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[CRITIQUE] : Minuscule 2- Les Mandibules au bout du monde


Réalisateur : Thomas Szabo et Hélène Giraud
Acteurs : avec les voix de Thierry Frémont, Bruno Salomone, Stéphane Coulon, Franck Benezech, ...
Distributeur : Le Pacte
Budget : -
Genre : Animation, Aventure, Famille
Nationalité : Français
Durée : 1h32min

Synopsis:
Quand tombent les premières neiges dans la vallée, il est urgent de préparer ses réserves pour l’hiver. Hélas, durant l’opération, une petite coccinelle se retrouve piégée dans un carton… à destination des Caraïbes !
Une seule solution : reformer l’équipe de choc ! La coccinelle, la fourmi et l’araignée reprennent du service à l’autre bout du monde. Nouveau monde, nouvelles rencontres, nouveaux dangers… Les secours arriveront-ils à temps ?



Critique :


Crée par Hélène Giraud et Thomas Szabo, Minuscule était un court-métrage réalisé en 2004 avant de devenir la série culte que l’on connaît. Les deux cinéastes, passionné.es de nature s’amusent dans chaque épisode à mettre en scène les insectes dans leur habitat naturel. Tout y passe : fourmis, coccinelles, araignées, chenilles, … La série est diffusée sur France 2 dans l’émission KD2A en 2006. En même temps que la production de Minuscule, la société Futurikon leur propose d’en faire un film également. Le long-métrage intitulé Minuscule : La Vallée des fourmis perdues sort en 2014, vu par plusieurs plusieurs millions de personnes dans le monde. Film drôle, touchant, inventif et avec une direction artistique travaillée et incroyable par son détail, il a gagné le César du meilleur film d’animation en 2015. Pour le second film, les réalisateur.trices ont voulu doubler leur ambition, allant filmer la faune et la flore de la Guadeloupe, avec de nouveaux insectes (certains mêmes très effrayants) et de nouvelles péripéties. Nous retrouvons notre fourmi et notre coccinelle préférées et la petite araignée noire qui a ici un rôle plus important.



Minuscule 2- Les Mandibules au bout du monde commence comme le premier opus, par un plan d’ensemble de la vallée où vivent les insectes. Mais cette fois-ci, pas d’été, pas de soleil et de chaleur. La neige a envahit la montagne et tout le monde fait ses provisions pour l’hiver. La coccinelle a maintenant une famille, parent de trois enfants qu’il va falloir nourrir. La fourmi, elle, est toujours la cheffe de sa bande et se décide à “braquer” une épicerie pour avoir une boîte de sucre. Mais c’est sans compter les fourmis rouges, les grandes méchantes du premier film, qui les suivent pour s’emparer de la boîte. La fourmi fait un SOS avec ses antennes pour avoir de l’aide de sa vieille amie. La coccinelle accourt, mais est suivie sans le savoir par son enfant, qui est aussi curieuse que son parent dans le premier film. Après une bataille acharnée sous le nez des humains, la petite coccinelle est enfermée par mégarde dans un carton rempli de crème de marron et en partance pour … la Guadeloupe. Sans réfléchir, la coccinelle parent l’a suit. La fourmi va devoir demander de l’aide à la petite araignée noire, qui vit recluse dans une grotte. Elles vont toutes deux s'embarquer pour un long voyage afin de retrouver leur amie et son enfant.



Giraud et Szabo ne se refusent rien et vont plus loin dans leur inventivité. Que ce soit la mante religieuse tenace, la mygale poilue affamée, les chenilles urticantes qui ont une véritable tribu (avec un grand chef chenille) ou la mignonne histoire d’amour entre la coccinelle enfant et une collègue guadeloupéenne noire et rouge. D’ailleurs cet amour est digne d’une véritable romance humaine et elle gonflera le cœur des plus fragiles d’entre nous. De leur côté, l’araignée et la fourmi vivent elles aussi une aventure palpitante. Entre une tempête terrible et un requin gourmand (qui a dû le regretter), elles n’arrivent pas s’en peine en Guadeloupe. L’araignée en fait voir des vertes et des pas mûres à la pauvre fourmi qui n’a pas l’habitude de se faire mener par la baguette. Mais l’araignée est une capitaine née et elle navigue parfaitement. Folle de musique et jamais sans son iPod (oui oui, une araignée avec un iPod, vous avez très bien lu), sa passion va même leur sauver la vie (mais chut, on ne vous dit pas comment). Minuscule 2 est comme le premier, un tourbillon de fun, d’humour et d’émotion mais multiplier par deux !



Du côté technique, Giraud et Szabo ne se sont pas reposé.es sur leur laurier. Le premier long-métrage Minuscule se concentrait exclusivement sur les insectes, fait en image de synthèse et ensuite intégrés aux prises de vues réelles. Les humains étaient quasiment absent, ils étaient le point de départ du film. Ici, les humains et notre technologie apparaissent beaucoup plus (l’épicerie, les voitures, les avions, …). Le film est hybride et propose une véritable osmose entre animation et prise de vue réelle. Comme l’explique si bien Hélène Giraud, également directrice artistique sur le film, ce mélange est possible grâce à la photogrammétrie: qui permet de créer une réplique en image de synthèse d’un environnement en le photographiant sous tous les angles. Ce qui donne un effet réaliste efficace, un graphisme détaillé et très précis.



Minuscule 2- Les Mandibules au bout du monde est un excellent film, à la fois drôle et touchant. Il est toujours difficile d’écrire une suite à un film qui a connu le succès, mais Hélène Giraud et Thomas Szabo s’en sortent à merveille. Une intrigue plus développée, la psychologie des personnages est plus approfondie, les décors plus réalistes et colorés, l’animation plus poussée. De quoi contenter petits et grands.


Laura Enjolvy


 

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