[CRITIQUE] : Don't Make Me Go
Réalisateur : Hannah Marks
Avec : John Cho, Mia Isaac, Kaya Scodelario,…
Distributeur : Amazon Prime Vidéo France
Budget : -
Genre : Comédie, Drame, Aventure.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h49min
Synopsis :
Un père célibataire emmène sa fille adolescente en voyage pour retrouver sa mère qu'elle ne connaît pas. Il tente de lui apprendre en chemin tout ce qu'elle pourrait avoir besoin de savoir pour le reste de sa vie.
Critique :
Il avait débuté en chantant en choeur son amour des femmes mûrs (MBAB/MILF) dans le cultissime American Pie, avant de devenir l'une des figures les plus plaisantes à suivre autant de l'humour potache made in US (Harrold and Kumar Forever), que d'un petit écran où il n'a finalement jamais été assez présent - comme le grand -, malgré quelques choix plutôt avisés (Sexe et Dépendance, Flashforward, la très sympathique mais éphémère Selfie avec Karen Gillan et plus récemment Sleepy Hollow, New Girl ou encore The Exorcist et Cowboy Bepop).
Aujourd'hui, l'âge et la maturité aidant, le génial John Cho endosse à merveille les rôles de pères, renforçant encore un petit peu plus l'aura attachante qu'il a su tisser auprès des spectateurs au fil des décennies.
Après avoir campé un papounet furieusement empathique qui cherchait sa fille disparue dans le solide Searching : Portée Disparue d'Aneesh Chaganty, c'est le même costume, peut-être encore plus empathique, qu'il endosse dans le road movie mâtiné de drame familial à forte tendance lacrymale Don't Make Me Go d'Hannah Marks.
Dès le départ, la bande joue la carte de la transparence et tisse une sorte de lien tacite et étrange avec son auditoire, annonçant via la voix même de son héroïne que " vous n'allez pas aimer la façon dont cette histoire se termine, mais je pense que vous allez aimer cette histoire...".
Appelé à être potentiellement déçu, le spectateur avance donc autant à reculons que peut le faire Max Park avec la vérité, un père célibataire aimant qui tente au mieux d'élever sa fille rebelle Wally, en pleine phase d'âge bête - et le sarcasme qui va avec.
S'il refuse de lui dire la vérité sur son état de santé, c'est parce qu'il ne sait pas encore comment lui annoncer qu'il a une tumeur osseuse maligne à la base de son crâne, qui lui laisse une faible possibilité de survie même après une intervention chirurgicale.
Incapable de se résoudre à lui en parler, il l'emmène alors à la place dans un long voyage en voiture de la Californie à la Nouvelle-Orléans pour une réunion d'université, espérant que sa mère de Wally, Nicole, qui est partie quand elle était bébé, sera là pour la retrouver et s'occuper d'elle une fois qu'il ne sera plus de ce monde.
Évidemment, rien ne va réellement se passer comme prévu, et la route va être gentiment mouvementée pour Max et Wally...
Si la " déception " est évidemment là à l'arrivée, et exactement pour la raison prévisible que la péloche dégaine sans sourciller dès sa première bobine, contre toute attente, Don't Make Me Go s'avère une tendre et attachante comédie dramatique qui certes pousse sensiblement le curseur de l'émotion à un niveau qui flirte gentiment avec l'excès, mais emporte in fine l'adhésion par son ton joliment léger, la justesse de ses interprétations et l'alchimie naturelle qui lie ses personnages, écrit avec soin et assumant tous leurs vulnérabilités et leurs faiblesses.
Alors oui, la destination n'est pas forcément plaisante et/où satisfaisante (elle est même sévèrement facile et incohérente) mais l'important dans tout road trip est toujours le voyage en son coeur et ses nombreux rebondissements - ici plus où moins bien négociés -, et si toutes les pièces du puzzle qu'incarne Don't Make Me Go ne sont pas nécessairement aussi fortes qu'elles pourraient l'être, il y a suffisamment de bons moments et sentiments ainsi qu'une fantastique performance de John Cho, pour que cette invitation vaut la peine d'être acceptée.
