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[CRITIQUE] : Nous, les Leroy


Réalisateur : Florent Bernard
Acteurs : Charlotte Gainsbourg, José Garcia, Lily Aubry, Hadrien Heaulmé,...
Distributeur : Apollo Films / TF1 Studio
Budget : -
Genre : Comédie.
Nationalité : Français.
Durée : 1h43min.

Synopsis :
Sandrine Leroy annonce à son mari Christophe qu’elle veut divorcer. Leurs enfants ont bientôt l’âge de quitter la maison. Dans une opération de la dernière chance aussi audacieuse qu’invraisemblable, Christophe organise un week-end pour sauver son mariage : un voyage passant par les endroits clés de l’histoire de leur famille. Un voyage qui ne va pas être de tout repos…




Critique :



Alors oui, c'est d'une banalité confondante de dire ça mais la séparation ou plus frontalement le divorce, et par extension la fin d'un amour, d'une union, cela n'a rien de drôle dans la réalité - même avec la meilleure volonté du monde.
Sur grand écran par contre, assez étrangement et même sous le poids écrasant des émotions, il peut s'avérer joliment ludique.

Tout n'est qu'une question de prisme mais aussi et surtout, de plume car si l'on peut potentiellement rire de tout, on ne peut pas forcément le faire avec tous les artisans du septième art.

Copyright François Dourlen - 2024 Nolita Cinema

Et c'est là qu'entre en piste Florent Bernard donc, qui pour son premier long-métrage, met les petits plats dans les grands en s'éloignant sensiblement de ses écrits précédents (Bloqués, La Flamme, Le Flambeau, Jack Mimoun et les secrets de Val Verde ou même Vermines), pour mieux jouer la carte méchamment risquée de la comédie dramatico-familial avec un doigt de road Trip, avec Nous, Les Leroy, petit miracle de feel good movie drôle et intelligent, certes familier mais qui a définitivement son coeur au bon endroit.

Vissé sur l'énergie du désespoir d'un homme, Christophe Leroy (un José Garcia infiniment touchant), tentant de ranimer la flamme d'un mariage appelé à s'éteindre sous le poids de la volonté de sa femme, Sandrine (juste et tout en nuances), à travers une opération de la dernière chance aussi audacieuse qu’invraisemblable (un voyage ou, le temps d'un week-end et avec leurs deux enfants, ils passeraient par les endroits clés de l'histoire familiale), le film se fait, au-delà d'une odyssée gentiment cocasse et tout en rencontres déglinguées et haute en couleurs, une autopsie joliment juste à travers deux prismes - adultes et adolescents - d'une histoire d'amour, entre une nostalgie qui perverti les souvenirs (même inconsciemment) et une réalité lentement dévorée par les regrets.

Copyright François Dourlen - 2024 Nolita Cinema

Tragi-comédie un brin sous influences même s'il trouve son propre groove, en jonglant sur le fil tenu d'un humour complice mais jamais moqueur, et d'une émotion à la sincérité difficilement discutable, Nous, Les Leroy se fait un bonheur de séance tendre et réjouissante, qui vaut décemment les louanges qu'on lui porte depuis quelques mois.
Vivement la suite pour Bernard donc.


Jonathan Chevrier


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