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[TOUCHE PAS NON PLUS À MES 90ϟs] : #21. The Faculty

Photo par Archives Photos / Getty Images - © 2012 Getty Images

Nous sommes tous un peu nostalgique de ce que l'on considère, parfois à raison, comme l'une des plus plaisantes époques de l'industrie cinématographique : le cinéma béni des 90's, avec ses petits bijoux, ses séries B burnées et ses savoureux (si...) nanars.
Une époque de tous les possibles où les héros étaient des humains qui ne se balladaient pas tous en collants, qui ne réalisaient pas leurs prouesses à coups d'effets spéciaux et de fonds verts, une époque où les petits studios venaient jouer dans la même cour que les grosses majors légendaires, où les enfants et l'imaginaire avaient leurs mots à dire,...
Bref, les 90's c'était bien, tout comme les 90's, voilà pourquoi on se fait le petit plaisir de créer une section où l'on ne parle QUE de ça et ce, sans la moindre modération.
Alors attachez bien vos ceintures, prenez votre ticket magique, votre spray anti-Dinos et la pillule rouge de Morpheus : on se replonge illico dans les années 90 !




#21. The Faculty de Robert Rodriguez  (1999)

Dans la très (trop ?) longue liste de teen movies horrifiques ayant emboité le pas au cultissime Scream de feu Wes Craven à la fin des 90's, The Faculty de Robert Rodriguez en est sans doute le rejeton et jouissif - avec Souviens-Toi l'été dernier.
Scripté par la référence Kevin Williamson (qui devait en faire son premier long avant de se rabattre sur... Mrs Tingle), le film cite joyeusement Breakfast Club et The Thing dans une relecture aux petits oignons du film d'invasion SF (Invasion des Profanateurs et The Thing en tête donc, dont il reprend d'ailleurs une scène clé), respectant autant les codes du genre qu'offrant une vision réaliste du milieu scolaire; jungle adulescente ou la loi du plus fort/populaire règne en maître.

Mieux, il donne une consistance étonnante à chacun des personnages - pourtant caricaturaux sur le papier -, décuplant intelligement l'impact empathique de cette lutte inspirée contre l'envahisseur dénuée de toute prétention, mais qui tient toujours aussi bien la route même près de vingt ans après.

Photo par Archives Photos / Getty Images - © 2012 Getty Images


Les élèves de Herrington High sont comme d’autres partout ailleurs : en englobant un échantillon représentatif d'adolescents, on montre des mômes bien trop préoccupés par leurs propres problèmes pour se rendre compte que leur école à un sacré souci d'invasion ou que leurs enseignants ne font pas toujours preuve... d'humanité.
En résulte un vrai fantasme sur pellicule (qui n'a pas rêver de fighter ses profs ?) à la mise en scène enlevée, sincère dans son envie d'incarner une bonne petite série B de luxe - qui dépote dès son ouverture sanglante -, saoupoudrée d'un humour référentiel raffraichissant (les dialogues sont énormes), d'une B.O. du tonnerre et d'un casting quatre étoiles (Josh Hartnett, Robert Patrick, Elijah Wood, Jordana Brewster, Cléa DuVall, Salma Hayek, Shawn Hatosy, Famke Janssen,...).

Plus fort encore, Williamson y injecte une morale tellement second degré qu'elle en est totalement géniale : la possession fait agir les personnages comme s'ils étaient dans un trip constant et ultime, dont seul la drogue elle-même peut les tuer en les... liquéfiant.
Quand on connaît les problèmes qu'on les adolescents avec les stupéfiants, en faire l'élément majeur qui puisse sauver leur vie est salement ironique mais surtout franchement culotté, ce qui définit parfaitement la petite patte du scénariste quand il s'attaque au cinéma de genre.


Jonathan Chevrier

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