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[CRITIQUE] : Gentlemen Cambrioleurs

 

Réalisateur : James Marsh
Acteurs : Michael Caine, Tom Courtenay, Jim Broadbent, Ray Winstone, Michael Gambon, Charlie Cox,...
Distributeur : StudioCanal
Budget : -
Genre : Comédie, Policier.
Nationalité : Britannique.
Durée : 1h46min

Synopsis :
Célèbre voleur dans sa jeunesse, Brian Reader, veuf âgé de 77 ans, réunit une bande de criminels marginaux sexagénaires pour fomenter un cambriolage sans précédent à la salle des coffres de la société Hatton Garden Safe Deposit (HGSD).



Critique :


Dans le panthéon des comédiens qui n'ont décemment plus rien à prouver, l'immense Michael Caine trône fièrement sur les plus hautes marches aux côtés, entre autres, de Robert Redford, Morgan Freeman ou encore Clint Eastwood, tant il a su tout jouer au sein d'une filmographie qui parle clairement pour lui.
Ce qui n'empêche pas le bonhomme de continuer, le cap des quatre-vingts ans bien passé, a enchaîner les tournages avec une boulimie forçant franchement le respect, comme le prouve sa nouvelle sortie de l'année : Gentlemen Cambrioleurs où il joue les casseurs d'exception aux côtés d'une pluie de sexagénaires légendaires, un peu comme pour le tout récent Braquage à l'Ancienne de Zach Braff.


Bis repetita donc, pour un cambriolage une nouvelle fois mémorable (celui de la salle des coffres de la société Hatton Garden Safe Deposit (HGSD)), mais avec le flegme so british et l'étiquette " inspiré d'une histoire vraie " en prime.
Si le cambriolage est bien considéré par beaucoup comme le plus gros casse de l'histoire britannique, le film de James Marsh lui, ne pourra vraisemblablement pas prétendre au titre de meilleur film de casse du pays de sa Majesté, même s'il s'avère plus qu'honorable dans sa forme.
Sorte de comédie du troisième âge glissant gentiment mais sûrement vers le terrain sérieux d'un casse improbable puis d'un polar plus ou moins sombre, le film égraine son rythme de croisière sans gros efforts, pas toujours aidé par une mise en scène amorphe et un montage totalement à côté de la plaque, mais continuellement sauvé du gouffre par un casting impliqué et au capital sympathie énorme, qui va peu à peu laisser exploser son côté sombre dans un dernier tiers prouvant qu'un gansgter reste toujours un gangster, même avec le compteur des années en bout de parcours.


Et c'est là que Gentlemen Cambrioleurs laisse entrevoir - bien trop tard - le film qu'il aurait dû être, une étude fascinante du crime au crepuscule d'une vie, entre manipulations et trahisons, par amour de l'argent.
Les comédiens étaient réellement prêt, le spectateur aussi mais point James Marsh et ses scénaristes, qui ne désiraient pas aller plus loin que le sympathique film de casse, ne transcendant jamais l'ambition et la minutie unique de ce casse sans pareil.
Une belle occasion manquée...


Jonathan Chevrier