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[TERRIBLE SEQUELS] : #17. S.W.A.T. 2 : Firefight

Copyright Stage 6 Films / RCR Media Group / Original Film

Qu'on se le dise, même si elles arrivent à incarner des morceaux de cinéma légitimes - voire même franchement excellentes pour certaines -, les suites ont toujours eu mauvaise presse.
Raison de plus donc pour que nous, petite bande de cinéphiles qui aiment sadiquement se faire du mal (mais pour la bonne cause), nous nous penchions non pas sur ses dits cas mais bel et bien sûr le fond de la cuvette du pire, ses suites regrettables, inutiles et terribles; le tout dans un esprit un minimum ludique (car pourquoi ne pas si les mauvais films ne sont même pas là pour nous faire triper, à quoi bon ?).
Alors prends ton magnétoscope (ou ton lecteur DVD, mais c'est moins fun), enveloppe-toi dans le drap de la nostalgie et laisse-toi aller à une bonne dose de régression qui sent bon le bousin, la Fucking Team est là pour jouer les pilotes de l'impossible !


#17. S.W.A.T. 2 : Firefight de Benny Boom (2011)


Tout a un début

En 2003, S.W.A.T. : Unité d'élite sur les écrans, réalisé Clark Johnson (The Sentinel). Adaptation de la série TV des années 70, SECTION 4. Le film avait un casting très solide pour les années 2000, notamment Colin Farell, courroné par les succès de Mission Evasion, Minority Report et Phone Game, il était le comédien bankable du moment. La même année, il est à l'affiche de Daredevil de Mark Steven Johnson et de La Recrue de Roger Donaldson. Quant à Michelle Rodriguez, elle avait enchaîné les succès de Resident Evil et de Fast and Furious.

À cela s'ajoute, Samuel L. Jackson, LL Cool J, Olivier Martinez, Josh Charles et Jeremy Renner. Bien qu'ayant pris un petit coup de vieux, le long-métrage reste dynamique, violent et terriblement efficace. Suite au succès (plus de 200 millions $ récoltés dans le monde entier, pour un budget avoisinant les 70 millions $), une suite est envisagée, mais se fait attendre. Puis, les années passent et elle est tout bonnement annulée.

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Une fausse suite pour vendre

Mais voilà, un nouveau marché bénéfique pour les séquelles à petit budget, débarque et se nomme le Direct-To-Dvd. Pourquoi distribuer dans les salles une séquelle qui risque de bider aux USA, alors que l'on peut rapporter deux fois sa mise, avec un titre aguichant et un film torché chez grand-mère ? C'est ce qui s'est passé pour S.W.A.T. 2 et ce qui se passe encore (Dernier exemple en date : Backdraft 2). Parce que oui, pourquoi appeler son film S.W.A.T. 2, alors que ça n'a strictement rien à voir avec le premier volet ?

Vous allez me dire "Ouais, mais à la base, c'est adapté d'une série !". Exactement, sauf que le thème principal n'apparaît même pas et je suppose qu'il n'avait pas les droits de SECTION 4. Du coup, ils ont mis S.W.A.T. 2 pour bien le vendre sur le marché. Et ça a fonctionné, car le film a eu un certain succès en VOD et direct-to-dvd... Succès non mérité, car ce n'est pas bien.


Casting made in Séries B

Quand tu décides de produire une fausse suite, il te faut un bon casting. Des acteurs qui donnent envie d'acheter. Mais n'oublie pas que tu as un budget limité. S.W.A.T. 2 a coûté 8 millions $. Tu prends un vieux de la veille, qui est connu, soit pour le premier rôle, soit pour un second rôle et si t'as un sacré culot, tu le mets en méchant. Pour S.W.A.T. 2, ils ont choisi Robert Patrick (Terminator 2) et pour faire un gros clin d'œil, lors de la première prise d'otage, notre T-1000 prend en otage Kristanna Loken, qui n'est autre que la T-X dans Terminator 3. Dites vous, qu'avec ces deux comédiens vous avez le gros du casting. On y ajoute tout de même Giancarlo Esposito (Breaking Bad), Nicholas Gonzalez (En Territoire Ennemi 2), Carly Pope (24) et Gabriel Macht (The Spirit). Et enfin, la cerise sur le gâteau, tu prends un réalisateur qui a la capacité de réaliser huit films en un an, ou un réalisateur en manque de contrat. Le clipper Benny Boom a eu la lourde tâche de réaliser cette suite. D'ailleurs pour ce film, il s'est mis en mode automatique et s'est même permis quelques faux raccords, pour le plaisir de nos yeux.


Une histoire de... Vengeance et un décor en carton ?


L'Officier Paul Cutler, instructeur au S.W.A.T. de Los Angeles, doit former une équipe de SWAT à Détroit pour l'anti-terrorisme, mais au cours d'une intervention qui a mal tourné, Cutler va être confronté à un agent du gouvernement qui s'en prend à lui et à son équipe. Trahison, complot d'état, le S.W.A.T. est piégé dans cette nouvelle aventure. Toutefois, le manque de budget ne leur permet pas d'avoir beaucoup de décors, du coup, la production se retrouve très limitée D'ailleurs, la scène finale est grotesque et nous voyons que les murs sont en carton ou en polyester. Bien évidemment, il y a quelques effets spéciaux, plutôt bien faits, mais ça reste assez faible.

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Tous les comédiens sont dans le même bateau

J'étais plutôt content de voir Robert Patrick dans le film, ça ajoute du cachet, même s'il est loin le temps de Terminator 2. En revanche, le reste du casting n'est pas terrible. Gabriel Macht surjoue et ne fait pas un bon leader, Nicholas Gonzalez fait du Nicholas Gonzalez et assure le minimum syndical et Giancarlo Esposito est là pour prendre son chèque. Et malheureusement, ce gloubiboulga ne fonctionne pas et nous fait passer un mauvais moment devant notre poste de télévision.

Et Tout a une fin... Ou pas ?!

La saga S.W.A.T. ne s'est pas arrêtée là, puisque S.W.A.T. 3 : Under Siege a vu le jour et d'après la bande-annonce, le long-métrage est encore plus fauché que le précèdent. Mais bon, il y a Michael Jai White, alors, allons regarder cela.

 

Jason