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[CRITIQUE] : Être Prof


Réalisatrice : Emilie Thérond
Actrice : Karin Viard.
Distributeur : Gebeka Films
Budget : -
Genre : Documentaire.
Nationalité : Français.
Durée : 1h22min.

Synopsis :
Elles vivent aux quatre coins de la planète et se battent au quotidien pour transmettre leur savoir. D’un campement nomade enseveli sous les neiges de Sibérie à la brousse étouffante du Burkina, en passant par les terres inondées du Bangladesh, trois enseignantes sont portées par une même vocation : un enfant éduqué peut changer le monde. Elles sont prêtes pour cela à affronter mille défis pour faire de l’enseignement une véritable aventure et bouleverser les destins de leurs élèves.

Par le producteur de Sur le chemin de l’école et la réalisatrice de Mon maître d’école.




Critique :


Les salles de classes ont à peine été refoulées depuis un tout petit mois maintenant, que le septième art hexagonal n'a pas vraiment traîné pour dégainer les péloches diverses et variées dans les salles, avec le milieu scolaire pour cadre.
Après l'excellent La Cour des miracles du tandem Carine May/Hakim Zouhani, c'est par le giron du documentaire cosmopolite que le sujet nous revient avec le captivant Être Prof d'Emilie Thérond, qui nous avait déjà offert le sensible et intime Le Maître d'école en 2016, petit bout de cinéma feel good centré sur la dernière année d'exercice d'un maître d'école dans une France rurale où la pédagogie à l'ancienne à encore sa place.


Copyright Gebeka Films

Cette fois, ce n'est pas sur un enseignant mais bien sur trois enseignantes qu'elle fixe son attention, trois femmes flanquées dans trois coins retirés et bien distincts du globe, totalement dévouées à leur métiers et à l'idée aussi louable qu'émouvante, de permettre aux enfants de goûter aux joies essentielles de l'éducation et de pouvoir redistribuer les cartes de la vie : Svetlana Vassileva, qui enseigne dans la Sibérie enneigée, Sandrine Zongo, qui exerce dans la brousse du Burkina Faso et enfin Taslima Akter, qui éduque au cœur des terres humides du Bangladesh.
Trois enseignantes qui sont autant déterminées que tenaces dans l'exercice de leur fonction (luttant contre la pauvreté, les traditions rétrogrades, le fatalisme,...), des héroïnes silencieuses du quotidien auxquelles la cinéaste rend hommage avec sincérité, dans un exposé didactique et certes un poil convenu mais prenant de l'éducation à travers le monde.
Un regard limpide, digne et réellement empathique qui vaut pleinement toute l'attention qu'on lui portera.


Jonathan Chevrier