[TOUCHE PAS À MES 80ϟs] : #165. Blind Date
Nous sommes tous un peu nostalgique de ce que l'on considère, parfois à raison, comme l'une des plus plaisantes époques de l'industrie cinématographique : le cinéma béni des 80's, avec ses petits bijoux, ses séries B burnées et ses savoureux (si...) nanars.
Une époque de tous les possibles où les héros étaient des humains qui ne se balladaient pas tous en collants, qui ne réalisaient pas leurs prouesses à coups d'effets spéciaux et de fonds verts, une époque où les petits studios (Cannon ❤) venaient jouer dans la même cour que les grosses majors légendaires, où les enfants et l'imaginaire avaient leurs mots à dire,...
Bref, les 80's c'était bien, voilà pourquoi on se fait le petit plaisir de créer une section où l'on ne parle QUE de ça et ce, sans la moindre modération.
Alors attachez bien vos ceintures, mettez votre overboard dans le coffre, votre fouet d'Indiana Jones et la carte au trésor de Willy Le Borgne sur le siège arrière : on se replonge illico dans les années 80 !
#165. Boire et Déboires de Blake Edwards (1987)
Si Bruce Willis est un comédien hautement crédible dans le feu de l'action, et encore plus parce que son statut de regular guy nous pousse instinctivement à ressentir une certaine empathie à son égard (le rôle le plus important de sa carrière, John McClane, a énormément aidé à cela aussi), il l'est peut-être encore plus dans l'humour, tant son timing comique, sa répartie où même sa faculté à tisser un lien presque indéfectible avec le spectateur - comme Eddie Murphy -, en font l'un des trublions les plus efficaces que le cinéma ricain est connu depuis ses quarante dernières années.
Mais comme tout bon action men qui se respecte, lorsqu'il a voulu exprimer son talent et son ironie autre que dans les costumes de ses héros phares - enfin surtout un en ce qui le concerne -, le public n'a pas forcément répondu présent, ou la même furieusement méprisé (et le mot est faible), un comble quant on sait que c'est par l'humour - sous toutes ses formes d'expression - qu'il s'est fait connaître, via la merveilleuse série Clair de Lune... mais pas que.
Son premier vrai premier rôle sur grand écran était également au coeur d'une comédie, plutôt barrée pour l'occasion : la comédie romantico-burlesque et alcoolisée Boire et Déboires signé par un roi Blake Edwards en fin de carrière.
Vrai morceau de cinéma vaudevilesque loufoque et tout en auto-dérision - souvent - mordante, la péloche s'attache à suivre la relation compliquée lors d'une nuit d'ivresse sauvage et imprévisible, entre un analyste financier et une femme extrêmement sensible à l'alcool (au point qu'elle devient dingue à chaque verre ingéré).
Pas si éloigné - un temps - d'After Hours dans sa manière d'enchaîner les rebondissements cartoonesques à souhait et les catastrophes inventives et dingues avec un rythme effréné, citant gentiment la propre carrière d'Edwards (coucou The Party) autant que les thèmes charnières qui l'ont fait vibrer, Blind Date en V.O., pas exempt de quelques temps morts passé le premier tiers (la soporifique séquence du procès en tête), est une (très) sympathique évasion, rafraîchissante et joliment ancré dans son époque, où le charme du couple Bruce Willis/Kim Basinger fait des ravages.
Pas un millésime de feu Edwards, mais une petite surprise burlesque et absurde qui fait - toujours - pleinement son office, même avec Dominique Collignon-Maurin et non Patrick Poivey (ce qui peut brusquer un brin), au doublage de l'éternel John McClane...
Jonathan Chevrier
Une époque de tous les possibles où les héros étaient des humains qui ne se balladaient pas tous en collants, qui ne réalisaient pas leurs prouesses à coups d'effets spéciaux et de fonds verts, une époque où les petits studios (Cannon ❤) venaient jouer dans la même cour que les grosses majors légendaires, où les enfants et l'imaginaire avaient leurs mots à dire,...
Bref, les 80's c'était bien, voilà pourquoi on se fait le petit plaisir de créer une section où l'on ne parle QUE de ça et ce, sans la moindre modération.
Alors attachez bien vos ceintures, mettez votre overboard dans le coffre, votre fouet d'Indiana Jones et la carte au trésor de Willy Le Borgne sur le siège arrière : on se replonge illico dans les années 80 !
#165. Boire et Déboires de Blake Edwards (1987)
Si Bruce Willis est un comédien hautement crédible dans le feu de l'action, et encore plus parce que son statut de regular guy nous pousse instinctivement à ressentir une certaine empathie à son égard (le rôle le plus important de sa carrière, John McClane, a énormément aidé à cela aussi), il l'est peut-être encore plus dans l'humour, tant son timing comique, sa répartie où même sa faculté à tisser un lien presque indéfectible avec le spectateur - comme Eddie Murphy -, en font l'un des trublions les plus efficaces que le cinéma ricain est connu depuis ses quarante dernières années.
Mais comme tout bon action men qui se respecte, lorsqu'il a voulu exprimer son talent et son ironie autre que dans les costumes de ses héros phares - enfin surtout un en ce qui le concerne -, le public n'a pas forcément répondu présent, ou la même furieusement méprisé (et le mot est faible), un comble quant on sait que c'est par l'humour - sous toutes ses formes d'expression - qu'il s'est fait connaître, via la merveilleuse série Clair de Lune... mais pas que.
© 1987 Columbia/Tri-Star |
Son premier vrai premier rôle sur grand écran était également au coeur d'une comédie, plutôt barrée pour l'occasion : la comédie romantico-burlesque et alcoolisée Boire et Déboires signé par un roi Blake Edwards en fin de carrière.
Vrai morceau de cinéma vaudevilesque loufoque et tout en auto-dérision - souvent - mordante, la péloche s'attache à suivre la relation compliquée lors d'une nuit d'ivresse sauvage et imprévisible, entre un analyste financier et une femme extrêmement sensible à l'alcool (au point qu'elle devient dingue à chaque verre ingéré).
Pas si éloigné - un temps - d'After Hours dans sa manière d'enchaîner les rebondissements cartoonesques à souhait et les catastrophes inventives et dingues avec un rythme effréné, citant gentiment la propre carrière d'Edwards (coucou The Party) autant que les thèmes charnières qui l'ont fait vibrer, Blind Date en V.O., pas exempt de quelques temps morts passé le premier tiers (la soporifique séquence du procès en tête), est une (très) sympathique évasion, rafraîchissante et joliment ancré dans son époque, où le charme du couple Bruce Willis/Kim Basinger fait des ravages.
Pas un millésime de feu Edwards, mais une petite surprise burlesque et absurde qui fait - toujours - pleinement son office, même avec Dominique Collignon-Maurin et non Patrick Poivey (ce qui peut brusquer un brin), au doublage de l'éternel John McClane...
Jonathan Chevrier