[SƎANCES FANTASTIQUES] : #65. I Know What You Did Last Summer

Copyright Columbia Pictures

Parce que les (géniales) sections #TouchePasAMes80s et #TouchePasNonPlusAMes90s, sont un peu trop restreintes pour laisser exploser notre amour du cinéma de genre, la Fucking Team se lance dans une nouvelle aventure : #SectionsFantastiques, ou l'on pourra autant traiter des chefs-d'œuvres de la Hammer que des pépites du cinéma bis transalpin, en passant par les slashers des 70's/80's ; mais surtout montrer un brin la richesse des cinémas fantastique et horrifique aussi abondant qu'ils sont passionnant à décortiquer. Bref, veillez à ce que les lumières soient éteintes, qu'un monstre soit bien caché sous vos fauteuils/lits et laissez-vous embarquer par la lecture nos billets !

#65. Souviens-toi... l'été dernier de Jim Gillespie (1997)

Le Messie du Slasher

En 1994, un jeune scénariste redonne vie aux slashers en revenant à la base du genre, c’est-à-dire Halloween. Miramax lui achète son scénario 400 000 dollars, mais Williamson négocie un pourcentage sur les recettes de l’adaptation sur grand écran. En 1996, Scream explose les records au box-office, donne un second souffle à la carrière de Wes Craven, ressuscite le genre slasher et permet à Kevin Williamson de devenir le scénariste le plus demandé à Hollywood.


Le Slasher d'argent

La même année, le producteur Erik Fleig sent que le succès de Scream peut lui rapporter beaucoup de billets verts et demande à Mandalay Entertainment de porter à l’écran un vieux projet intitulé « Comme un mauvais rêve » qui dormait à l’intérieur d’un tiroir. Le film serait une adaptation du roman de Lois Duncan du même nom. Agissant dans la précipitation, il demande à Kevin Williamson de réécrire le scénario en un temps record. Le long-métrage devait sortir l’année suivante afin de ne pas perdre de temps.
Williamson s’exécute et adapte le roman de Duncan en slasher.
Mais ce n’était pas du goût de l’écrivain qui s’opposa à cela. En effet, sa fille a été assassinée par un homme en 1989, et il ne souhaitait pas que son livre devienne un slasher sur grand écran.

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C’est pour cela que le film n’a pas grand-chose à voir avec le roman, à part les noms des personnages et le principe de base, c’est-à-dire des jeunes qui se font harceler par un messager, un an après que ces derniers aient renversé une personne et qu’ils décident de garder le secret.
Williamson transforme le messager en croquemitaine possédant un crochet comme celui de Candyman. Il transpose l’intrigue dans la petite ville de Southport qui est spécialisée dans la pêche et s’est inspiré de sa propre vie, car son père était lui aussi pêcheur. Le scénario séduit, car il est très loin du côté méta de Scream. En effet, Souviens Toi… l’Eté Dernier est plus proche des slashers des années 80. 


Du petit au grand écran

Erik Fleig et Kevin Williamson partent ensuite à la conquête d’un réalisateur et d’un casting assez solides pour propulser le film au sommet du Box-Office.
Côté réal, le scénariste souhaite quelqu’un sachant manier une caméra. Il a en tête Jim Gillepsie, un jeune réalisateur de séries TV, qui venait de sortir un court-métrage intitulé Joyride.
Gillepsie accepte sans hésitation. L’histoire veut que Jamie Blanks ait donné une bande démo à Columbia Pictures pour réaliser le film. Malheureusement pour lui, le choix était déjà fait. Cependant, le producteur Neal H. Morritz, a vu le potentiel du réalisateur et lui proposa un an plus tard le scénario d’Urban Legend.
Côté casting, on va chercher dans la jeune génération qui plaît aux ados. Des comédiens à la fois beaux et attachants. Pour le rôle de Julie, le personnage principal, la lutte fût rude. Melissa Joan Hart (Sabrina, l’apprentie sorcière) refusa le rôle, tandis que Sarah Michelle Gellar et Danielle Harris (Halloween 4 et 5) auditionnèrent. Kevin Williamson et Jim Gillepsie choisirent Jennifer Love Hewitt, qui s’était fait connaître dans la série La Vie à 5 comme une certaine Neve Campbell.

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La comédienne avait auditionné pour le rôle de la meilleure amie de l’héroïne, Helen, mais c’est Sarah Michelle Gellar qui fût choisie. Durant l’année 96, cette dernière entama le tournage de la série tv, Buffy contre les vampires et sa carrière allait prendre un sacré tournant.
Côté garçon, Ryan Philippe a été le premier choix pour interpréter le rôle de Barry, le jeune homme populaire de son lycée et qui est promis à un brillant avenir. Pour celui de Ray, les producteurs jettent leur dévolu sur Freddie Prinze. Jr. Fils du comédien Freddie Prinze, il avait joué dans quelques téléfilms et dans le long-métrage Pour l’amour de Gillian aux côtés de Michelle Pfeiffer (Tequila Sunrise) et de Claire Danes (Roméo et Juliette).
Au sujet du méchant, Muse Watson, un éternel second coteau, fût choisi pour interpréter Ben Willis. Souviens Toi… l’Eté Dernier est son premier grand rôle au cinéma et permet de lui donner un second souffle à sa carrière. Il va d’ailleurs donner beaucoup de sa personne pour faire de ce croquemitaine l’un des plus populaires du genre.


Souviens-toi de Scream

Bien moins dynamique et effrayant que Scream, le long-métrage de Jim Gillepsie reste tout de même intéressant et efficace dans le déroulement de son histoire. Nous sommes en pleine partie d’un Cluedo moderne dans lequel tout le monde à quelque chose à se reprocher et le croquemitaine met tout en œuvre pour diviser le groupe d’amis afin de mieux régner.
Le film n’échappe pas à son twist final, qui sera moins ridicule que pour le second film, mais l’explication intégrale de l’intrigue par le méchant est tout de même too much.
Souviens-toi… L’été Dernier bénéficie d’une fin totalement ouverte dans lequel Ben Willis n’est pas mort. Rêve ou réalité ? D’ailleurs, ça sera la spécialité dans la saga et peut-être même la séquence la plus réussie du second film.

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Un film qui accroche le Box-Office

Le long-métrage sera un des hits du box-office US en rassemblant 72 millions $ et 125 millions $ dans le monde entier.
Bien évidemment, qui dit immense succès indique développement d’une suite, un an plus tard...


Jason