[TOUCHE PAS À MES 80ϟs] : #76. Mystic Pizza
© Metro-Goldwyn-Mayer Studios Inc. All Rights Reserved |
Nous sommes tous un peu nostalgique de ce que l'on considère, parfois à raison, comme l'une des plus plaisantes époques de l'industrie cinématographique : le cinéma béni des 80's, avec ses petits bijoux, ses séries B burnées et ses savoureux (si...) nanars.
Une époque de tous les possibles où les héros étaient des humains qui ne se balladaient pas tous en collants, qui ne réalisaient pas leurs prouesses à coups d'effets spéciaux et de fonds verts, une époque où les petits studios (Cannon ❤) venaient jouer dans la même cour que les grosses majors légendaires, où les enfants et l'imaginaire avaient leurs mots à dire,...
Bref, les 80's c'était bien, voilà pourquoi on se fait le petit plaisir de créer une section où l'on ne parle QUE de ça et ce, sans la moindre modération.
Alors attachez bien vos ceintures, mettez votre overboard dans le coffre, votre fouet d'Indiana Jones et la carte au trésor de Willy Le Borgne sur le siège arrière : on se replonge illico dans les années 80 !
#76. Mystic Pizza de Donald Petrie (1988)
Bien qu’elle ne soit pas la comédie dramatique emblématique des années 80, force est de constater que Mystic Pizza reste une véritable petite douceur des 80’s qui mériterait d’être davantage connue (d’ailleurs, le film est sorti dans les salles françaises en 1991, soit trois ans après la sortie initiale aux USA). Porté par trois actrices au début de leur carrière, le long-métrage réalisé par Donald Petrie conte des histoires d’amour, qui sont aussi belles qu’elles peuvent être compliquées, mais ce qui ressort le plus dans ce film, c’est bel et bien l’amitié qui lie les trois héroïnes du film. On suit donc deux sœurs, Kate et Daisy (interprétées respectivement par Annabeth Gish et Julia Roberts) et leur amie Jojo (jouée par Lili Taylor) qui travaillent toutes comme serveuses dans une pizzeria à Mystic, une ville de pêcheurs dans le Connecticut.
© Metro-Goldwyn-Mayer Studios Inc. All Rights Reserved |
Le film débute avec le mariage de Jojo avec son petit-ami Bill (Vincent O’Donofrio) sauf que cette dernière s'évanouit en pleine cérémonie, se rendant alors compte qu'elle n'est pas prête pour la mariage, de peur de perdre son indépendance. Quand aux deux sœurs, Kate et Daisy ne pourraient pas être plus différente l’une de l’autre: Kat est une bosseuse qui cumule plusieurs jobs pour payer ses frais de scolarité, ayant été accepté à Yale tandis que Daisy est l’esprit libre et intense de la famille, qui ne sait pas vraiment quoi faire de sa vie et qui a toujours vécu dans la comparaison entre sa sœur et elle.
Véritable récit d’apprentissage, Mystic Pizza dépeint des héroïnes aux personnalités fortes mais aussi plus vraies que natures, bien qu’un poil cliché. Pour chacune, c’est le début de la vie adulte qui commence et dans le film, ça va être principalement montré à travers la romance: Daisy va commencer à sortir avec Charlie, un riche fils à papa (le thème de la différence de classe sociale au sein d’un couple est donc abordé dans le film), Jojo refuse de se marier avec son copain Bill mais ça ne l'empêche pas de l’aimer et d’être terriblement attiré par lui mais lui ne veut pas coucher avec elle avant qu’ils ne soient marié tandis que Kate va commencer à tomber amoureuse du père de la fille qu’elle baby-sitte. Des déboires amoureux qui finiront par faire grandir nos protagonistes.
© Metro-Goldwyn-Mayer Studios Inc. All Rights Reserved |
Mystic Pizza n’est pas un grand film mais il a ce petit quelque chose qui fait qu’on ne peut que l’apprécier. C'est drôle à certains moments et triste à d'autres, le tout restant très touchant.
Jules