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[Y-A-QUOI A LA TELE CETTE SEMAINE ?] : #97. Semaine du 31 mai au 6 juin 2020



Chaque semaine je continue à faire — pour vous — le tour des programmes TV en extirpant de tout cela une offre cinématographique autour de trois œuvres. Mais, je vais aussi vous proposer des contre-programmations ainsi que des secondes parties de soirée pour les cinéphiles insomniaques.




Semaine du 31 Mai au 6 Juin



Mardi 2 Juin. 

Harry Potter et les Reliques de la Mort Partie 2 de David Yates sur TF1.

Après avoir pu s’échapper du manoir des Malefoy, Harry, Hermione et Ron sont plus que jamais déterminer à mettre la main sur les ultimes horcuxes. Le temps presse alors que Voldemort prend conscience du plan de ses ennemies et que sa rage ne lui impose plus aucune limite..


Pour cette seconde partie, David Yates change radicalement de tonalité, la contemplation laisse place à une véritable course contre la montre. Les Reliques de la Mort Partie 2 est un petit shoot d’adrénaline qui lance son récit à une vitesse folle pour aboutir à une bataille dantesque. Mais, si l’opus marque c’est avant tout pour l’émotion qu’il dégage, on touche ici la dimension la plus sombre de la saga alors que les morts pleuvent tout autant que nos larmes. Car même ici, Yates parvient à ménager des moments poétiques qui viennent bouleverser, notamment le récit de Severus Rogue dans la Pensine ou l’échange entre Harry et ses proches disparus. Tout cela donne une conclusion faite de désespoir et d’exaltation, qui file le frison bien souvent et brise nos cœurs. De ce long voyage sort une des sagas les plus importantes des années 2000.




Mercredi 3 Juin. 

Au Service Secret de sa Majesté de Peter Hunt sur France4.
L’agent secret James Bond est appelé à la rescousse pour mettre un terme aux malversations de Blofeld. Ce dernier tente de mettre au point un virus qui mettrait un terme à toute vie végétale sur la planète.

Dans la longévité — extraordinaire — de la saga James Bond, Au Service secret de Sa Majesté demeure un chef-d’œuvre, ultime, essentiel, écrasant. Dixit Sean Connery, place à George Lazenby pour la seule et unique fois, au travers d’une aventure en forme d’héritage du passé et envie de renouveau. Le fait est là, Au Service secret de Sa Majesté s’inscrit dans la mouvance des précédents films, mais ose bousculer les habitudes. En effet, Peter Hunt ne fait pas que livre une nouvelle monture Bondienne ou l’action dantesque est au centre — même si elle existe. Non, le Bond version Hunt se trouve parer d’un nouvel habillage, plus mélancolique, plus sombre et clairement plus romanesque que jamais. Dans cette renaissance, le cinéaste aime à brusquer un peu le spectateur pour le décontenancer face à un film gigantesquement génial.



Jeudi 4 Juin. 

Shutter Island de Martin Scorsese sur Cherie25.

Dans une mécanique Hitchcockienne, qui ne laisse que peu de repos, s’érige une œuvre où la froideur initiale se fracasse dans cette submersion émotionnelle, qui laisse le spectateur hagard faisant naitre en lui, une obsession pour la vérité.

A l’aurore des années 2000, Martin Scorsese trouve en Dicaprio son DeNiro du XXe siècle ; de Gangs of New York au Loup de Wall Street – avant le prochain Killers of the Moon avec DeNiro, cette collaboration à donner quelques-uns des meilleurs films du cinéaste. Shutter Island en fait partie. Dans une mécanique très Hitchcockienne, qui laisse par ailleurs que peu de repos, Scorsese construit une œuvre aussi immédiate que mystérieuse. Immédiate, car, on ne peut nier l’efficacité de l’histoire contée ici, on est happé par cette ile baumé dans un épais brouillard et les nombreuses zones d’ombres hérissent le poil. Mystérieuse, car, en terminant le visionnage on ne peut qu’échafauder des théories plus fumeuses les unes que les autres pour finir par replonger afin d’obtenir la vérité. Shutter Island est tout cela, mais il est également un fracassement émotionnel, qui vient sans vraiment qu’on s’y attente donner à DiCaprio un nouveau rôle purement fascinant.

Mais aussi... TF1 propose Les Bronzés font du Ski de Patrice Leconte. Après un premier volet, Les Bronzés, sympathique, l’équipe du Splendid réalise l’exploit, rare en comédie, d’offrir une suite au-dessus. Ce film est un bijou de comédie, une avalanche de répliques cultes et de situations rocambolesques imparables. Peut importe combien de fois on a pu voir ce film, peut importe que l’été approche, Les Bronzés font du Ski est toujours une valeur sure.



Thibaut Ciavarella

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