[CRITIQUE] : Jungle
Acteurs : Daniel Radcliffe, Alex Russell, Thomas Kretschmann,...
Distributeur : -
Budget : -
Genre : Thriller, Aventure
Nationalité : Américain.
Durée : 1h55min.
Synopsis :
Un film adapté de l'histoire de Yossi Ghinsberg et deux de ses amis, qui vécurent trois semaines dans une partie inexplorée de la jungle amazonienne.
Critique :
Plus encore que la belle Emma Watson, le mésestimé Daniel Radcliffe s'est offert un virage post-Harry Potter plus qu'admirable et aux douces saveurs indépendantes, à tel point que cette presque seconde carrière en dehors des radars, transpire férocement avec l'indécence du bon goût.
Absent des salles obscures dans l'hexagone mais pas des bacs à DVD/BR - heureusement - le voilà qu'il pointe le bout de son nez en ce riche début d'année ciné 2018 avec l'alléchant Jungle, second film en terre US de l'orfèvre du survival australien Greg McLean, qui est bel et bien en passe de faire son trou au pays de l'oncle Sam.
Nouveau survival en terre méchamment hostile - la jungle amazonienne -, qui suit les basques de trois aventuriers dans l'âme qui, la faute à un mauvais guide, se retrouve paumés dans une zone inexplorée de l'Amazonie, le film s'attache au véritable (et par véritable, le film est réellement inspiré d'une histoire vraie) calvaire rencontré par Yossi Ghinsberg, jeune rêveur idéaliste qui va se retrouver seul et sans vivres en pleine jungle durant trois longues semaines.
Et le bonhomme va galérer, vraiment, car McLean n'épargne ni son héros, ni son spectateur qu'il convoquera au plus près de ce cauchemar éveillé dans un enfer verdoyant, entre détresse psychologique et déliquescence physique, ou les scènes de malaise sont légion.
Réaliste, prenant et dominé par un Daniel Radcliffe hallucinant, totalement investi et habité par le rôle (il porte sans forcer le film sur ses larges épaules); Jungle est un formidable survival tendu et stressant, ou l'on se retrouve totalement emporté par la lente chute d'un héros au bord de la rupture physique et psychologique, qui lutte de toutes ses forces pour survivre.
Le genre de bonnes péloches que l'on n'a, hélas, trop rarement l'occasion de mater dans les salles obscures...
Jonathan Chevrier