par les caméras de cinéma : les pompes funèbres musulmanes, marqué par la beauté et la délicatesse de ses rituels.
Le récit initiatique et identitaire en son coeur (les errements intimes d'un jeune homme qui, fasse à la mort et en briguant le job d'assistant funéraire, va ironiquement trouver un sens à sa vie) en devient alors si ce n'est original, au moins sensiblement plus plaisant à suivre que la moyenne, quand bien même la redondance des indécisions et de la désinvolture de son jeune héros, dont l'opacité intérieur se retourne in fine contre lui, à parfois de quoi faire décrocher son auditoire.
Avec : Hamza Meziani, Kader Affak, Souad Arsane, Mostéfa Djadjam,…
Distributeur : Jour2fête
Budget : -
Genre : Drame.
Nationalité : Français.
Durée : 1h36min
Synopsis :
Sofiane, fils d’un ex-diplomate algérien, a beaucoup voyagé. Installé à Lyon pour ses études, il est victime d’une décision administrative et vit sous la menace d’une expulsion. Dans l’espoir de régulariser sa situation, il accepte de travailler pour des pompes funèbres musulmanes. Entre les fêtes, les rencontres et son emploi, Sofiane va se découvrir dans un parcours initiatique qui le conduira à construire sa propre identité et passer peu à peu vers l’âge adulte.
Critique :
Si l'attrait du coming-of-age movie tient souvent à peu de choses, #SixPiedsSurTerre, bien que son récit soit trop conventionnel pour son bien, s'avère tout du long attachant, d'autant qu'il a pour lui un environnement original et inhabituel, rarement foulé par le septième art. pic.twitter.com/sNPeEy4ta8
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) June 24, 2024
À une heure où l'on fustige, plus par manque de connaissance que par pur acte de stupidité (quoique la question se pose parfois sur les réseaux sociaux... bon très souvent), le manque d'originalité et de diversité dans le paysage cinématographique hexagonale, pas une semaine ne passe pourtant où presque sans qu'un premier long-métrage bien de chez nous ne pointe fièrement le bout de son nez dans une salle obscure, qu'un où qu'une cinéaste ne vienne potentiellement faire son trou et démontrer que talent est bien là, et qu'il ne demande qu'à être soutenu (surtout en salles).
Nouvelle preuve en date - si besoin était, pour les trois au fond qui ne suivent pas - avec Six pieds sur terre, premier effort du comédien et wannabe cinéaste Karim Bensalah, qui porte également ici la double casquette de co-scénariste, aux côtés de Jamal Belmahi.
Si l'attrait du coming-of-age movie tient souvent à peu de choses, un où une héroïne furieusement empathique (et les chouettes seconds couteaux qui gravitent autour, dans le meilleur des cas), un cadre qui titille savamment notre nostalgie où même une ambiance gentiment réconfortante (avec une bande originale savamment complice); Bensalah lui, mise sur une strate à la fois simple et essentielle, un environnement original et inhabituel, rarement foulé par les caméras de cinéma : les pompes funèbres musulmanes, marqué par la beauté et la délicatesse de ses rituels.
Le récit initiatique et identitaire en son coeur (les errements intimes d'un jeune homme qui, fasse à la mort et en briguant le job d'assistant funéraire, va ironiquement trouver un sens à sa vie) en devient alors si ce n'est original, au moins sensiblement plus plaisant à suivre que la moyenne, quand bien même la redondance des indécisions et de la désinvolture de son jeune héros, dont l'opacité intérieur se retourne in fine contre lui, à parfois de quoi faire décrocher son auditoire.