[CRITIQUE] : Nightwatch: Demons Are Forever
Réalisateur : Ole Bornedal
Acteurs : Fanny Leander Bornedal, Nikolaj Coster-Waldau, Sonja Richter, Paprika Steen,...
Budget : -
Distributeur : -
Genre : Thriller, Épouvante-horreur.
Nationalité : Danois.
Durée : 1h54min
Synopsis :
Emma, une étudiante en médecine de 22 ans, accepte un poste de veilleuse de nuit dans le département médico-légal. Emma décide d'enquêter sur le passé de ses parents, Kalinka et Martin. Elle réveille le psychopathe qui a failli les tuer, Wörmer de son coma, sa vengeance sera terrible...
Critique :
Dans la catégorie des projets encore plus improbables que l'improbabilité elle-même, faites entrer l'accusé Ole Bornedal qui, après avoir signé un modeste et macabre thriller Nightwatch/Le Veilleur de nuit sur ses terres danoises en 1994 - avec l'excellent Nikolaj Coster-Waldau -, puis s'en était allé outre-Atlantique pour en pondre un remake pas dégueu (mais moins paranoïaque un peu trop proto-slasher made in Miramax) en langue anglaise (parce que les Américains ne savent pas lire les sous-titres), avec un quatuor Ewan McGregor/Nick Nolte (so creapy)/Rosanna Arquette/Josh Brolin; s'offre désormais une suite, trente ans plus tard, toujours avec l'éternel Jaime Lannister au casting !
Alors pour ceux qui ne s'en rappelle pas - où n'ont vu ni l'original, ni le remake -, le film original suivait une petite bande de jeunes étudiants sensiblement égocentriques, dont l'un d'eux, Martin, étudiant en droit, trouvait un emploi de veilleur de nuit dans une morgue.
Pas le plus joyeux des jobs donc, d'autant d'autant de fil en aiguille, alors qu'un tueur en série tricophile et particulièrement sadique sévit dans la région, le gamin réalise que des indices le désignent lentement mais sûrement comme le principal suspect de cette série de meurtres.
Voilà, voilà.
Sobrement intitulé (on se comprend) Nightwatch: Demons Are Forever, cette suite reprend donc trois décennies plus tard avec cette fois la fille de Martin, Emma (interprétée par la fille du réalisateur, Fanny Leander Bornedal), une étudiante en médecine qui décide de suivre la même voie traumatisante que son paternel (toujours aux prises avec les démons du passé, d'autant qu'il a rajouter les cases alcoolique et toxicomane à son CV depuis), puisqu'elle décide elle aussi de briguer le poste de veilleur de nuit dans la même morgue, histoire de réellement comprendre pourquoi son géniteur est devenue une épave (puisqu'il ne lui a jamais vraiment dit la vérité), quitte à littéralement ouvrir une boîte de Pandore et à ramener le terrifiant tueur Wörmer, au coeur des débats, alors qu'un copycat commence à apparaître...
Ne pétant sensiblement pas dans la soie de l'originalité côté écriture, qui brille une nouvelle fois par ses incohérences (même s'il a le bon ton de laisser la misogynie latente du premier film au placard), mais clairement à l'aise lorsqu'il arpente un territoire familier - le thriller macabre matiné d'horreur -, Bornedal, toujours prompt à croquer des personnages complexes tout autant qu'à embaumer ses efforts dans une atmosphère glaciale, croque une nouvelle fois un jeu du chat et de la souris pas finaud pour un sou, mais à la tension savamment gérée.
Dispensable donc, mais loin d'être désagréable dans sa manière de nous ramener sur la scène de crime non pas dans un festival gore, mais bien plus dans une réflexion sur le traumatisme et son héritage/impact générationnel.
Jonathan Chevrier
Acteurs : Fanny Leander Bornedal, Nikolaj Coster-Waldau, Sonja Richter, Paprika Steen,...
