[CRITIQUE] : Apolonia, Apolonia
Réalisatrice : Lea Glob
Acteurs : Apolonia Sokol.
Distributeur : Survivance
Budget : -
Genre : Documentaire.
Nationalité : Danois, Polonais.
Durée : 1h56min.
Synopsis :
Lorsque la réalisatrice danoise Lea Glob commence à filmer la peintre Apolonia Sokol, il ne devait s’agir que d’un exercice d’école de cinéma. Le portrait filmé s’est finalement tourné sur treize années pour se muer en une épopée intime et sinueuse, celle d’une jeune femme artiste, depuis sa vie de bohème au cœur du théâtre du Lavoir Moderne que dirigent ses parents, jusqu’à son ascension dans le milieu de l’art contemporain, en passant par ses études aux Beaux-Arts de Paris. Mais en miroir d’Apolonia, ce sont aussi les destins d’Oksana Shachko, l’une des fondatrices des Femen, et de la réalisatrice, qui se dessinent. Une sororité à trois faces, à l’épreuve du monde d’aujourd’hui.
Critique :
Il y a un petit peu (beaucoup même) du cinéma de la cinéaste tchèque Helena Třeštíková, à la vision du documentaire intimiste Apolonia, Apolonia de la réalisatrice danoise Lea Glob, qui accompagne treize années de l'existence de la peintre figurative Apolonia Sokol, tant tout comme la maman de Katka et Mallory, Glob observe avec une patience hors du commun son sujet pour composer sa puissante et digne chronique existentielle.
Et il ne faut qu'une poignée de minutes pour réaliser que la peintre est un sujet évident pour avoir un film sur sa personne, tant elle semble tout naturellement accepter, vivre avec l'idée de s'exposer face caméra, être faite pour fonctionner avec elle; mais aussi et surtout parce que sa personnalité est presque encore plus fascinante que son travail.
Fille de deux artistes bohèmes qui dirigeait un théâtre indépendant au cœur de Paris et qui avaient justement l'habitude de filmer leur quotidien - ce qui explique donc cela -, elle a rencontré la cinéaste en 2009, alors qu'elle préparait son projet de fin d'études.
Soit le point de départ d'une fantastique - et cinématographique - relation à travers le temps et le globe, le documentaire capturant intimement le parcours et l'évolution de Sokol en tant qu'aspirante peintre puis son ascension dans le milieu de l'art contemporain, à travers le processus d'identification de la réalisatrice, qui devient elle-même (au-delà de ses commentaires personnels au fil du récit) active devant la caméra dans le dernier tiers - juste après un second plus distancé, lors de son périple américain.
Ou quand l'observateur devient, volontairement ou non lui aussi, un sujet d'observation.
Loin du simple exercice de glorification facile, qui s'enrichit de ses interventions extérieures (notamment la présence à l'écran de l'artiste et militante féministe Oksana Shachko, l'une des fondatrices du mouvement Femen), Apolonia, Apolonia se fait un portrait passionnant puisqu'il bouscule continuellement les limites du documentaire, pour devenir quelque chose de plus personnel : la mise en images de l'évolution intime d'une artiste et de celle qui la filme.
Jonathan Chevrier
Acteurs : Apolonia Sokol.
Distributeur : Survivance
Budget : -
Genre : Documentaire.
Nationalité : Danois, Polonais.
Durée : 1h56min.
Synopsis :
Lorsque la réalisatrice danoise Lea Glob commence à filmer la peintre Apolonia Sokol, il ne devait s’agir que d’un exercice d’école de cinéma. Le portrait filmé s’est finalement tourné sur treize années pour se muer en une épopée intime et sinueuse, celle d’une jeune femme artiste, depuis sa vie de bohème au cœur du théâtre du Lavoir Moderne que dirigent ses parents, jusqu’à son ascension dans le milieu de l’art contemporain, en passant par ses études aux Beaux-Arts de Paris. Mais en miroir d’Apolonia, ce sont aussi les destins d’Oksana Shachko, l’une des fondatrices des Femen, et de la réalisatrice, qui se dessinent. Une sororité à trois faces, à l’épreuve du monde d’aujourd’hui.
Critique :
Loin du simple exercice de glorification facile, #ApoloniaApolonia se fait un portrait passionnant puisqu'il bouscule les limites du documentaire, pour devenir quelque chose de plus personnel : la mise en images de l'évolution intime d'une artiste et de celle qui la filme. pic.twitter.com/ngeTGpD7Md
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) March 28, 2024
Il y a un petit peu (beaucoup même) du cinéma de la cinéaste tchèque Helena Třeštíková, à la vision du documentaire intimiste Apolonia, Apolonia de la réalisatrice danoise Lea Glob, qui accompagne treize années de l'existence de la peintre figurative Apolonia Sokol, tant tout comme la maman de Katka et Mallory, Glob observe avec une patience hors du commun son sujet pour composer sa puissante et digne chronique existentielle.
Et il ne faut qu'une poignée de minutes pour réaliser que la peintre est un sujet évident pour avoir un film sur sa personne, tant elle semble tout naturellement accepter, vivre avec l'idée de s'exposer face caméra, être faite pour fonctionner avec elle; mais aussi et surtout parce que sa personnalité est presque encore plus fascinante que son travail.
Fille de deux artistes bohèmes qui dirigeait un théâtre indépendant au cœur de Paris et qui avaient justement l'habitude de filmer leur quotidien - ce qui explique donc cela -, elle a rencontré la cinéaste en 2009, alors qu'elle préparait son projet de fin d'études.
Danish Documentary / Survivance |
Soit le point de départ d'une fantastique - et cinématographique - relation à travers le temps et le globe, le documentaire capturant intimement le parcours et l'évolution de Sokol en tant qu'aspirante peintre puis son ascension dans le milieu de l'art contemporain, à travers le processus d'identification de la réalisatrice, qui devient elle-même (au-delà de ses commentaires personnels au fil du récit) active devant la caméra dans le dernier tiers - juste après un second plus distancé, lors de son périple américain.
Ou quand l'observateur devient, volontairement ou non lui aussi, un sujet d'observation.
Loin du simple exercice de glorification facile, qui s'enrichit de ses interventions extérieures (notamment la présence à l'écran de l'artiste et militante féministe Oksana Shachko, l'une des fondatrices du mouvement Femen), Apolonia, Apolonia se fait un portrait passionnant puisqu'il bouscule continuellement les limites du documentaire, pour devenir quelque chose de plus personnel : la mise en images de l'évolution intime d'une artiste et de celle qui la filme.
Jonathan Chevrier