[FUCKING SERIES] : Resident Evil - The Series : Étrange et fadasse fanfiction
(Critique - avec spoilers - de la saison 1)
On a une féroce tendance à taper, assez légitimement pour le coup, sur les adaptations foireuses du jeu vidéo culte Resident Evil sur grand écran, tout en oubliant - consciemment pour certains - que le matériau d'origine est lui-même furieusement bancal pour ne pas dire quasiment inadaptable (toutes ses intrigues liées sont un casse-tête impossible où presquew à démêler quand elles ne se contredisent pas elles-mêmes), ne s'échinant jamais vraiment à donner d'explication un tant soit peu complexe où solide à toutes ses dérives improbables.
Le fait que le petit écran, et encore plus Netflix, s'y attache avec leur formule habituelle, démontre une nouvelle fois que la vérité d'une bonne retranscription se trouve à la fois dans l'aspect furieusement détaché - mais régressivement fun - de la vision de Paul WS Anderson and Co (surtout Russell Mulcahy et son sympathique troisième opus), un esprit " coffre à jouets " si on peut appeler cela comme ça, et un respect un tant soit peu appuyé du matériau d'origine, sans pour autant jouer la carte de la vénération parfois à la limite du ridicule - le fourre-tout Resident Evil : Bienvenue à Raccoon City.
Canon à la franchise vidéoludique de la bouche même de son showrunner Andrew Dabb (qui tente déjà de raccrocher tous les wagons en interview en assurant que tout se passe dans le même monde, lui qui est déjà conscient qu'il ne pourra sans doute pas le faire dans une hypothétique deuxième saison), tout en se rêvant comme une entité originale à la dévotion débordante (dégoulinante serait sûrement plus juste), Resident Evil sauce Netflix n'est tout du long qu'une extension ennuyeuse et inconséquent à la mythologie mère, qui aurait pu incarner une ramification amusante si elle assumait tout du long son statut de parodie barrée vissée sur le statut de papa surmené mais aimant d'Albert Wesker (génial Lance Reddick), et non les manipulations diaboliques habituelles du personnage - true story.
Scindé en deux parties bien distinctes (2022 et l'adolescence difficile des jumelles Wesker, Jade et Billie, couplée à l'arrivée des premiers zombies à New Raccoon City, puis 2036 et un monde post-apocalyptique façon Mad Max où les quelques milliers d'humains ayant survécu, forment plusieurs clans déglingués face aux zombies), la série marche étonnamment mieux quant elle ne se perd pas dans sa course - inévitable - face à l'épidémie zombie, et qu'elle laisse parler ses contours de teen shows purement Netflixien (agréables autant qu'ils sont furieusement oubliables), avec quelques légers éléments horrifiques jetés par-dessus histoire de rappeler que la vie clouée aux basques d'Umbrella, ce n'est pas Disneyland (quoique).
Mais l'important (comprendre : tenter de contenter des fans déjà barrés avant le premier quart-d'heure du pilote) était ailleurs que cette mise en images décomplexée de cette simpliste fanfiction, puisque Dabb plonge tête la première dans le récit post-apocalyptique roublard et recyclé digne de la plus impersonnelle des bisseries ritales de la grande époque (flanqué aux basques d'une Jade poursuivie par Umbrella - sans que l'on sache vraiment pourquoi), avec tout ce qu'il y a de tropes faciles (le clan de fanatiques religieux, le clan totalitaire avec la seule technologie restante - Umbrella -,...) pour subir une indigestion lente et douloureuse face à une puissante combinaison d'expositions inutiles, de dialogues faisandés et de scènes d'action ternes et sans énergie.
N'empêche, dans cet océan de fadasserie sans nom qui aurait pu être une exploration intéressante d'un monde abandonné si la série ne passait pas le plus clair de son temps à tenter désespérément de justifier sa propre existence dans l'univers du jeu vidéo made in Capcom, on ne peut que remercier Netflix de nous avoir fait penser qu'un remake de Madame est servie chez les Wexler, aurait pu être un bon show Resident Evil.
