[FUCKING SERIES] : Les 7 vies de Léa : Back to the 90s
(Critique - avec spoilers - de la saison 1)
Si l'on a beau arguer avec assez d'insistance que Netflix ne sait pas forcément bien produire français, même si la section long-métrage nous a étonnamment bien cloué le bec ces derniers temps (Balle Perdue où encore Sans Répit), force est d'avouer que rares - déjà, tout court - sont les séries à s'avérer dépasser sans trop trembler le stade du concept un tant soit peu sympathique (même Plan Coeur n'a pas vraiment tenu sur la durée).
Si Drôle avait, en ce sens, déjouer les attentes en incarnant un envers du décor hilarant et captivant sur la profession de stand-uppeurs amateurs, par le biais de la vision d'une créatrice dont on ne peut que louer l'impact sur la production télévisée récente; Les 7 vies de Léa enfonce le clou en incarnant un subtil mélange entre science-fiction et polar dans sa relecture au féminin du roman de Natael Trapp, Les 7 vies de Leo Belami.
Mélangeant assez intelligemment le drame familial, le récit initiatique inhérent au teen movie et le voyage dans le temps (dont les tenants ne sont jamais réellement explicité, histoire de ne pas non plus se perdre dans un récit incohérent), la narration s'articule sur comment une adolescente solitaire de 17 ans qui, après avoir découvert le corps d'un ado de son âge disparu trois décennies plus tôt, au moment où elle s'apprêtait à commettre l'impardonnable, se voit est transportée trente ans en arrière (en juin 1991, avec la référence clé et presque méta, de la sortie de Terminator : Le Jugement Dernier), se retrouvant chaque matin au réveil, dans le corps d'un individu différent.
Si, fondamentalement, les pensées et la conscience sont celles de Léa, sont corps est celui d'un autre, étroitement lié à la personne dont elle a découvert le corps, mais aussi et surtout de ses proches à une époque charnière, dont elle découvre de nombreux secrets autant que le fait que sa naissance n'est que le fruit de nombreux compromis qui ont tiraillés les siens (d'une homosexualité cachée à un rêve d'avenir avorté).
Elle est catapulté là où tout a commencé, pour comprendre ce qui s'est passé autant que qui sont réellement ceux avec qui elle partage le quotidien depuis toujours.
Chaque jour (7, comme le titre l'indique), elle est prend conscience de certaines choses qui n'auraient pas dû être oubliées et qui ont consciemment été enterrées dans les sables du temps, levant peu à peu le voile sur le mystère du meurtre d'un jeune homme, Ismaël, dont elle tombe éperdument amoureuse et qu'elle va chercher à sauver, même si cela doit mener à ce que son existence soit totalement remise en cause...
Faisant gentiment fît de ses petites fragilités (son incursion maladroite dans les débats de l'homophobie où de la grossophobie, l'incrédulité de son héroïne dans ses réactions dans le passe qui ont un impact direct sur don présent...), de ses personnages à l'écriture gentiment caricaturale où de son sacré ventre mou en milieu de course, Les 7 vies de Léa incarne une vraie surprise nostalgique et dramatique, un show étonnant d'authenticité dans son exploration des notions de culpabilité et de sacrifice, maintenant solidement son cap jusqu'à un final totalement ouvert (on suit un Ismaël en vie, qui prend conscience de ce que Léa a fait pour lui, et une hypothétique saison 2 pourrait rabattre les cartes, en le voyant essayer de retrouver Lea et découvrir le réel impact de ses changements temporels sur sa vie).
Les bonnes productions originales françaises de Netflix sont rares, ce serait quand-même bête de ne pas se jeter dessus entre deux balades printanières.
Jonathan Chevrier
Si l'on a beau arguer avec assez d'insistance que Netflix ne sait pas forcément bien produire français, même si la section long-métrage nous a étonnamment bien cloué le bec ces derniers temps (Balle Perdue où encore Sans Répit), force est d'avouer que rares - déjà, tout court - sont les séries à s'avérer dépasser sans trop trembler le stade du concept un tant soit peu sympathique (même Plan Coeur n'a pas vraiment tenu sur la durée).
Si Drôle avait, en ce sens, déjouer les attentes en incarnant un envers du décor hilarant et captivant sur la profession de stand-uppeurs amateurs, par le biais de la vision d'une créatrice dont on ne peut que louer l'impact sur la production télévisée récente; Les 7 vies de Léa enfonce le clou en incarnant un subtil mélange entre science-fiction et polar dans sa relecture au féminin du roman de Natael Trapp, Les 7 vies de Leo Belami.
Copyright Netflix |
Mélangeant assez intelligemment le drame familial, le récit initiatique inhérent au teen movie et le voyage dans le temps (dont les tenants ne sont jamais réellement explicité, histoire de ne pas non plus se perdre dans un récit incohérent), la narration s'articule sur comment une adolescente solitaire de 17 ans qui, après avoir découvert le corps d'un ado de son âge disparu trois décennies plus tôt, au moment où elle s'apprêtait à commettre l'impardonnable, se voit est transportée trente ans en arrière (en juin 1991, avec la référence clé et presque méta, de la sortie de Terminator : Le Jugement Dernier), se retrouvant chaque matin au réveil, dans le corps d'un individu différent.
Si, fondamentalement, les pensées et la conscience sont celles de Léa, sont corps est celui d'un autre, étroitement lié à la personne dont elle a découvert le corps, mais aussi et surtout de ses proches à une époque charnière, dont elle découvre de nombreux secrets autant que le fait que sa naissance n'est que le fruit de nombreux compromis qui ont tiraillés les siens (d'une homosexualité cachée à un rêve d'avenir avorté).
Elle est catapulté là où tout a commencé, pour comprendre ce qui s'est passé autant que qui sont réellement ceux avec qui elle partage le quotidien depuis toujours.
Chaque jour (7, comme le titre l'indique), elle est prend conscience de certaines choses qui n'auraient pas dû être oubliées et qui ont consciemment été enterrées dans les sables du temps, levant peu à peu le voile sur le mystère du meurtre d'un jeune homme, Ismaël, dont elle tombe éperdument amoureuse et qu'elle va chercher à sauver, même si cela doit mener à ce que son existence soit totalement remise en cause...
Copyright Netflix |
Faisant gentiment fît de ses petites fragilités (son incursion maladroite dans les débats de l'homophobie où de la grossophobie, l'incrédulité de son héroïne dans ses réactions dans le passe qui ont un impact direct sur don présent...), de ses personnages à l'écriture gentiment caricaturale où de son sacré ventre mou en milieu de course, Les 7 vies de Léa incarne une vraie surprise nostalgique et dramatique, un show étonnant d'authenticité dans son exploration des notions de culpabilité et de sacrifice, maintenant solidement son cap jusqu'à un final totalement ouvert (on suit un Ismaël en vie, qui prend conscience de ce que Léa a fait pour lui, et une hypothétique saison 2 pourrait rabattre les cartes, en le voyant essayer de retrouver Lea et découvrir le réel impact de ses changements temporels sur sa vie).
Les bonnes productions originales françaises de Netflix sont rares, ce serait quand-même bête de ne pas se jeter dessus entre deux balades printanières.
Jonathan Chevrier