[CRITIQUE] : Tout sauf toi
Réalisateur : Will Gluck
Acteurs : Glen Powell, Sydney Sweeney, Alexandra Shipp, GaTa, Hadley Robinson, Dermot Mulroney, Michelle Hurd,...
Distributeur : Sony Pictures Entertainment France
Budget : -
Genre : Comédie, Romance.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h44min.
Synopsis :
Bea et Ben ont tout du couple parfait, mais après un premier rendez-vous idéal, un incident refroidit leur attirance réciproque jusqu'à leurs retrouvailles inattendues lors d'un mariage en Australie. Ils font alors ce que n'importe quel adulte mature ferait dans cette situation : prétendre être en couple.
Critique :
À la lecture de son synopsis, et même des ses premiers instants, Tout sauf toi laisse planer l'idée que l'on est tout simplement en face d'une sympathique romcom, presque un joli petit premier rendez-vous cinématographique, de ceux qui ne sont certes pas parfait mais où tout se passe bien et où tout semble ne pas trop calqué sur les dernières élucubrations Netflixesque du genre.
Il faut dire, deux stars de cinéma sensiblement attrayantes qui ne semblent pas feindre de passer un bon moment ensemble, jouant de leur charme au cœur d'un cadre australien luxueux et exotique - Sydney - propice à la romance, le tout avec un Will Gluck pas forcément doué mais sensiblement rompu au genre... il y avait moyen de passer un bon moment, et pas qu'un peu.
Une douloureuse illusion tant Anyone but you n'est pas à proprement parler une bonne comédie romantique et encore moins une bonne comédie tout court, lui qui appartient au cercle loin d'être assez fermé des romances de studio (ou de plateformes) qui ont de l'argent à brûler et des tonnes de clichés faciles à embrasser avec fougue, et auquel les comédiens tout en dents blanches et en abdos saillants, semblent gentiment rompus.
Pure production autosatisfaite qui aborde le genre comme si elle allait le réinventer sans pour autant jamais s'en donner les moyens, qui ne tire jamais parti d'un point de départ plutôt accrocheur (le jeu attirance-répulsion tout en désir et en discorde, entre deux êtres faits l'un pour l'autre, qui font semblant de tomber amoureux lors d'un mariage, afin que leurs amis et familles arrêtent d'essayer de les mettre en couple) et encore moins de l'alchimie réelle entre ses deux stars; la péloche s'enfonce lentement mais sûrement dans une resucée aveugle du déjà pantouflard Ticket to Paradise de Ol Parker, lui qui prend assez lâchement pour feuille de route le Beaucoup de bruits pour rien (surtout rien) de William Shakespeare, tout en pistant la moindre excuse fragile pour déshabiller ses personnages (beaucoup trop taillés à la serpe pour leur bien), sous fond d'une bande son pop envahissante.
Vendu comme un retour à une comédie romantico-sensuelle gentiment oubliée par les majors, mais manquant cruellement de friction et de tension sexuelle (la scène de la plage de Top Gun : Maverick vend un Powell plus sexy que les 110 minutes du film de Gluck) dans son gloubi-boulga de tropes faciles et de dialogues/catch-phrases sophistiquées tombant constamment comme un cheveu sur la soupe; Tout sauf toi oublie que le plaisir et l'émotion naissent avant tout de la substance - même minimale - qu'il faut mettre autant dans une narration et dans son rythme, que dans la profondeur des personnages gravitant à l'écran.
Trop aseptisé, prévisible et totalement désincarné, il ne dépasse jamais le stade de la romance superficielle, dont l'hypothétique capital sympathie fond aussi vite que la moindre de ses saillies humoristiques sous la mécanique générique et creuse de son écriture.
Même si ça fait mal de le dire, laissez-nous avec les romcoms de la firme au Toudoum...
Jonathan Chevrier
Acteurs : Glen Powell, Sydney Sweeney, Alexandra Shipp, GaTa, Hadley Robinson, Dermot Mulroney, Michelle Hurd,...
