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[CRITIQUE] : The Last Rifleman


Réalisateur : Terry Loane
Avec : Pierce BrosnanClémence PoésyJohn Amos, Jürgen Prochnow,...
Distributeur : -
Budget : -
Genre : Biopic, Drame.
Nationalité : Britannique.
Durée : 1h40min

Synopsis :
Inspiré d'une histoire vraie. Artie Crawford, un vétéran de la Seconde Guerre mondiale vivant dans une maison de soins en Irlande du Nord décide de s'échapper afin de se rendre en France pour commémorer le 75e anniversaire du Débarquement sur les plages normandes.



Critique :



À force de répéter, inlassablement, que Pierce Brosnan et son charisme incendiaire, ne fait pas forcément son âge (à l'instar d'un feu Sean Connery qui a longtemps survécu aux affres du temps, l'apanage des agents au service de sa majesté), le bonhomme a décidé de nous faire mentir avec son dernier rôle en date qui incarne, sans aucun doute, l'une de ses plus belles partitions à ce jour.

© Inopia Films

Sortie en catimini dans l'hexagone, The Last Rifleman du plutôt discret Terry Loane (L'affaire Florence Nightingale, lui aussi passé par la case VOD), inspiré un peu de loin de la véritable histoire du vétéran anglais de la Seconde Guerre mondiale (Bernard Jordan, qui avait fugué de sa maison de retraite en 2014, à l'âge de 89 ans, pour assister aux commémorations du 70e anniversaire du Débarquement), voit donc l'éternel 007 campé un nonagénaire qui a servi en Normandie dans le cadre de l'opération Overlord, et qui est bien décidé à traverser la Manche après la mort tragique de son épouse, pour assister au 75e anniversaire du débarquement.

Simple comme bonjour donc, mais surtout sensiblement cousu de fil blanc, et ce même s'il part d'une prémisse joliment touchante (ôté de sa dernière raison de vivre - sa femme -, ce vétéran décidé de revenir la ou tout à commencé pour mieux faire la paix avec son passé), tout en articulant son mood feel good au travers du pouvoir de guérison que peut incarner l'espoir et la rédemption; le film déroule sans trop se fouler la cheville son intrigue road moviesque qui ne pète décemment pas dans la soie de l'originalité, agrémentant même sa route de quelques obstacles crédibles (une santé évidemment déclinante), de rencontres touchantes et bienveillantes, mais également de flash-backs faisant bifurquer un brin le récit vers l'introspection de l'existence aussi belle que tragique, d'une figure vivant pleinement avec ses fantômes.

© Inopia Films

Balade pittoresque, attachante et bienveillante, légère sans jamais expurgé le sens de son courageux voyage, The Last Rifleman vaut avant tout et surtout pour la performance charmante et délicate d'un Pierce Brosnan, qui pourrait nous vendre n'importe quelle odyssée anglaise sur sa seule présence.
À voir désormais ce que donnera le toujours inédit ici The Great Escaper de Oliver Parker avec Michael Caine en vedette, qui revient encore plus directement sur l'histoire de Bernard Jordan.


Jonathan Chevrier