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[CRITIQUE] : Spy Kids : Armageddon


Réalisateur : Robert Rodriguez
Avec : Zachary LeviGina RodriguezEverly Carganilla, Connor Esterson, Billy Magnussen, D.J. Cotrona,...
Distributeur : Netflix France
Budget : -
Genre : Espionnage, Action, Comédie, Famille.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h34min.

Synopsis :
Lorsque les enfants des plus grands agents secrets du monde aident involontairement un puissant développeur de jeux à déclencher un virus qui lui donne le contrôle de tout le réseau informatique, ils doivent devenir eux-mêmes des espions pour sauver leurs parents et le monde.



Critique :


Robert Rodriguez est incorrigible, et c'est loin d'être un compliment.
Tout comme à l'époque du revers - immérité - de son Alita : Battle Angel, où il était parti tourné très vite son immonde We can be heroes pour Netflix, le cinéaste texan n'a pas forcément attendu la réception glaciale - et méritée - de son récent Hypnotic (toujours en salles), pour retourner du côté de la firme au Tudum et de ses gros travers où, plus explicitement, plus explicitement, pour retourner vers le divertissement enfantin shooté au vomis arc-en-ciel des licornes et aux CGI aussi foireux as hell que la partition de jeunes comédiens à la direction fragile.

Passé quatre films à la qualité plus ou moins discutable (on retiendra l'excellent premier opus, et une sympathique suite, et on oubliera volontairement un troisième épisode qui marquait le point de rupture, dans la seconde traversée du désert de Sly), le bonhomme recycle son improbable saga Spy Kids pour un reboot flambant neuf sur le papier, mais avec la même formule familière et un brin rance à l'écran.

Copyright Robert Rodriguez/Netflix ©2023

Co-écrit avec son propre fils Racer Max (oui), comme pour mieux marquer son basculement vers la production familiale médiocre, cet Armageddon voit le cinéaste laisser à nouveau libre cours à son imagination et à son écriture digne d'une télénovela, dans une relecture légère, sous LSD et paresseuse de la quadrilogie d'origine.

Continuellement la caméra enfoncée sur la touche répétition, le film s'avère aussi artificiel et sympathique que pouvait l'être ses ainés, un spectacle à la fois férocement léger - ou la surcharge sensorielle n'est jamais loin -, mais aussi inexplicablement généreux et bardé de références improbables (ses guerriers squelettes tout droit sortis des films de Harryhausen), un gloubi-boulga enrobé dans une morale plus fine qu'elle n'en a l'air (la nécessité de privilégier l'honnêteté plus que tout) et un esprit " bricolage " qui jadis faisait le sel des œuvres du papa de Desperado et The Faculty.

Copyright Robert Rodriguez/Netflix ©2023

Du reboot calqué donc, sans réelle amélioration ni valeur ajoutée de la recette originale, et ce même avec vingt ans d'avancée technologique dans la besace.
C'était prévisible, car ce bon vieux Robert ne ment jamais sur sa propre marchandise, mais on commence à avoir de moins en moins foi dans le cinéma pourtant chaleureux du bonhomme, et ça, ça pique fort...


Jonathan Chevrier


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