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[CRITIQUE] : Crescendo


Réalisateur : Dror Zahavi
Avec : Peter Simonischek, Daniel Donskoy, Mehdi Meskar,...
Distributeur : Bodega Films
Budget : -
Genre : Drame.
Nationalité : Allemand.
Durée : 1h51min

Synopsis :
Eduard Sporck, chef d'orchestre de renommée mondiale, accepte de fonder un orchestre de jeunes israélo-palestiniens. Il est rapidement confronté à des jeunes musiciens qui ont grandi dans un état de guerre et de répression... et loin d'être en harmonie. Les deux meilleurs violonistes, Layla, la palestinienne émancipée, et le beau israélien Ron, se méfient profondément l'un de l'autre. Sporck réussira-t-il à relever le défi ?



Critique :


Que ce soit dans la réalité où au coeur du septième art, la musique a souvent servi de métaphore de la compréhension et du progrès humain, capable de réconcilier même les plus irréconciliables des âmes
Et même s'il est plus qu'évident que l'on connaît férocement la musique (sic), le réalisateur israélien Dror Zahavi vient apposer sa pierre à l'édifice avec Crescendo, inspiration plus où moins libre d'un fait réel (celle qui a vu le chef d'orchestre Daniel Barenboim, fonder il y a 20 ans "le West-Eastern Divan Orchestra", composé à parts égales d'artistes israéliens et palestiniens) prenant comme point de départ la création d'un projet musical (un orchestre formé dans le cadre des négociations de paix au Moyen-Orient) avec une poignée de jeunes artistes, sous fond de conflit israélo-palestinien.
Les jeunes adultes seront-ils capable de faire de la musique ensemble, alors que leurs deux nations ne cessent de se déchirer, où la mission humaniste est-elle vouée à l'échec dès le départ ?

Copyright Bodega Films

Sans surprise, le film peine sensiblement à contrer l'illusion naïve que tout va mieux et tout peu se régler avec la musique (la réalité nous montre, douloureusement, un autre son de cloche chaque jour), même s'il a continuellement le bon ton de jouer la carte de l'oeuvre certes politique mais jamais partisane, incarnant une sorte d'arbitre neutre dans un affrontement musclé mais au débat équilibré, chacun étant autoriser à clamer sa rage et ses préoccupation tant tous les arguments sont discutés à part égales.
Déroulant sans trembler un cahier des charges férocement familiers d'une narration ronronnante étayant l'inconciliabilité sans réel ambition, tout comme ses prévisibles rapprochements (une romance naïve qui ne fait qu'ajouter inutilement de la lourdeur au tout), dévoile cruellement l'aspect trompeur du (rien ne va justement " crescendo ").
L'appel à la raison, à la compréhension et à la paix sont autant de bonnes intentions qui ne prennent jamais vraiment corps à l'écran, faisant alors de Crescendo non pas une mélodie originale et douce à entendre, mais bel et bien une symphonie maladroite dont les accords sans nuances peinent justement, à mettre d'accord...


Jonathan Chevrier


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