[CRITIQUE] : Shark Bay
Réalisateur : James Nunn
Avec : Holly Earl, Jack Trueman, Catherine Hannay,…
Distributeur : Originals Factory
Budget : -
Genre : Thriller, Action.
Nationalité : Britannique.
Durée : 1h21min
Synopsis :
Des étudiants en plein Spring Break au Mexique prolongent la fête en Jet Ski au petit matin. Une violente collision les immobilise en mer et blesse gravement l’un d’eux. Ils tentent de rejoindre la côte mais des prédateurs rôdent dans les eaux souterraines…
Critique :
Au milieu des nombreuses bisseries à forte tendance Z qui pullulent ses dernières semaines dans le giron de la VOD, Shark Bay à quelque chose de rafraîchissant dans le sens où il ne cherche pas tant à jouer la carte du film de requins bas du front distillant un faux suspens faisandé entre deux croquages aux CGI mal torchés, qu'à renouer avec celle plus viscérale du survival maritime sauce Open Water (l'original, pas ses abominables suites), dans une modeste petite bande qui ne se perd pas dans les hommages faciles, et tente continuellement de tenir debout sur ses deux pieds.
De là à dire que la nouvelle péloche du bissard James Nunn est réellement divertissant (un comble venant des producteurs de la franchise 47 Meters Down...), il n'y a qu'un miles que l'on nagerait bien volontiers, lui qui prend totalement parti de son cadre - et de ses moyens - limité pour offrir un sympathique survival sur un grand blanc au statut légende, avide de chair fraiche - surtout adolescente.
Comprenant que l'efficacité de son long-métrage ne réside pas tant dans son intrigue prétexte (le dernier spingbreak d'une poignée d'ados amènent certains d'entre eux, bien euphoriques et imbibés d'alcool, à emprunter deux jet-skis pour se balader sur l'océan jusqu'à ce qu'un accident arrive, et que les deux engins ne fonctionnent plus... ambiance) mais bien dans la menace qu'incarne le requin, Nunn ménage intelligemment ses effets, joue autant sur son ombre imposante que l'impossibilité d'anticiper ses attaques, les rendant de facto plus impressionnantes - bien aidé par des CGI.
En privilégiant l'attente et le hors champ à la boucherie régressive, tout en justifiant l'incohérence relative de son pitch (personne ne vient en aide aux ados) par l'acte débilo-impulsif de ses protagonistes (en volant les jet-skis plutôt qu'en les louant, personne ne réalise où ils sont), dont la vraie nature va vite pointer le bout de son nez (même si leur personnalité manque cruellement de profondeur); Shark Bay démontre qu'avec un peu de sobriété et de malice (comprendre : envie), il n'est pas si difficile de s'extirper du marasme des films de monstres génériques et faisandés, pour proposer une bande prenante et oppressante.
Jonathan Chevrier
Avec : Holly Earl, Jack Trueman, Catherine Hannay,…
Distributeur : Originals Factory
Budget : -
Genre : Thriller, Action.
Nationalité : Britannique.
Durée : 1h21min
Synopsis :
Des étudiants en plein Spring Break au Mexique prolongent la fête en Jet Ski au petit matin. Une violente collision les immobilise en mer et blesse gravement l’un d’eux. Ils tentent de rejoindre la côte mais des prédateurs rôdent dans les eaux souterraines…
Critique :
En privilégiant l'attente et le hors champ à la boucherie régressive, #SharkBay démontre qu'avec un peu de sobriété et de malice, il n'est pas si difficile de s'extirper du marasme des films de requins génériques et faisandés, pour proposer une péloche prenante et oppressante. pic.twitter.com/KPJttSMovt
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) July 14, 2022
Au milieu des nombreuses bisseries à forte tendance Z qui pullulent ses dernières semaines dans le giron de la VOD, Shark Bay à quelque chose de rafraîchissant dans le sens où il ne cherche pas tant à jouer la carte du film de requins bas du front distillant un faux suspens faisandé entre deux croquages aux CGI mal torchés, qu'à renouer avec celle plus viscérale du survival maritime sauce Open Water (l'original, pas ses abominables suites), dans une modeste petite bande qui ne se perd pas dans les hommages faciles, et tente continuellement de tenir debout sur ses deux pieds.
De là à dire que la nouvelle péloche du bissard James Nunn est réellement divertissant (un comble venant des producteurs de la franchise 47 Meters Down...), il n'y a qu'un miles que l'on nagerait bien volontiers, lui qui prend totalement parti de son cadre - et de ses moyens - limité pour offrir un sympathique survival sur un grand blanc au statut légende, avide de chair fraiche - surtout adolescente.
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Comprenant que l'efficacité de son long-métrage ne réside pas tant dans son intrigue prétexte (le dernier spingbreak d'une poignée d'ados amènent certains d'entre eux, bien euphoriques et imbibés d'alcool, à emprunter deux jet-skis pour se balader sur l'océan jusqu'à ce qu'un accident arrive, et que les deux engins ne fonctionnent plus... ambiance) mais bien dans la menace qu'incarne le requin, Nunn ménage intelligemment ses effets, joue autant sur son ombre imposante que l'impossibilité d'anticiper ses attaques, les rendant de facto plus impressionnantes - bien aidé par des CGI.
En privilégiant l'attente et le hors champ à la boucherie régressive, tout en justifiant l'incohérence relative de son pitch (personne ne vient en aide aux ados) par l'acte débilo-impulsif de ses protagonistes (en volant les jet-skis plutôt qu'en les louant, personne ne réalise où ils sont), dont la vraie nature va vite pointer le bout de son nez (même si leur personnalité manque cruellement de profondeur); Shark Bay démontre qu'avec un peu de sobriété et de malice (comprendre : envie), il n'est pas si difficile de s'extirper du marasme des films de monstres génériques et faisandés, pour proposer une bande prenante et oppressante.
Jonathan Chevrier