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[CRITIQUE] : Violent Night


Réalisateur : David Harbour
Acteurs : David Harbour, John Leguizamo, Alex Hassell,...
Distributeur : Universal Pictures International France
Budget : -
Genre : Action, Thriller.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h35min.

Synopsis :
Le soir de Noël, quand un groupe de mercenaires entre par effraction sur la propriété d’une famille aisée qu’ils prennent en otage, ils vont devoir affronter un adversaire auquel ils ne s’attendaient pas : Le Père Noël est dans la place et il va leur montrer que ce bon vieux Saint Nicolas a plus d’un tour dans sa hotte.



Critique :


Même si sa verve humoristico-dark a disparue aussi vite qu'elle est apparue (ses deux premiers longs, les régressifs Kill Buljo : Ze Film et Dead Snow), le norvégien barré Tommy Wirkola à une place non-négligeable au coeur de la réponse nordique de la fin des années 2000, aux péloches décomplexés made in US.
A Somewhat Gentle ManHeadhunters ou encore Jackpot avaient une approche similaire aux films de Tarantino ou même ceux de Ritchie, une vision étonnamment libérale du langage et de la violence, au sein d'une narration ironique qui embrassant fougueusement ses parts d'ombres.
Ressortie lessivée de sa carrière Hollywoodienne, il nous était revenu l'an dernier avec l'excellent The Trip, relecture cynique et macabre du déjà corsé La Guerre des Roses, posant sa caméra sur un mariage dysfonctionnel et à l'agonie, incarné avec entrain par le couple Hennie/Rapace - même si le tout était enrobé d'un mauvais goût certes assumé mais parfois gênant.

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Bonne nouvelle, il confirme gentiment son renouveau avec Violent Night, bonne petite bisserie violente et vénère des familles où il fait du génial David Harbour rien de moins qu'un Père Noël qui va jouer les John McClane en tentant de sauver une riche famille dont la maison vient d'être attaquée par une troupe de mercenaires d'élite.
Ne dépassant jamais les bordures de ce qui a tout d'une bande parodique de Funny or Die étirée sur un petit peu plus d'une heure et demie, le film dégaine sans trembler son cocktail effrontément amoral, savoureusement vulgaire et gonzo empruntant comme un sagouin tout ce qu'il peut à ses deux figures tutélaires Die Hard et Home Alone (enrobé dans un esprit de Noël réellement sincère et un brin absurde), tout en subvertissant la figure du papa Noël - parfait en action man - en sucrant toute la saccharine de son costume pour la remplacer par du whisky, de la testostérone et du sang.
Agressif, brut, turbo-débile et délicieusement sanglant, Violent Night, totalement conscient de ce qu'il est, ne ment jamais sur la marchandise et incarne tout du long ce que son emballage vend à l'entrée, soit totalement le genre de cadeau que l'on adore avoir sous le sapin.


Jonathan Chevrier