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[CRITIQUE] : Mob Land


Réalisateur : Nicholas Maggio
Avec : John Travolta, Shiloh Fernandez, Ashley Bensin, Kevin Dillon, Stephen Dorff,...
Distributeur : -
Budget : -
Genre : Action, Thriller, Policier.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h52min

Synopsis :
Un père de famille désespéré cambriole une usine de fabrication de pilules. Bientôt, il se retrouve poursuivi à la fois par la police et par la mafia de Dixieland.



Critique :


On dit toujours que la quasi-totalité des comédiens et comédiennes de la machine à rêves (comprendre : jungle hostile) Hollywoodienne, ont une date de péremption plus ou moins longue collée sur leur C.V., même si certains arrivent à la tromper avec une habileté parfois hors du commun.
Comme John Travolta, qui par deux fois à réussi à se sortir des limbes dans lesquelles il s'est lui-même jeté (la faute à des choix furieusement douteux), que ce soit à la fin des 80s ou au milieu des 90s, même s'il est aujourd'hui cantonné aux bas fonds des DTV de luxe ricains, cela dit plus honorables que les tataneries amorphes de ce bon vieux Steven Seagal, tournées entre deux usines à yaourt désaffectées bulgares.

Passé de next big thing à l'ascension fulgurante à quasi-has been à la mort du disco (et suite aux sorties presque conjointes des peu défendables Staying Alive et Perfect), le si attachant bonhomme avait su pourtant remonter la pente avec un petit bonheur de comédie romantico-loufoque, Allô Maman, Ici Bébé d'Amy Heckerling, avant de replonger quelques temps jusqu'à Pulp Fiction de Quentin Tarantino, et de rester sans encombre dans le viseur des majors Hollywoodienes jusqu'au début des années 2000.

Courtesy of Saban Films

Et alors que l'on parle, peut-être, d'une présence au casting du dernier long-métrage de QT (pour mieux connaître une troisième renaissance ?), le John continue, à défaut d'autre chose, à traîner sa caboche géniale dans du DTV hors des radars (mais parfois chouette, remember In a Valley of Violence de Ti West).
Un mal pour un bien à la vision de Mob Land, estampillé premier long-métrage du wannabe cinéaste Nicholas Maggio (au casting furieux : Travolta, Shiloh Fernandez, Ashley Bensin, Kevin Dillon et Stephen Dorff), cocktail un brin bâtard mais prenant entre le western fleurant bon le sud ricain et le polar noir, qui détonne par son pessimisme et sa violence gentiment décomplexée.

Vissé sur un pitch prétexte (un ancien pilote de course acculé, braque une pharmacie qui sert de business caché à la mafia de la Nouvelle-Orléans, monumentale erreur) et un cadrede la classe ouvrière tout droit sorti d'un roman de James Lee Burke, propice à la castagne qui fleure bon le sang et la poudre, le film se fait une bonne bisserie brutale à l'ancienne, ou un Travolta charismatique et autoritaire, répond à un Dorff sadique qui cachetonne comme un sagouin.
Du cousu main certes, sous forte influence Coenienne, mais vraiment solide.


Jonathan Chevrier


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