[CRITIQUE] : Les Infaillibles

Réalisateur : Frédéric Forestier
Acteurs : Inès Reg, Kévin Debonne, Vincent Rottiers, Moussa Maaskri, Lionnel Astier,...
Distributeur : Amazon Prime Video France
Budget : -
Genre : Comédie.
Nationalité : Français.
Durée : 1h39min.

Synopsis :
Alors qu’un gang de braqueurs sème le chaos à Paris et humilie la police depuis des mois, le Ministre de l’Intérieur veut du sang neuf à la tête de l’enquête : Alia est marseillaise, explosive et ingérable, Hugo est parisien, major de promo et méticuleux. Bref, ils ont tout pour se détester. Une alliance forcée, pour le meilleur et pour le pire… et plus si affinités ?

Critique :

C'est comme le Port-Salut, c'est écrit dessus : #LesInfaillibles est une sacrée bouse, comédie policière prétexte as hell façon cocktail vulgairo-insipide au cahier des charges éculé qui déploie ses artifices, comme son "humour", avec une paresse et un manque d'ambition gênant. pic.twitter.com/pJVZ0EOwsM

— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) June 25, 2024

Faites entrer les accusés.
D'un côté, l'aspect presque touchant dans la manière diaboliquement sadique qu'à Amazon Prime de " promouvoir " (comprendre : produire et/où racheter à l'aveugle des films qui se seraient poliment gamellés en salles) le cinéma hexagonal avec des acquisitions/productions casseroles qui auraient presque tout pour faire fuir ses abonnés - l'auto-flagellation c'est mal.

De l'autre, Inès Reg, pétillante et (très) drôle humoriste passée par le Jamel Comedy Club avant de littéralement exploser grâce à un sketch viral qui, il est vrai, était vraiment sympa (paillettes, moulures, Kevin... tu l'as), qui avait déjà plus que simplement brûler les étapes avec un premier rôle façonné à son image, dans un long-métrage co-écrit avec son ex-mari - Kévin Debonne -, et qui plus est inspiré de leur propre histoire : le (très) difficilement défendable Je te veux, moi non plus de Rodolphe Lauga, déjà racheté/distribué par... Amazon.

Capture d'écran/Copyright Prime Video

Parce que ce serait trop bête de retenir les leçons des échecs passés, la firme pousse le bouchon du bon goût encore un peu plus loin avec une seconde production totalement voué à l'idée de nous vendre les talents - peu perceptibles - de comédienne de Reg (mais aussi de surfer de manière opportuniste, sur sa popularité du moment), Les Infaillibles de Frédéric Forestier, toujours avec le même duo vedette mais l'étiquette méta en moins.

Production aussi douloureusement fragile que passablement indigeste (un océan de clichés faciles dilués dans des dialogues insipides et des séquences humoristiques peinant tout du long à faire mouche, quand elles ne sont pas méchamment gênantes), cocktail vulgairo-insipide au cahier des charges éculé qui déploie ses artifices avec une fainéantise gênante, entre une opposition Parigo-sudiste aussi subtile qu'une comédie de Dany Boon, et une intrigue policière prétexte as hell.
Alors oui, on te voit derrière ton écran en train de te dire " à quoi bon savater la bobine d'un film superficiel et anecdotique, qui ne mérite même pas sa vision ?
Bah écoute mon gars, comme la comédie qui se purge elle-même, voir et écrire sur l'absurdité d'un mauvais film, ça fait du bien, ça purifie, c'est important.


Jonathan Chevrier