Jonathan Chevrier
Avec : John Cho, Mia Isaac, Kaya Scodelario,…
Distributeur : Amazon Prime Vidéo France
Budget : -
Genre : Comédie, Drame, Aventure.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h49min
Synopsis :
Un père célibataire emmène sa fille adolescente en voyage pour retrouver sa mère qu'elle ne connaît pas. Il tente de lui apprendre en chemin tout ce qu'elle pourrait avoir besoin de savoir pour le reste de sa vie.
Critique :
Contre toute attente,#DonTMakeMeGo s'avère une tendre et attachante comédie dramatique qui certes pousse sévère le curseur de l'émotion à un niveau qui flirte gentiment avec l'excès, mais emporte in fine l'adhésion par son ton joliment léger et la justesse de ses interprétations pic.twitter.com/GxS9ki2MZm
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) July 16, 2022
Il avait débuté en chantant en choeur son amour des femmes mûrs (MBAB/MILF) dans le cultissime American Pie, avant de devenir l'une des figures les plus plaisantes à suivre autant de l'humour potache made in US (Harrold and Kumar Forever), que d'un petit écran où il n'a finalement jamais été assez présent - comme le grand -, malgré quelques choix plutôt avisés (Sexe et Dépendance, Flashforward, la très sympathique mais éphémère Selfie avec Karen Gillan et plus récemment Sleepy Hollow, New Girl ou encore The Exorcist et Cowboy Bepop).
Aujourd'hui, l'âge et la maturité aidant, le génial John Cho endosse à merveille les rôles de pères, renforçant encore un petit peu plus l'aura attachante qu'il a su tisser auprès des spectateurs au fil des décennies.
Après avoir campé un papounet furieusement empathique qui cherchait sa fille disparue dans le solide Searching : Portée Disparue d'Aneesh Chaganty, c'est le même costume, peut-être encore plus empathique, qu'il endosse dans le road movie mâtiné de drame familial à forte tendance lacrymale Don't Make Me Go d'Hannah Marks.
Copyright Amazon Prime Video |
Dès le départ, la bande joue la carte de la transparence et tisse une sorte de lien tacite et étrange avec son auditoire, annonçant via la voix même de son héroïne que " vous n'allez pas aimer la façon dont cette histoire se termine, mais je pense que vous allez aimer cette histoire...".
Appelé à être potentiellement déçu, le spectateur avance donc autant à reculons que peut le faire Max Park avec la vérité, un père célibataire aimant qui tente au mieux d'élever sa fille rebelle Wally, en pleine phase d'âge bête - et le sarcasme qui va avec.
S'il refuse de lui dire la vérité sur son état de santé, c'est parce qu'il ne sait pas encore comment lui annoncer qu'il a une tumeur osseuse maligne à la base de son crâne, qui lui laisse une faible possibilité de survie même après une intervention chirurgicale.
Incapable de se résoudre à lui en parler, il l'emmène alors à la place dans un long voyage en voiture de la Californie à la Nouvelle-Orléans pour une réunion d'université, espérant que sa mère de Wally, Nicole, qui est partie quand elle était bébé, sera là pour la retrouver et s'occuper d'elle une fois qu'il ne sera plus de ce monde.
Évidemment, rien ne va réellement se passer comme prévu, et la route va être gentiment mouvementée pour Max et Wally...
Copyright Amazon Prime Video |
Si la " déception " est évidemment là à l'arrivée, et exactement pour la raison prévisible que la péloche dégaine sans sourciller dès sa première bobine, contre toute attente, Don't Make Me Go s'avère une tendre et attachante comédie dramatique qui certes pousse sensiblement le curseur de l'émotion à un niveau qui flirte gentiment avec l'excès, mais emporte in fine l'adhésion par son ton joliment léger, la justesse de ses interprétations et l'alchimie naturelle qui lie ses personnages, écrit avec soin et assumant tous leurs vulnérabilités et leurs faiblesses.
Alors oui, la destination n'est pas forcément plaisante et/où satisfaisante (elle est même sévèrement facile et incohérente) mais l'important dans tout road trip est toujours le voyage en son coeur et ses nombreux rebondissements - ici plus où moins bien négociés -, et si toutes les pièces du puzzle qu'incarne Don't Make Me Go ne sont pas nécessairement aussi fortes qu'elles pourraient l'être, il y a suffisamment de bons moments et sentiments ainsi qu'une fantastique performance de John Cho, pour que cette invitation vaut la peine d'être acceptée.
Jonathan Chevrier