[CRITIQUE] : Grand Isle : Piège Mortel
Acteurs : Nicolas Cage, KaDee Strickland, Luke Benward, Kelsey Grammer,...
Distributeur : -
Budget : -
Genre : Thriller, Action.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h37min.
Synopsis :
Alors qu'un ouragan arrive sur Grand Isle, Walter Franklin et sa séduisante épouse Fancy invitent Buddy, le jeune père de famille qui réparait la clôture du jardin, à se réfugier à la nuit tombée dans leur grand maison victorienne. Quand le lendemain, ce dernier va être suspecté de meurtre par la police, tous les événements de la nuit vont remonter à la surface, révélant de sombres secrets...
Critique :
Gombo sensuelo-impuissant plein de grumeaux made in Louisiane, maladroit (pour être poli) et au rythme fastidieux, #GrandIsle est un plaisir coupable qui ferait potentiellement rougir le concept même de plaisir coupable, ou Grammer et Cage jouent à celui qui cachetonnera le plus. pic.twitter.com/JRUfYHVR6Z— FuckingCinephiles (@FuckCinephiles) July 22, 2020
Fou mais vrai, alors que la production/distribution cinématographique est gentiment freinée par ce foutu Covid-19, ce bon vieux Nicolas Cage en est déjà à la sixième panouille DTV-esque à atteindre les bacs en 2020, comptage en cours.
Un exploit qui n'a d'égal que sa frénésie a enchaîner les projets tous plus indéfendables que les autres, même si jusqu'ici, il avait une jolie tendance à toujours les porter avec élégance et conviction, comme si chacun de ses ratages annoncés - qui ne survivent que grâce à lui -, étaient pour lui une manière d'expérimenter encore un peu plus son métier d'acteur, avec comme handicap les pires scénarios du monde.
Mais on ne le changera pas notre Nic, et ce n'est décemment pas son catastrophique Grand Isle, qui nous prouvera le contraire, tant il remporte haut la main la palme du plus gros bousin de sa filmographie, depuis bien longtemps, et pour lequel il embarque un Kelsey Grammer que l'on aurait aimé, lui aussi, voir ailleurs...
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Dans le thriller néo-noir gothique et sudiste mis en boîte par Stephen S. Campanelli (opérateur chevronné de la Steadicam, qui a notamment travaillé avec Clint Eastwood), les deux comédiens se tirent admirablement (enfin, on se comprend), le tandem se tire la bourre pour savoir qui cachetonne le mieux, entre un Grammer qui se pare d'un ridicule accent tout droit sorti du bayou, et un Cage sous Prozac, affublé de l'une de ses plus belles perruques ever.
Cas extrêmement rare de B movie bon marché à forte tendance Z, qui n'est pas amélioré par le bonhomme, Grand Isle : Piège Mortel, dont l'atmosphère fleurant bon le mystère (asséné pourtant paresseusement dans son dernier tiers) et la Louisiane, est le seul bon point à retenir, thriller suantant la friture autant que mélodrame gothique, se rêve comme une bonne petite péloche " à l'ancienne ", mais n'est au final qu'une bizarrerie glauque à l'histoire totalement abracadabrantesque (un jeune papa bricoleur doit prouver son innocence, après avoir passé LA nuit de sa vie aux cotés du couple psycho-glauque Cage/KaDee Strickland, la faute à un méchant ouragan).
Un gombo sensuelo-impuissant plein de grumeaux made in Louisiane, maladroit - pour être poli - et au rythme fastidieux, Grand Isle est un plaisir coupable qui ferait potentiellement rougir le concept même de plaisir coupable.
Nic, tu mets vraiment notre amour pour toi à rude épreuve ces temps-ci...
Jonathan Chevrier