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[CRITIQUE] : Oscar et le Monde des Chats


Réalisateur : Gary Wang
Acteurs : Jean-Michel Vovk, Charlie Langendries, Ionna Gkizas, Franck Dacquin, ...
Distributeur : KMBO
Budget : -
Genre : Animation, Famille
Nationalité : Chinois
Durée : 1h27min


Synopsis :
Oscar est un chaton qui vit paisiblement avec son père Léon, un gros chat d’appartement. Rêveur, il croit en l’existence de Catstopia, un monde merveilleux où vivent les chats. Il décide un jour de partir à l’aventure !



Critique :


Qu’on se le dise, ce sont les chats qui dominent le monde et internet. Les Aristochats avaient vu juste, tout le monde veut devenir un cat. Et quoi de mieux que l’animation pour leur faire honneur. Paradoxalement, à part le film du studio Disney cité plus haut, sorti en 1970, les héros félins ne trouvent jamais le succès (parfois injustement, comme le petit chat roux Oliver de Oliver & Cie ou Le Royaume des chats de Hiroyuki Morita, produit par Ghibli noyé par les succès des films de Miyazaki). Et ce n’est pas avec Oscar et le monde des chats, le second long-métrage de Gary Wang, qu’ils parviendront à dominer le marché du cinéma.



L’histoire est plutôt mignonne : Oscar est un chaton qui s’ennuie dans l’appartement de sa maîtresse. Il vit avec son papa, Léon un gros matou paresseux et Kiwi, un perroquet femelle maladroite et super-active. Épris de liberté, les enjeux du chaton ne sont pas très clair (et ne le sera jamais). Il veut à la fois retrouver sa maman, parcourir le monde extérieur, mais aussi trouver le fameux Catstopia, ce paradis félin, qui par chance ne se trouve pas très loin de sa fenêtre. En regardant des vidéos sur internet, Oscar parvient à créer une machine volante avec du soda (?) et quitte le foyer. Léon part à la recherche de son fils, en compagnie de Kiwi. Car Léon a totalement inventé le paradis pour chat et est terrorisé par ce qu'il pourrait arriver à son fils dans le monde extérieur.



Le scénario n’est pas la seule chose incohérente dans Oscar et le monde des chats, la caractérisation des personnages pose également problème. Le film ne se décide jamais. Un coup, ils se comportent comme de véritable animaux (jouent, sautent, se grattent, etc…), puis leur geste s’humanise. Oscar invente une machine sophistiquée, les ratons laveurs se comportent comme une mafia, sans aucune raison. Le humains se comportent comme les animaux, l’histoire ne les différencie jamais. Le film aurait peut-être mieux fonctionner s’il laissait tomber les humains pour concentrer uniquement son histoire sur les animaux. Oscar et le monde des chats balance des problématiques réelles sur l’invasion des hommes sur la nature et les animaux sauvages, au petit bonheur la chance. Les plus petits ne les comprendront pas, les plus grands ne les trouveront pas assez poussées pour être traitées de façon correctes.



L’univers colorée et le côté mignon de Oscar et ses semblables ne peuvent cacher l’animation figée et l’incohérence de son histoire. Les tout petits y trouveront sûrement leur compte. Sinon, passez votre chemin.


Laura Enjolvy