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[CRITIQUE] : Burn Out


Réalisateur : Yann Gozlan
Acteurs : François Civil, Samuel Jouy, Olivier Rabourdin, Manon Azem...
Distributeur : Gaumont Distribution
Budget : -
Genre : Thriller, Action.
Nationalité : Français.
Durée : 1h43min.

Synopsis :
Tête brûlée, accro aux sensations fortes, Tony ne vit que pour une seule chose : devenir pilote professionnel de moto superbike. Jusqu'au jour où il découvre que la mère de son fils est liée à la pègre manouche. Seule issue pour la sortir de cet engrenage : mettre ses talents au service des truands. Pilote de circuit le jour, go-faster la nuit, Tony est plongé dans une spirale infernale qui le mène au bord de la rupture…



Critique :




Il en faut vraiment peu pour faire une bonne série B, et si le cinéma ricain semble connaître cette vérité sur le bout de la pellicule, par chez nous, on a un poil plus de mal à l'appliquer dans le cinéma hexagonal.
Après un Overdrive difficilement défendable, et un Carbone plutôt solide sans forcément casser trois pattes à un canard (Marchal nous a habitués à tellement mieux), voilà que 2018 débarque avec dans sa besace un bon petit morceau de cinéma comme on les aime, nerveux et riche en action : Burn Out de Yann Gozlan, papa du déjà très réussi Un Homme Idéal avec Pierre Niney.



Autre ambiance cette fois, le cinéaste abandonne le milieu littéraire pour celui plus haletant du go fast en adaptant librement le roman de Jérémie Guez, Balancé dans les cordes (avec l'aide de l'excellent Guillaume Lemans au scénario), contant les aléas musclés du charismatique Tony, pilote de superbike accro à l'adrénaline, obligé de fricoter avec la pègre manouche pour extraire la mère de son fils, qui leur doit forte somme d’argent.

Transcendant sans forcer son pitch limité (comme tout B movie qui se respecte, c'est assez prévisible et bourré de clichés de toutes sortes), Gozlan fait de son nouveau long-métrage une petite bombe de polar oppressant et prenant, un grisant film de genre décomplexé et généreux, à la mise en scène aussi immersive qu'elle est épurée et muée par une envie de bien faire férocement louable.



Rythmé de bout en bout tout en ne laissant jamais de côté la psychologie de ses personnages ni la solidité d'une intrigue allant constamment à l'essentiel.
Porté par un casting impliqué (François Civil et Samuel Jouy sont parfaits) et une tension de tous les instants, Burn Out est une belle surprise qui dépote et qui démontre avec force que la série B hexagonale n'est pas encore morte et enterrée dans son cercueil en colza.

Tout du moins tant que les distributeurs laissent une chance aux honnêtes faiseurs de la célébrer comme il se doit...


Jonathan Chevrier