Budget : -
Distributeur : -
Genre : Thriller, Épouvante-horreur.
Nationalité : Danois.
Durée : 1h54min
Synopsis :
Emma, une étudiante en médecine de 22 ans, accepte un poste de veilleuse de nuit dans le département médico-légal. Emma décide d'enquêter sur le passé de ses parents, Kalinka et Martin. Elle réveille le psychopathe qui a failli les tuer, Wörmer de son coma, sa vengeance sera terrible...
Critique :
Suite tardive qui ne pète pas vraiment dans la soie de l'originalité,#NightwatchDemonsAreForever incarne un second jeu du chat et de la souris pas finaud pour un sou mais à la tension savamment gérée, qui offre une solide réflexion sur le traumatisme et son héritage générationnel pic.twitter.com/ZvaHU6XoNs
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) June 16, 2024
Dans la catégorie des projets encore plus improbables que l'improbabilité elle-même, faites entrer l'accusé Ole Bornedal qui, après avoir signé un modeste et macabre thriller Nightwatch/Le Veilleur de nuit sur ses terres danoises en 1994 - avec l'excellent Nikolaj Coster-Waldau -, puis s'en était allé outre-Atlantique pour en pondre un remake pas dégueu (mais moins paranoïaque un peu trop proto-slasher made in Miramax) en langue anglaise (parce que les Américains ne savent pas lire les sous-titres), avec un quatuor Ewan McGregor/Nick Nolte (so creapy)/Rosanna Arquette/Josh Brolin; s'offre désormais une suite, trente ans plus tard, toujours avec l'éternel Jaime Lannister au casting !
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Alors pour ceux qui ne s'en rappelle pas - où n'ont vu ni l'original, ni le remake -, le film original suivait une petite bande de jeunes étudiants sensiblement égocentriques, dont l'un d'eux, Martin, étudiant en droit, trouvait un emploi de veilleur de nuit dans une morgue.
Pas le plus joyeux des jobs donc, d'autant d'autant de fil en aiguille, alors qu'un tueur en série tricophile et particulièrement sadique sévit dans la région, le gamin réalise que des indices le désignent lentement mais sûrement comme le principal suspect de cette série de meurtres.
Voilà, voilà.
Sobrement intitulé (on se comprend) Nightwatch: Demons Are Forever, cette suite reprend donc trois décennies plus tard avec cette fois la fille de Martin, Emma (interprétée par la fille du réalisateur, Fanny Leander Bornedal), une étudiante en médecine qui décide de suivre la même voie traumatisante que son paternel (toujours aux prises avec les démons du passé, d'autant qu'il a rajouter les cases alcoolique et toxicomane à son CV depuis), puisqu'elle décide elle aussi de briguer le poste de veilleur de nuit dans la même morgue, histoire de réellement comprendre pourquoi son géniteur est devenue une épave (puisqu'il ne lui a jamais vraiment dit la vérité), quitte à littéralement ouvrir une boîte de Pandore et à ramener le terrifiant tueur Wörmer, au coeur des débats, alors qu'un copycat commence à apparaître...
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Ne pétant sensiblement pas dans la soie de l'originalité côté écriture, qui brille une nouvelle fois par ses incohérences (même s'il a le bon ton de laisser la misogynie latente du premier film au placard), mais clairement à l'aise lorsqu'il arpente un territoire familier - le thriller macabre matiné d'horreur -, Bornedal, toujours prompt à croquer des personnages complexes tout autant qu'à embaumer ses efforts dans une atmosphère glaciale, croque une nouvelle fois un jeu du chat et de la souris pas finaud pour un sou, mais à la tension savamment gérée.
Dispensable donc, mais loin d'être désagréable dans sa manière de nous ramener sur la scène de crime non pas dans un festival gore, mais bien plus dans une réflexion sur le traumatisme et son héritage/impact générationnel.
Jonathan Chevrier