On a une féroce tendance à taper, assez légitimement pour le coup, sur les adaptations foireuses du jeu vidéo culte Resident Evil sur grand écran, tout en oubliant - consciemment pour certains - que le matériau d'origine est lui-même furieusement bancal pour ne pas dire quasiment inadaptable (toutes ses intrigues liées sont un casse-tête impossible où presquew à démêler quand elles ne se contredisent pas elles-mêmes), ne s'échinant jamais vraiment à donner d'explication un tant soit peu complexe où solide à toutes ses dérives improbables.
Le fait que le petit écran, et encore plus Netflix, s'y attache avec leur formule habituelle, démontre une nouvelle fois que la vérité d'une bonne retranscription se trouve à la fois dans l'aspect furieusement détaché - mais régressivement fun - de la vision de Paul WS Anderson and Co (surtout Russell Mulcahy et son sympathique troisième opus), un esprit " coffre à jouets " si on peut appeler cela comme ça, et un respect un tant soit peu appuyé du matériau d'origine, sans pour autant jouer la carte de la vénération parfois à la limite du ridicule - le fourre-tout Resident Evil : Bienvenue à Raccoon City.
Copyright Netflix |
Canon à la franchise vidéoludique de la bouche même de son showrunner Andrew Dabb (qui tente déjà de raccrocher tous les wagons en interview en assurant que tout se passe dans le même monde, lui qui est déjà conscient qu'il ne pourra sans doute pas le faire dans une hypothétique deuxième saison), tout en se rêvant comme une entité originale à la dévotion débordante (dégoulinante serait sûrement plus juste), Resident Evil sauce Netflix n'est tout du long qu'une extension ennuyeuse et inconséquent à la mythologie mère, qui aurait pu incarner une ramification amusante si elle assumait tout du long son statut de parodie barrée vissée sur le statut de papa surmené mais aimant d'Albert Wesker (génial Lance Reddick), et non les manipulations diaboliques habituelles du personnage - true story.
Scindé en deux parties bien distinctes (2022 et l'adolescence difficile des jumelles Wesker, Jade et Billie, couplée à l'arrivée des premiers zombies à New Raccoon City, puis 2036 et un monde post-apocalyptique façon Mad Max où les quelques milliers d'humains ayant survécu, forment plusieurs clans déglingués face aux zombies), la série marche étonnamment mieux quant elle ne se perd pas dans sa course - inévitable - face à l'épidémie zombie, et qu'elle laisse parler ses contours de teen shows purement Netflixien (agréables autant qu'ils sont furieusement oubliables), avec quelques légers éléments horrifiques jetés par-dessus histoire de rappeler que la vie clouée aux basques d'Umbrella, ce n'est pas Disneyland (quoique).
Copyright Netflix |
Mais l'important (comprendre : tenter de contenter des fans déjà barrés avant le premier quart-d'heure du pilote) était ailleurs que cette mise en images décomplexée de cette simpliste fanfiction, puisque Dabb plonge tête la première dans le récit post-apocalyptique roublard et recyclé digne de la plus impersonnelle des bisseries ritales de la grande époque (flanqué aux basques d'une Jade poursuivie par Umbrella - sans que l'on sache vraiment pourquoi), avec tout ce qu'il y a de tropes faciles (le clan de fanatiques religieux, le clan totalitaire avec la seule technologie restante - Umbrella -,...) pour subir une indigestion lente et douloureuse face à une puissante combinaison d'expositions inutiles, de dialogues faisandés et de scènes d'action ternes et sans énergie.
N'empêche, dans cet océan de fadasserie sans nom qui aurait pu être une exploration intéressante d'un monde abandonné si la série ne passait pas le plus clair de son temps à tenter désespérément de justifier sa propre existence dans l'univers du jeu vidéo made in Capcom, on ne peut que remercier Netflix de nous avoir fait penser qu'un remake de Madame est servie chez les Wexler, aurait pu être un bon show Resident Evil.