Distributeur : Sony Pictures Entertainment France
Budget : -
Genre : Comédie, Romance.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h44min.
Synopsis :
Bea et Ben ont tout du couple parfait, mais après un premier rendez-vous idéal, un incident refroidit leur attirance réciproque jusqu'à leurs retrouvailles inattendues lors d'un mariage en Australie. Ils font alors ce que n'importe quel adulte mature ferait dans cette situation : prétendre être en couple.
Critique :
Beaucoup trop aseptisé, prévisible et désincarné,#ToutSaufToi ne dépasse jamais le stade de la romance sensuello-superficielle, dont l'hypothétique capital sympathie fond aussi vite que la moindre de ses saillies humoristiques sous la mécanique générique et creuse de son écriture pic.twitter.com/94OaIvxirX
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) January 24, 2024
À la lecture de son synopsis, et même des ses premiers instants, Tout sauf toi laisse planer l'idée que l'on est tout simplement en face d'une sympathique romcom, presque un joli petit premier rendez-vous cinématographique, de ceux qui ne sont certes pas parfait mais où tout se passe bien et où tout semble ne pas trop calqué sur les dernières élucubrations Netflixesque du genre.
Il faut dire, deux stars de cinéma sensiblement attrayantes qui ne semblent pas feindre de passer un bon moment ensemble, jouant de leur charme au cœur d'un cadre australien luxueux et exotique - Sydney - propice à la romance, le tout avec un Will Gluck pas forcément doué mais sensiblement rompu au genre... il y avait moyen de passer un bon moment, et pas qu'un peu.
Copyright 2023 CTMG |
Une douloureuse illusion tant Anyone but you n'est pas à proprement parler une bonne comédie romantique et encore moins une bonne comédie tout court, lui qui appartient au cercle loin d'être assez fermé des romances de studio (ou de plateformes) qui ont de l'argent à brûler et des tonnes de clichés faciles à embrasser avec fougue, et auquel les comédiens tout en dents blanches et en abdos saillants, semblent gentiment rompus.
Pure production autosatisfaite qui aborde le genre comme si elle allait le réinventer sans pour autant jamais s'en donner les moyens, qui ne tire jamais parti d'un point de départ plutôt accrocheur (le jeu attirance-répulsion tout en désir et en discorde, entre deux êtres faits l'un pour l'autre, qui font semblant de tomber amoureux lors d'un mariage, afin que leurs amis et familles arrêtent d'essayer de les mettre en couple) et encore moins de l'alchimie réelle entre ses deux stars; la péloche s'enfonce lentement mais sûrement dans une resucée aveugle du déjà pantouflard Ticket to Paradise de Ol Parker, lui qui prend assez lâchement pour feuille de route le Beaucoup de bruits pour rien (surtout rien) de William Shakespeare, tout en pistant la moindre excuse fragile pour déshabiller ses personnages (beaucoup trop taillés à la serpe pour leur bien), sous fond d'une bande son pop envahissante.
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Vendu comme un retour à une comédie romantico-sensuelle gentiment oubliée par les majors, mais manquant cruellement de friction et de tension sexuelle (la scène de la plage de Top Gun : Maverick vend un Powell plus sexy que les 110 minutes du film de Gluck) dans son gloubi-boulga de tropes faciles et de dialogues/catch-phrases sophistiquées tombant constamment comme un cheveu sur la soupe; Tout sauf toi oublie que le plaisir et l'émotion naissent avant tout de la substance - même minimale - qu'il faut mettre autant dans une narration et dans son rythme, que dans la profondeur des personnages gravitant à l'écran.
Trop aseptisé, prévisible et totalement désincarné, il ne dépasse jamais le stade de la romance superficielle, dont l'hypothétique capital sympathie fond aussi vite que la moindre de ses saillies humoristiques sous la mécanique générique et creuse de son écriture.
Même si ça fait mal de le dire, laissez-nous avec les romcoms de la firme au Toudoum...
Jonathan Chevrier