[CRITIQUE] : Ascension
Réalisatrice : Jessica Kingdon
Avec : -
Distributeur : -
Budget : -
Genre : Documentaire
Nationalité : Américain, Chilien.
Durée : 1h37min
Synopsis :
Ascension examine à quoi ressemble aujourd'hui le soi-disant "rêve chinois". En gravissant les échelons de l’échelle sociale chinoise, le film témoigne de la manière dont chaque niveau soutient et rend possible le suivant, constatant que le "rêve chinois" contemporain demeure insaisissable pour la majorité. (Zurich Film Festival)
Critique :
Si les rouages de l'American Dream ont été décortiqués en long, en large et en travers depuis de nombreuses décennies, rares sont les films, même documentaires, à s'attarder avec un poil d'insistance sur le fameux " rêve chinois ", cet enchaînement d'échelon à gravir pour espérer atteindre ce Saint Graal chimérique tout aussi symbolique et excluant que son cousin ricain.
Sorte de potion de consommation de masse, de travail acharné et de richesse mesurée, ce mythe est au coeur du brillant et fouillé effort de Jessica Kingdon, Ascension, qui ausculte la vie de ceux qui travaillent/s'usent dans les usines pour un salaire dérisoire, fabriquant les différents articles qui seront ensuite expédiés et vendus dans le monde entier.
Ces petites mains qui ont fait que la Chine soit LE géant manufacturier et économique de ces trente dernières années.
Posant sa caméra aux côtés de la classe ouvrière, véritable personnel de la classe ultra-riche chinoise, Kingdon montre comment la cupidité est le seul et unique pétrole sur lequel le rêve chinois tient, cette idée dystopique et obsessionnelle que seule la richesse est le synonyme de la réussite sociale et personnelle
Sans trop appuyer le trait (même s'il aurait clairement pu aller plus loin dans sa prise de position), il démontre comment ce pays, prétendument communiste a autant de stratification de classe que dans n'importe quelle société capitaliste, une nation tombée tête la première dans son désir boulimique d'embrasser tous les aspects - même les pires - du capitalisme, tout autant qu'elle s'accroche à embrasser tous les aspects - même les pires bis - du communisme (le patriotisme culturel en tête).
Didactique et surprenant dans sa mise en images de la structure socio-économique chinoise, Ascension est un portrait social aussi pertinent qu'il est incisif et immersif.
" Greed Is Good " comme le disait si bien Gordon Gekko...
Jonathan Chevrier
Avec : -
Distributeur : -
Budget : -
Genre : Documentaire
Nationalité : Américain, Chilien.
Durée : 1h37min
Synopsis :
Ascension examine à quoi ressemble aujourd'hui le soi-disant "rêve chinois". En gravissant les échelons de l’échelle sociale chinoise, le film témoigne de la manière dont chaque niveau soutient et rend possible le suivant, constatant que le "rêve chinois" contemporain demeure insaisissable pour la majorité. (Zurich Film Festival)
Critique :
Didactique et surprenant dans sa mise en images de la structure socio-économique chinoise, #Ascension est un portrait social joliment immersif et incisif, montrant comment la cupidité est la glue du chimérique "rêve chinois".
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) March 14, 2022
Greed Is Good comme le disait si bien Gordon Gekko... pic.twitter.com/UAJkCWmNFW
Si les rouages de l'American Dream ont été décortiqués en long, en large et en travers depuis de nombreuses décennies, rares sont les films, même documentaires, à s'attarder avec un poil d'insistance sur le fameux " rêve chinois ", cet enchaînement d'échelon à gravir pour espérer atteindre ce Saint Graal chimérique tout aussi symbolique et excluant que son cousin ricain.
Sorte de potion de consommation de masse, de travail acharné et de richesse mesurée, ce mythe est au coeur du brillant et fouillé effort de Jessica Kingdon, Ascension, qui ausculte la vie de ceux qui travaillent/s'usent dans les usines pour un salaire dérisoire, fabriquant les différents articles qui seront ensuite expédiés et vendus dans le monde entier.
Ces petites mains qui ont fait que la Chine soit LE géant manufacturier et économique de ces trente dernières années.
Photograph: MTV Documentary Films |
Posant sa caméra aux côtés de la classe ouvrière, véritable personnel de la classe ultra-riche chinoise, Kingdon montre comment la cupidité est le seul et unique pétrole sur lequel le rêve chinois tient, cette idée dystopique et obsessionnelle que seule la richesse est le synonyme de la réussite sociale et personnelle
Sans trop appuyer le trait (même s'il aurait clairement pu aller plus loin dans sa prise de position), il démontre comment ce pays, prétendument communiste a autant de stratification de classe que dans n'importe quelle société capitaliste, une nation tombée tête la première dans son désir boulimique d'embrasser tous les aspects - même les pires - du capitalisme, tout autant qu'elle s'accroche à embrasser tous les aspects - même les pires bis - du communisme (le patriotisme culturel en tête).
Didactique et surprenant dans sa mise en images de la structure socio-économique chinoise, Ascension est un portrait social aussi pertinent qu'il est incisif et immersif.
" Greed Is Good " comme le disait si bien Gordon Gekko...
Jonathan Chevrier