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[CRITIQUE] : The Greatest Hits


Réalisateur : Ned Benson
Avec : Lucy Boynton, David Corenswet, Justin H. Min, Retta,...
Distributeur : Disney Plus France
Budget : -
Genre : Comédie, Musicale, Romance.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h34min

Synopsis :
Harriet réalise que certaines chansons peuvent littéralement la ramener dans le passé ! Alors qu'elle revit d’agréables souvenirs romantiques en compagnie de son ex petit ami, son voyage dans le temps se retrouve bientôt concurrencé par un amour qui ne demande qu’à naître dans le présent. À travers cette connexion hypnotique entre musique et mémoire, elle se demande - quand bien même c’est impossible - si elle changerait ce passé…



Critique :



Au fond, est-ce que la musique ne serait pas le plus puissant vecteur des émotions et des souvenirs, qui soit ?
Vous n'avez pas deux heures, la réponse est évidente : oui.

Faut dire, il suffit qu'une poignée de notes de musiques bien choisies retentissent dans nos écoutilles pour que l'on ait la banane, le cafard, que se remémore un extrait de film, un souvenir du passé ou même, que notre imagination se mette à vagabonder plus que de raison.

Copyright SEARCHLIGHT PICTURES

La douce - mais aussi insupportable, parfois - magie de la musique quoi, merci Captain Obvious.
Et c'est sur ce raisonnement, et porté par une vraie note de chagrin, que The Greatest Hits écrit et réalisé par Ned " The Disappearence of Eleanor Rigby " Benson, colle son groove et son pitch ambitieux : et si une musique ne faisait pas uniquement que vous replongez mentalement dans vos souvenirs, mais bien... physiquement.

C'est tout le tracas de Harriet (une Lucy Boynton craquante comme ce n'est pas permis), qui ne fait pas que repenser à son défunt ancien petit ami, Max, disparu dans un tragique accident, lorsqu'elle entend toute chanson qui le ramène à lui : elle brise les lois de la quatrième dimension et elle revient littéralement au moment même de leur relation, où cette chanson était diffusé - à tel point qu'elle doit porter des écouteurs antibruit, pour se protéger des voyages dans le temps impromptus.
Si elle est logiquement obsédée à l'idée de revenir au bon moment de leur passé commun, pour modifier l'histoire et définitivement sauver sa moitié, le hasard fait qu'elle croise, au détour de son groupe de soutien au deuil, la route de David, qui lui aussi doit digérer son deuil...

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S'il évoque avec sincérité la nécessité de ne pas s'isoler/s'enfermer dans le chagrin et les souvenirs, à travers un concept intelligent (le voyage dans le temps, ou les souvenirs se font des lignes temporelles qui bouclent entre elles comme pour mieux enfermer son héroïne, et l'empêcher d'aller de l'avant), ce qu'il manque à The Greatest Hits est avant tout et surtout ce qui est censé être son socle indéboulonnable : la légèreté.

Vendu comme une comédie romantico-dramatique, le nouvel effort de Benson ne distille jamais assez d'humour, assez de réflexion mais surtout beaucoup, beaucoup trop de sentimentalité dans son exploration redondante du genre, lui qui survole son concept génial (le voyage dans le temps pour Harriet n'est-il uniquement lié qu'à Max ? Est-elle aussi catapulté hors écran, dans des moments de sa vie dont elle ne veut pas se souvenir ?) tout en s'embourbant dans sa propre vanité.
Ça se rêve en romcom pour adultes avec une B.O. au poil, mais c'est à peine mieux travaillé qu'une romance YA hantant les catalogues de plateforme... shame.


Jonathan Chevrier


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