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[Y-A-QUOI A LA TELE CETTE SEMAINE ?] : #11. Semaine du 26 août au 1er septembre



Chaque semaine je fais — pour vous — le tour des programmes TV en extirpant de tout cela une programmation cinématographique autour de trois œuvres.


Semaine du 26 Août au 1er Septembre




Dimanche 26 Août. 
Aviator de Martin Scorsese sur Arte.

Howard Hughes est un homme d’affaires passionné par les avions et le cinéma. Producteur, réalisateur, inventeur, il entretient des relations avec des icônes du grand écran et s’oppose à la Pan Am pour permettre à sa compagnie aérienne de couvrir des lignes internationales. Mais derrière sa réussite, se cache un homme souffrant de multiples troubles obsessionnels compulsifs qui évoluent rapidement…

En s’emparant de la vie d’Howard Hughes, Martin Scorsese se frotte à l’exercice périlleux du biopic. Il livre un film-fresque luxueux dans la plus grande tradition hollywoodienne. Porté par un souffle romanesque, Aviator parvient à faire coexister l’épique d’une production de son envergure et le portrait d’un homme rongé de l’intérieur. Le cinéaste anobli sa mise en scène plus légère qu’a l’accoutumé, mais imbibe la pellicule d’un style très particulier qui se rapproche des techniques du cinéma des années 20/30. Pour redonner vie à ce personnage réel, Leonardo DiCaprio, qui retrouve le réalisateur pour la seconde fois. Il offre comme à son habitude une prestation prodigieuse, mais derrière l'interprétation de ce colosse s'aligne une distribution sans fautes, Cate Blanchett, Kate Beckinsale, Alec Baldwin, Jude Law ou encore Willem Dafoe.




Lundi 27 Août. 
Billy Elliot de Stephen Daldry sur TF1SerieFilms

Billy, onze ans, vit dans un petit village minier du Nord-Est de l’Angleterre. Poussé par son père et son frère à suivre des cours de boxe, il va découvrir que dans les mêmes locaux se tient un cours de danse. Le jeune Billy devient fasciné par l’art du ballet, il abandonne la boxe pour des cours de danse alors que Mme Wilkinson voit en lui un talent potentiel. Un jour son père et frère découvrent qu’il a dépensé l’argent de ses cours de boxe pour des cours de danse…

D’une belle fluidité et une éternelle fraîcheur, Billy Elliot possède un scénario assez classique dans son déroulement et dénouement, mais la force du long-métrage est ailleurs. Car si le film marque, c’est parce qu’il est une ode à la tolérance, l’acceptation de la différence et la porosité de ce qui « fait » fille et ce qui « fait » garçon. Prônant l’évolution des mentalités et soulignant la beauté de l’art dans toutes ses forces (ici la danse); Billy Elliot -brillamment interprété par le tout jeune Jamie Bell- doit faire face à l’incompréhension de son paternel et la lente acceptation de ce dernier. Cela apporte tout du long du film des moments dramatiques autant que de passages lumineux. Après tout qui n’a pas écrasé une larme devant cette scène où Billy danse pour son père ?




Mardi 28 Août. 
Le Dernier Pub Avant la Fin du Monde de Edgar Wright sur TF1SerieFilms

1990. cinq amis célèbrent la fin des cours par une tournée des douze pubs très alcoolisée de leur village de Newton Haven. Mais la virée tourne mal et le dernier bar n'est jamais atteint, Gary King, le meneur du groupe, s'en trouve très frustré. Vingt ans plus tard, il vit encore dans le souvenir de cette nuit et décide de rappeler ses amis pour finir ce qu'ils n'ont pas pu faire plus jeunes : achever leur tournée en parvenant jusqu'au fameux bar The World's End…

Dernier volet de la “Cornetto Trilogy” porté par un trio inséparable, Edgar Wright, Simon Pegg et Nick Frost, Le Dernier Pub est une comédie ingénieuse ayant un vrai sens du dialogue qui fait mouche et multiplie les références pop. Comme pour les deux précédents métrages, Shaun of the dead et Hot Fuzz, Wright/Pegg/Frost articule leur récit autour de la thématique du conformisme qui prend ici la forme de ce groupe d’amis devenus des adultes respectables. Alors il est vrai, que Le Dernier Pub est peut-être le film de la maturité pour le trio, en tout cas, celui qui ne se veut pas drôle à tout prix et s’épanouit par moment dans le sérieux. Pour autant, il est une réelle proposition de cinéma ou Wright s’en donne à cœur joie à la mise en scène profitant du mélange des genres que lui offre l’intrigue.


Thibaut Ciavarella

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