[CRITIQUE] : Good Grief
Réalisateur : Dan Levy
Avec : Dan Levy, Ruth Negga, Himesh Patel, Luke Evans, David Bradley,...
Distributeur : Netflix France
Budget : -
Genre : Drame.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h40min
Synopsis :
Dévasté par la disparition de son mari écrivain, un artiste emmène ses deux meilleurs amis à Paris, où vont se dévoiler de vilains secrets et de dures réalités
Critique :
À sa vision, il n'y a rien de plus évident que de dire que le comédie dramatico-romantique sous fond de deuil Good Grief, estampillé premier long-métrage écrit et réalisé par le comédien Dan Levy, peut s'avérer gentiment rétro et convenue (ça transpire les 90s de tous les pores de la pellicule), dans le sens où il ne cherche même pas à se démarquer de ce potentiel jugement, puisqu'il épouse sans la moindre réserve - et avec gourmandise - tous les tropes et passages obligés du genre.
Et c'est justement dans cette idée d'approche simple - mais pas pour autant simpliste -, qu'il aurait pu/du toucher un auditoire presque acquis à sa cause, dans sa modeste étude des ravages du deuil, sur un époux perdant tragiquement l'homme - en apparence parfait - qu'il aime, dans un terrible accident de voiture (la veille de Noël, pour en rajouter une couche), avant de découvrir que son union battait tellement de l'aile, qu'elle était appelée à s'éteindre avant même que le destin ne s'en mêle...
Mais rien ne sonne totalement juste dans cette exploration des relations humaines, amicales comme sentimentales (la famille de fortune comme celle que l'on se crée), confrontées à la perte et à la trahison, qui implique qu'il faut toujours affronter la triste vérité pour mieux avancer, la faute sans doute a une narration qui peine à susciter suffisamment d'empathie envers ses personnages, pour que l'on y croit un minimum, d'autant que tous ne sont au fond que des êtres fonctions/miroirs pour nourrir le parcours initiatique et existentiel léthargique de son héros férocement mélancolique (encore plus forcé quand l'écriture joue la carte de l'introspection par une nouvelle relation).
Intéressant dans sa volonté de traiter du deuil par un biais plutôt rare (la douleur de la perte couplée à la honte d'être trompé et le désarroi face à la vérité d'un mariage définitivement plus imparfait qu'il ne le laissait paraître), moins dans son exécution qui rend peu empathique un personnage que l'écriture tente désespérément de rendre attachant, Good Grief manque le coche et incarne un drame certes sincère dans ses intentions, mais cruellement inauthentique et artificiel dans sa forme.
Jonathan Chevrier
Avec : Dan Levy, Ruth Negga, Himesh Patel, Luke Evans, David Bradley,...
Distributeur : Netflix France
Budget : -
Genre : Drame.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h40min
Synopsis :
Dévasté par la disparition de son mari écrivain, un artiste emmène ses deux meilleurs amis à Paris, où vont se dévoiler de vilains secrets et de dures réalités
Critique :
Intéressant dans sa volonté de traiter du deuil par un biais plutôt rare, moins dans son exécution qui rend peu empathique un perso que l'écriture tente désespérément de rendre attachant,#GoodGrief incarne un drame certes sincère dans ses intentions, mais artificiel dans sa forme pic.twitter.com/z8v9C0Lg3p
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) January 8, 2024
À sa vision, il n'y a rien de plus évident que de dire que le comédie dramatico-romantique sous fond de deuil Good Grief, estampillé premier long-métrage écrit et réalisé par le comédien Dan Levy, peut s'avérer gentiment rétro et convenue (ça transpire les 90s de tous les pores de la pellicule), dans le sens où il ne cherche même pas à se démarquer de ce potentiel jugement, puisqu'il épouse sans la moindre réserve - et avec gourmandise - tous les tropes et passages obligés du genre.
Copyright Chris Baker / Netflix |
Et c'est justement dans cette idée d'approche simple - mais pas pour autant simpliste -, qu'il aurait pu/du toucher un auditoire presque acquis à sa cause, dans sa modeste étude des ravages du deuil, sur un époux perdant tragiquement l'homme - en apparence parfait - qu'il aime, dans un terrible accident de voiture (la veille de Noël, pour en rajouter une couche), avant de découvrir que son union battait tellement de l'aile, qu'elle était appelée à s'éteindre avant même que le destin ne s'en mêle...
Mais rien ne sonne totalement juste dans cette exploration des relations humaines, amicales comme sentimentales (la famille de fortune comme celle que l'on se crée), confrontées à la perte et à la trahison, qui implique qu'il faut toujours affronter la triste vérité pour mieux avancer, la faute sans doute a une narration qui peine à susciter suffisamment d'empathie envers ses personnages, pour que l'on y croit un minimum, d'autant que tous ne sont au fond que des êtres fonctions/miroirs pour nourrir le parcours initiatique et existentiel léthargique de son héros férocement mélancolique (encore plus forcé quand l'écriture joue la carte de l'introspection par une nouvelle relation).
Copyright Chris Baker / Netflix |
Intéressant dans sa volonté de traiter du deuil par un biais plutôt rare (la douleur de la perte couplée à la honte d'être trompé et le désarroi face à la vérité d'un mariage définitivement plus imparfait qu'il ne le laissait paraître), moins dans son exécution qui rend peu empathique un personnage que l'écriture tente désespérément de rendre attachant, Good Grief manque le coche et incarne un drame certes sincère dans ses intentions, mais cruellement inauthentique et artificiel dans sa forme.
Jonathan Chevrier