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[CRITIQUE] : Evil Eye

Réalisateurs : Elan Dassani et Rajeev Dassani
Avec : Sarita Choudhury, Sunita Mani, Bernard White,...
Distributeur : Amazon Prime Video France
Budget : -
Genre : Thriller, Epouvante-horreur.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h33min.

Synopsis :
Une mère est persuadée que le nouveau compagnon de sa fille est en réalité la réincarnation de l'homme qui a tenté de la tuer trente ans auparavant.



Critique :



Force est d'avouer que les deux premiers opus de l'anthologie " Welcome To The Blumhouse " avait laissé un vrai sentiment de frustration, un solide et grisant Black Box venant sauver de l'ennui profond un The Lie qui n'avait rien de surnaturel - con pour Halloween.
Et avant que la seconde moitié de cette cuvée " exceptionnelle " ne débarque pour le premier trimestre 2021, les deux derniers opus de 2020 débarquent en cette seconde semaine et ils s'avèrent, malheureusement, tronqué par la même maladie que leurs aînés : un concept accrocheur, qui semblent étirés plus que de raison sur un tout petit peu plus de quatre-vingt-dix minutes.
Moins captivant que son petit camarade du moment, Nocturne, Evil Eye d'Elan Dassani et Rajeev Dassani, est un thriller surnaturel ou une mère au premier abord équilibrée, se convainc que le petit copain de sa jeune fille est la réincarnation de l'homme qui l'a traquée et a failli la tuer des décennies plus tôt.

Copyright Amazon Studios

Quand Usha découvre que Sandeep est née neuf mois après la mort de cet homme, sa conviction devient encore plus forte, mais Pallavi sa fille, continue de ne pas l'écouter et tombe plus profondément amoureuse, se disant que sa génitrice est simplement en train de revivre son traumatisme, maintenant qu'elle est enfin en âge d'avoir un époux.
Évidemment, toutes les croyances - même astrologiques - de cette femme ne sont pas injustifiés, et même si le script à une féroce tendance à prendre un peu trop son temps - toute la première heure en gros -, pour nous mener la ou on sait très bien qu'il doit arriver, le film offre un regard plus qu'intéressant sur l'impact du traumatisme d'une relation toxique et, plus directement, sur les cycles perpétuels de violences, de la masculinité toxique.
Dommage alors, qu'il ne dégaine pas le moindre effet de tension et encore moins d'émotion (un comble pour une histoire sur le papier accrocheuse, avec une mère et sa fille liées par le danger), un défaut à mettre totalement au crédit d'un scénario ne sachant lui-même vers qui se vouer (les incessants va-et-vient entre les deux femmes), et se tirant littéralement une balle dans le pied avec une mise en scène aussi fade qu'impersonnelle, qui ne dégage rien d'autre qu'un ennui profond (hors une scène de discussion familiale, en mode split screen).
Paresseux jusque dans ses dialogues (plombant toute tentative de sérieux), le film ne vaut que pour ses thèmes - plus ou moins bien usés -, et sa manière d'adopter une approche surnaturelle et culturelle évitant les pièges faciles de l'horreur occidentale.
C'est maigre, rachitique même...


Jonathan Chevrier



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