[FUCKING SERIES] : Scène de crime : La disparue du Cecil Hotel : Obsession macabre
(Critique - avec spoilers - des quatre épisodes de la saison)
Ce n'est finalement que dans son quatrième et dernier épisode que Scène de crime – la disparue du Cecil Hotel dédaigne enfin à se montrer un tant soit peu intéressante mais à surtout dégainer un vrai point de vue allant au-delà du tout commun, sur une histoire de disparition tellement énigmatique quelle a fasciné le monde entier.
Après trois épisodes alignant un sérieux déballage de témoignages mélodramatiques recyclant peu ou prou les mêmes idées pseudo-conspirationnistes, n'allant jamais plus loin que ce notre penchant pervers sait depuis le départ (nous nous délectons sadiquement de la tragédie des autres, en espérant qu'elle soit la plus divertissante possible), la série replace enfin en son coeur la tragédie qui l'anime : la disparition d'Elisa Lam, qui ne sera sans doute jamais élucidée, et la détresse immense de ses proches.
Le 31 janvier 2013, alors âgé de 21 ans, cette étudiante de Vancouver avait douloureusement disparu lors d'un séjour au Cecil Motel (au centre de L.A, et réputé pour ses nombreux drames, que ce soit d'avoir accueilli de nombreux tueurs en séries en pleine activités meurtrières ou encore d'avoir accumuler les meurtres et les suicides), dans des circonstances pour le moins inhabituelles.
L'implication semi-sérieuse de Crime Scene (que l'on a connu plus inspirée pour s'attacher à la figure réellement horrifique de Ted Bundy), est que l'hôtel était hanté par des forces maléfico-surnaturelles même si, rationnellement, l'idée que l'on catapulte dans cet environnement ne serait-ce que quelques personnes désespérées et/ou mentalement fragiles, suffit à nous faire réaliser que seule la violence peut y régner, et la tragédie par la suite.
Plus pertinente quand elle s'attache à la version policière de l'histoire (qui aurait pu trouvé le corps de Lam bien plus tôt finalement) ou quelle recontextualise des images souvent commentés hors contexte (celles de l'ascenseur, indéniablement effrayante) plus dérangeante quand elle s'immisce dans l'intimité douloureuse de la victime (notamment dans la lecture du Tumblr de Lam), ou qu'elle tente de se montrer terrifiante avec un mauvais goût certains qui ne fait que ressortir la tristesse insondable de cette affaire, Crime Scene : The Vanishing at the Cecil Hotel trébuche plus souvent quelle ne marche droit et fonctionne sur un sujet douloureusement populaire.
Dommage quand on sait que le show sait se montrer très intelligent, comme dans son ultime épisode, ou il aborde non seulement toutes les raisons pour lesquelles ce cas particulier a attiré tant d'attention, mais pourquoi cette attention a tout compliqué au fil du temps, que ce soit via les intersections de l'histoire de l'hôtel ou de l'intérêt public via les possibilités infinies de l'implication d'Internet.
Une étude perversement fascinante du comportement humain face à l'inexpliqué et surtout la violence, un démantèlement en règle de nos obsessions qui aurait pu/du être le mojo numéro un du récit.
Jonathan Chevrier
Ce n'est finalement que dans son quatrième et dernier épisode que Scène de crime – la disparue du Cecil Hotel dédaigne enfin à se montrer un tant soit peu intéressante mais à surtout dégainer un vrai point de vue allant au-delà du tout commun, sur une histoire de disparition tellement énigmatique quelle a fasciné le monde entier.
Après trois épisodes alignant un sérieux déballage de témoignages mélodramatiques recyclant peu ou prou les mêmes idées pseudo-conspirationnistes, n'allant jamais plus loin que ce notre penchant pervers sait depuis le départ (nous nous délectons sadiquement de la tragédie des autres, en espérant qu'elle soit la plus divertissante possible), la série replace enfin en son coeur la tragédie qui l'anime : la disparition d'Elisa Lam, qui ne sera sans doute jamais élucidée, et la détresse immense de ses proches.
Copyright Netflix |
Le 31 janvier 2013, alors âgé de 21 ans, cette étudiante de Vancouver avait douloureusement disparu lors d'un séjour au Cecil Motel (au centre de L.A, et réputé pour ses nombreux drames, que ce soit d'avoir accueilli de nombreux tueurs en séries en pleine activités meurtrières ou encore d'avoir accumuler les meurtres et les suicides), dans des circonstances pour le moins inhabituelles.
L'implication semi-sérieuse de Crime Scene (que l'on a connu plus inspirée pour s'attacher à la figure réellement horrifique de Ted Bundy), est que l'hôtel était hanté par des forces maléfico-surnaturelles même si, rationnellement, l'idée que l'on catapulte dans cet environnement ne serait-ce que quelques personnes désespérées et/ou mentalement fragiles, suffit à nous faire réaliser que seule la violence peut y régner, et la tragédie par la suite.
Plus pertinente quand elle s'attache à la version policière de l'histoire (qui aurait pu trouvé le corps de Lam bien plus tôt finalement) ou quelle recontextualise des images souvent commentés hors contexte (celles de l'ascenseur, indéniablement effrayante) plus dérangeante quand elle s'immisce dans l'intimité douloureuse de la victime (notamment dans la lecture du Tumblr de Lam), ou qu'elle tente de se montrer terrifiante avec un mauvais goût certains qui ne fait que ressortir la tristesse insondable de cette affaire, Crime Scene : The Vanishing at the Cecil Hotel trébuche plus souvent quelle ne marche droit et fonctionne sur un sujet douloureusement populaire.
Copyright Netflix |
Dommage quand on sait que le show sait se montrer très intelligent, comme dans son ultime épisode, ou il aborde non seulement toutes les raisons pour lesquelles ce cas particulier a attiré tant d'attention, mais pourquoi cette attention a tout compliqué au fil du temps, que ce soit via les intersections de l'histoire de l'hôtel ou de l'intérêt public via les possibilités infinies de l'implication d'Internet.
Une étude perversement fascinante du comportement humain face à l'inexpliqué et surtout la violence, un démantèlement en règle de nos obsessions qui aurait pu/du être le mojo numéro un du récit.
Jonathan Chevrier