[CRITIQUE] : Freelance
Réalisateur : Pierre Morel
Avec : John Cena, Alison Brie, Juan Pablo Raba, Christian Slater,...
Distributeur : Amazon Prime Vidéo France
Genre : Action, Comédie.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h49min
Synopsis :
Un ancien agent des forces spéciales, coincé dans un emploi de bureau sans avenir, accepte à contrecoeur d'assurer la sécurité privée d'une journaliste délabrée qui interviewe un dictateur impitoyable, mais impeccablement vêtu. Lorsqu'un coup d'Etat militaire éclate au moment même où elle est sur le point d'obtenir le scoop de sa vie, le trio improbable doit trouver le moyen de survivre à la jungle, aux assassins et les uns aux autres pour s'en sortir vivants.
Critique :
Près d'une décennie après l'arrêt de la vénéré Community (Annie Edison ♡), la merveilleuse Alison Brie continue tranquillement mais sûrement son petit bout de chemin aussi bien sur le petit que sur le grand écran, non sans quelques choix de carrière plutôt malin notamment du côté de la firme au Toudoum Netflix, que ce soit avec ses prouesses in-ring dans la géniale GLOW, où un premier rôle dramatique remarqué avec Horse Girl de l'atypique Jeff Baena - qu'elle retrouva d'ailleurs l'année dernière pour le difficilement défendable Spin me round.
Mais c'est finalement devant la caméra de son époux Dave Franco, qu'elle s'est offert sa plus belle prestation de récente mémoire, à la fois attachante et délurée, dans Somebody I used to know, second long-métrage du comédien-réalisateur après le sympathique - même si perfectible - thriller The Rental, pour lequel elle briguait également les rôles titres.
Freelance d'un Pierre Morel bien loin de son plus haut fait d'armes - Taken premier du nom -, aurait pu être une petite évolution pas piqué des hannetons puisqu'il lui permettait d'arpenter le terrain balisé de la comédie d'aventure matinée d'action et de romance, aux côtés d'un John Cena pouvant enfin pleinement jouer autant de son timing comique que de ses muscles, dans un seul et même effort.
Mauvaise pioche tant le film a tout du sous-The Lost City fade et instantanément suranné, le calque du calque de tous les tropes du genre regroupé dans un seul et même script, écrit via ChatGPT sans même appuyé sur le bouton entrée.
Incroyablement prévisible (ce qui n'est, dans la majorité des cas, pas un défaut défaut soit), avec son intrigue faisandé voyant un ex-agent des forces spéciales protéger une journaliste face au dictateur cruel qui a décimé ses hommes lors de son ultime mission, Freelance, dénué de toute ambition, n'arrive même pas à vendre son humour et encore moins ses élans romantiques (les comédiens n’ont aucune alchimie les uns avec les autres), alors que son action (parfois correct, ne nous laissons pas totalement emporté par la mauvaise foi) est sensiblement sapée par sa bouillie d'effets numériques.
Mais ce qui frustre réellement à la vision du film, c'est qu'il ne se lance jamais véritablement dans les bras de l'action turbo-débile et régressive, ni même dans la comédie fun et déglinguée, bloqué dans la jungle marécageuse d'une narration laborieuse et d'une ambition générale au ras des pâquerettes.
John Cena et Alison Brie (ici tout du long affreusement objectifiée) méritent mieux, nous aussi.
Jonathan Chevrier
Avec : John Cena, Alison Brie, Juan Pablo Raba, Christian Slater,...
Distributeur : Amazon Prime Vidéo France
Genre : Action, Comédie.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h49min
Synopsis :
Un ancien agent des forces spéciales, coincé dans un emploi de bureau sans avenir, accepte à contrecoeur d'assurer la sécurité privée d'une journaliste délabrée qui interviewe un dictateur impitoyable, mais impeccablement vêtu. Lorsqu'un coup d'Etat militaire éclate au moment même où elle est sur le point d'obtenir le scoop de sa vie, le trio improbable doit trouver le moyen de survivre à la jungle, aux assassins et les uns aux autres pour s'en sortir vivants.
Critique :
Comédie d'action fade et instantanément suranné, incarnant le calque du calque de tous les tropes du genre regroupé dans un seul et même script écrit via ChatGPT, #Freelance sape le moindre de ses (maigres) efforts musclés, tout autant qu'il n'arrive même pas à vendre son humour. pic.twitter.com/SWyx8LEEW3
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) November 28, 2023
Près d'une décennie après l'arrêt de la vénéré Community (Annie Edison ♡), la merveilleuse Alison Brie continue tranquillement mais sûrement son petit bout de chemin aussi bien sur le petit que sur le grand écran, non sans quelques choix de carrière plutôt malin notamment du côté de la firme au Toudoum Netflix, que ce soit avec ses prouesses in-ring dans la géniale GLOW, où un premier rôle dramatique remarqué avec Horse Girl de l'atypique Jeff Baena - qu'elle retrouva d'ailleurs l'année dernière pour le difficilement défendable Spin me round.
Mais c'est finalement devant la caméra de son époux Dave Franco, qu'elle s'est offert sa plus belle prestation de récente mémoire, à la fois attachante et délurée, dans Somebody I used to know, second long-métrage du comédien-réalisateur après le sympathique - même si perfectible - thriller The Rental, pour lequel elle briguait également les rôles titres.
Copyright Santiago Garcia/AGC STUDIOS |
Freelance d'un Pierre Morel bien loin de son plus haut fait d'armes - Taken premier du nom -, aurait pu être une petite évolution pas piqué des hannetons puisqu'il lui permettait d'arpenter le terrain balisé de la comédie d'aventure matinée d'action et de romance, aux côtés d'un John Cena pouvant enfin pleinement jouer autant de son timing comique que de ses muscles, dans un seul et même effort.
Mauvaise pioche tant le film a tout du sous-The Lost City fade et instantanément suranné, le calque du calque de tous les tropes du genre regroupé dans un seul et même script, écrit via ChatGPT sans même appuyé sur le bouton entrée.
Incroyablement prévisible (ce qui n'est, dans la majorité des cas, pas un défaut défaut soit), avec son intrigue faisandé voyant un ex-agent des forces spéciales protéger une journaliste face au dictateur cruel qui a décimé ses hommes lors de son ultime mission, Freelance, dénué de toute ambition, n'arrive même pas à vendre son humour et encore moins ses élans romantiques (les comédiens n’ont aucune alchimie les uns avec les autres), alors que son action (parfois correct, ne nous laissons pas totalement emporté par la mauvaise foi) est sensiblement sapée par sa bouillie d'effets numériques.
Copyright Santiago Garcia/AGC STUDIOS |
Mais ce qui frustre réellement à la vision du film, c'est qu'il ne se lance jamais véritablement dans les bras de l'action turbo-débile et régressive, ni même dans la comédie fun et déglinguée, bloqué dans la jungle marécageuse d'une narration laborieuse et d'une ambition générale au ras des pâquerettes.
John Cena et Alison Brie (ici tout du long affreusement objectifiée) méritent mieux, nous aussi.
Jonathan Chevrier