[CRITIQUE] : Les Chroniques de Noël 2

Réalisateur : Chris Colombus
Avec : Kurt Russell, Goldie Hawn, Darby Camp, Julian Dennison, Tyrese Gibson,...
Distributeur : Netflix France
Budget : -
Genre : Comédie, Famille, Aventure.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h52min.

Synopsis :
Désormais ado et cynique, Kate Pierce fait une nouvelle fois équipe avec le père Noël quand un mystérieux fauteur de troubles menace de supprimer Noël... pour toujours.

Critique :

Supérieur au 1er opus, mythologiquement fouillé et merveilleusement bienveillant, #LesChroniquesdeNoël2 est un divertissement familial parfait pour les fêtes, un petit moment de magie tangible et généreux, porté par l'aisance et l'alchimie enthousiasmante du duo Russell/Hawn.🎄☃️ pic.twitter.com/H73kEvVZZE
— FuckingCinephiles (@FuckCinephiles) November 25, 2020

À une heure ou, pour la quasi-totalité d'entre-nous, nous ne savons toujours pas de quoi sera fait notre réveillon de noël (ce qui est, n'ayons pas peur des mots, aussi frustrant que profondément terrifiant), il est de bon ton de rechercher le peu de réconfort qu'il peut nous reste, là où il se trouve : sur nos petits écrans, et après le petit bonbon acidulé Jingle Jangle, Netflix sort l'artillerie lourde avec la grosse boite de chocolats fondants qu'incarne Les Chroniques de Noël 2 de Chris Colombus.
Faisant retentir avec une magie géniale, toutes les notes prévisibles que ce genre de symphonie familiale qui nous réchauffe le coeur sans trop d'effort, tout en incarnant à la fois le comeback dans un divertissement familial à l'ancienne pour Colombus, et du tandem Russell/Hawn ensemble en vedette d'un film (près de trente ans après le fragile Overboard).
Dans une histoire mythologiquement fouillée, citant tous les fondements de Noël (des origines turques du Père Noël à la légende islandaise du chat de Yule - Jólakötturinn - en passant l'étoile de Bethléem), cette suite place sur la route du Santa Claus un ennemi intime, le lutin Belsnickel (Julian Dennison, qu'Hollywood ne voit malheureusement qu'en jeune adulte énervé), son ancien bras droit tellement aigri par la dévotion du grand homme envers les autres qu'il se comporte mal, et est finalement maudit.

Son plan pour retourner dans le village magique du Père Noël au pôle Nord et supprimer les fêtes, implique de manipuler Kate (l'héroïne du premier film) et son potentiel demi-frère, Jack.
Une fois que les plans infâme de Belsnickel se sont concrétisés, ce sera au Père Noël et à Mme Claus de sauver les fêtes avec les jeunes ados, un sauvetage impliquant un mélange grisant de voyage dans le temps, d'elfes de la forêt amicaux, de biscuits magiques et même d'un numéro musical (génial, avec Darlene Love) à l'aéroport.
Prévisible de bout en bout (et ce n'est clairement pas un défaut en soi, surtout ici), créant une bulle de légèreté sur pellicule à la fois tangible et magique, avec pour guide un formidable tandem Russell/Hawn (l'éternel Snake Plissken est l'un des meilleurs pères noël qu'il nous aura été donné de voir à l'écran, et l'alchimie avec sa femme, légère et pleine d'aisance, est un plaisir pour les yeux et le coeur), deux icônes de générosité et de bienveillance, vieilles de plusieurs siècles mais toujours capable de s'enthousiasmer pour des bonbons; Les Chroniques de Noël 2 n'invente strictement pas la poudre, mais vise continuellement juste et s'avère même une suite encore plus réussite que le film original.

Un beau cadeau feel good emballé avec maîtrise (Les SFX sont léchés, la caméra de Colombus est merveilleusement fluide) et qui étoffe joliment la figure du Père Noël à une époque 2.0 ou sa magie a gentiment été égratigné.
Vivement un troisième film et cette fois, s'il ne pouvait se focaliser QUE sur le couple Claus, on serait encore plus conquis - et peut importe l'histoire.

Jonathan Chevrier