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[CRITIQUE] : Blue Giant


Réalisateur : Yuzuru Tachikawa
Avec : avec les voix de Yûki YamadaShôtarô MamiyaAmane Okayama,...
Distributeur : Eurozoom
Budget : -
Genre : Animation, Drame.
Nationalité : Japonais.
Durée : 2h00min

Synopsis :
La vie de Dai Miyamoto change lorsqu'il découvre le jazz. Il se met alors au saxophone et s'entraîne tous les jours. Il quitte Sendai, sa ville natale, pour poursuivre sa carrière musicale à Tokyo avec l'aide de son ami Shunji. Jouant avec passion, Dai arrive un jour à convaincre le talentueux pianiste Yukinori de monter un groupe avec lui. Accompagné de Shunji qui débute à la batterie, ils forment le trio JASS. Au fil des concerts, ils se rapprochent de leur but : se produire au So Blue, le club de jazz le plus célèbre du Japon, avec l'espoir de changer à jamais le monde du jazz.



Critique :



Peut-être plus encore que tout autre style musical (c'est avant tout le mélomane qui parlent, ce n'est point une vérité générale), le jazz est la musique de la passion et des émotions, dont les sonorités intenses et électrisantes se glissent sous la peau, fait trembler les corps et vibrer les âmes.
C'est un fait indéniable, il y a quelque chose de magique qui se passe, presque inexplicable, lorsque le jazz fait son office et qu'on le laisse nous emporter.

Copyright Eurozoom

Infiniment cinématographique sans pour autant être souvent célébré sur grand écran, il est au cœur du bien nommé Blue Giant de Yuzuru Tachikawa (les sympathiques opus de Détective Conan, L'exécutant de Zero et Le sous-marin noir), adaptation du roman graphique éponyme de Shinichi Ishizuka (édité dans l'hexagone par Glénat, pour les intéressés), vissé non pas sur des  êtres surpuissants se fightant les uns contre les autres, des athlètes se transcendant pour la beauté du sport - et de la victoire - où même sur des super-héros protégeant notre monde et l'univers, mais plus simplement sur un jeune saxophoniste qui rêve de devenir le plus grand musicien de jazz du monde.

Un objectif simple et noble, tout en sacrifice et en don (extrême) de soi - très japonais dans l'esprit donc -, et ça fait du bien.
On est catapulté au plus près de la quête périlleuse de Dai Miyamoto, qui le consume même si son déterminisme est hors du commun, lui qui part - littéralement - de rien pour mener à bien, accompagné de ses partenaires Shunji et Yukinori (avec qui il formé le groupe JASS), son objectif ultime : jouer sur la scène du club de jazz ultra sélect So Blue, LE club le plus populaire du Japon...

Copyright Eurozoom

À l'instar du récent - et excellent - The First Slam Dunk de Takehiko Inoue, ce n'est pas tant dans son histoire somme toute traditionnelle (la narration va intelligemment droit au but, sans la moindre fioriture), que le film de Yuzuru Tachikawa marque sensiblement son auditoire, mais bien sa créativité puissante et démente, qui assume ses (menus) imperfections pour mieux tutoyer la perfection : rendre palpable et vivant ses (nombreux) moments musicaux, entre motion capture, 3D, et célébration du génie de la virtuose Hiromi Uehara.

Cinéma de sensation constamment à la lisière du live-action (jusqu'à ses atours de vrai/faux film documentaire), Blue Giant parvient à restituer l'intensité, la physicalité et l'âme de la musique jazz au coeur d'un divertissement énergique et grisant.
La belle surprise de ce début de mois de mars.


Jonathan Chevrier


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