[CRITIQUE] : 143, rue du désert
Réalisateur : Hassen Ferhani
Acteurs : -
Distributeur : Météore Films
Budget : -
Genre : Documentaire.
Nationalité : Algérien, Français, Qatarien.
Durée : 1h40min
Synopsis :
En plein désert algérien, dans son relais, une femme écrit son Histoire. Elle accueille, pour une cigarette, un café ou des oeufs, des routiers, des êtres en errances et des rêves… Elle s’appelle Malika.
Critique :
À une heure ou le risque pandémique est certes moins important, mais pas pour le moins dangereux (soyons réaliste), quoi de mieux finalement pour s'évader que de le faire dans une salle obscure, sanctuaire - en toute logique - sur ou l'on peut traverser avec nos yeux et nos esprits tout le globe de part en part, en attendant de pouvoir le faire plus sereinement, de manière physique et concrète.
Et en ces premières heures estivales ou la chaleur est un compagnon à la bienveillance variable selon les degrés avec lesquelles il s'exprime (tant qu'il n'y a pas de canicule : on est bien), l'une des séances les plus dépaysantes se situe bel et bien à à El Menia en Algérie, une région désertique au centre du pays - mais surtout en plein coeur du Sahara - qui sert de cadre au joli documentaire 143, rue du désert de Hassen Ferhani.
Soit l'observation minutieuse et lancinante du quotidien rempli d'une vieille femme, Malika, la propriétaire d'un relai/café en bordure de route dont nous ne savons pas grand chose (quelques bribes du passé, notamment lorsqu'elle a dû surmonter les préjugés de la communauté locale, qui voyait avec méfiance l'idée qu'une femme célibataire puisse ouvrir un tel établissement), qui a beau être éloigné de toute civilisation, mais qui incarne pourtant un point d'attraction du monde au sens le plus large du terme.
Dans cet océan de désert et de roches, elle est la reine connu et respecté de tous, un phare pour tous les routiers ou elle sert autant d'oreille attentive que de réconfort fugace (elle aussi en a besoin, la construction d'une station-service et d'un restaurant menaçant - condamnant même - cruellement son avenir), le temps d'une discussion ou d'un verre, captant de véritables instantanés de la vie sur la route - même quand on n'y est qu'un point immobile -, symboles d'humanité partagée et de communication qui va souvent au-delà du langage.
D'une poésie à fendre le coeur, 143, rue du désert dresse le portrait vibrant et presque onirique d'une femme aussi solitaire que courageuse et mystérieuse, dont le stoïcisme face aux changement du monde et à la culture de l'éphémère, démontre toute l'infinie sagesse.
Jonathan Chevrier
Acteurs : -
Distributeur : Météore Films
Budget : -
Genre : Documentaire.
Nationalité : Algérien, Français, Qatarien.
Durée : 1h40min
Synopsis :
En plein désert algérien, dans son relais, une femme écrit son Histoire. Elle accueille, pour une cigarette, un café ou des oeufs, des routiers, des êtres en errances et des rêves… Elle s’appelle Malika.
Critique :
D'une poésie à fendre le coeur,#143Ruedudésert dresse le portrait vibrant et presque onirique en plein Sahara, d'une femme aussi solitaire que courageuse et mystérieuse, dont le stoïcisme face aux changement du monde et à la culture de l'éphémère, démontre toute l'infinie sagesse pic.twitter.com/pgIojXrCCV
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) June 15, 2021
À une heure ou le risque pandémique est certes moins important, mais pas pour le moins dangereux (soyons réaliste), quoi de mieux finalement pour s'évader que de le faire dans une salle obscure, sanctuaire - en toute logique - sur ou l'on peut traverser avec nos yeux et nos esprits tout le globe de part en part, en attendant de pouvoir le faire plus sereinement, de manière physique et concrète.
Et en ces premières heures estivales ou la chaleur est un compagnon à la bienveillance variable selon les degrés avec lesquelles il s'exprime (tant qu'il n'y a pas de canicule : on est bien), l'une des séances les plus dépaysantes se situe bel et bien à à El Menia en Algérie, une région désertique au centre du pays - mais surtout en plein coeur du Sahara - qui sert de cadre au joli documentaire 143, rue du désert de Hassen Ferhani.
Copyright Météore Films |
Soit l'observation minutieuse et lancinante du quotidien rempli d'une vieille femme, Malika, la propriétaire d'un relai/café en bordure de route dont nous ne savons pas grand chose (quelques bribes du passé, notamment lorsqu'elle a dû surmonter les préjugés de la communauté locale, qui voyait avec méfiance l'idée qu'une femme célibataire puisse ouvrir un tel établissement), qui a beau être éloigné de toute civilisation, mais qui incarne pourtant un point d'attraction du monde au sens le plus large du terme.
Dans cet océan de désert et de roches, elle est la reine connu et respecté de tous, un phare pour tous les routiers ou elle sert autant d'oreille attentive que de réconfort fugace (elle aussi en a besoin, la construction d'une station-service et d'un restaurant menaçant - condamnant même - cruellement son avenir), le temps d'une discussion ou d'un verre, captant de véritables instantanés de la vie sur la route - même quand on n'y est qu'un point immobile -, symboles d'humanité partagée et de communication qui va souvent au-delà du langage.
D'une poésie à fendre le coeur, 143, rue du désert dresse le portrait vibrant et presque onirique d'une femme aussi solitaire que courageuse et mystérieuse, dont le stoïcisme face aux changement du monde et à la culture de l'éphémère, démontre toute l'infinie sagesse.
Jonathan Chevrier