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[CRITIQUE] : Mon Ket


Réalisateur : Françaois Damiens
Acteurs : François Damiens, Matteo Salamone, Tatiana Rojo,...
Distributeur : StudioCanal
Budget : -
Genre : Comédie.
Nationalité : Français, Belge.
Durée : 1h29min.

Synopsis :
Dany Versavel a un souci avec son fils : à 15 ans, Sullivan ne veut plus d’un père qui fait le king derrière les barreaux. Pour Dany, son « ket », c’est sa vie, hors de question de le laisser filer. Il décide donc de s’évader de prison prématurément ! Entre cavales, magouilles et petits bonheurs, il a tant de choses à lui enseigner. Un apprentissage à son image. Au pied de biche, sans pudeur ni retenue. Mais là où l’on pouvait craindre le pire, se cache peut être le meilleur…



Critique :

Trublion à la folie totalement assumé, ayant fait le bonheur de l'humour belge avant de traverser la frontière du rire pour foutre gentiment le bordel par chez nous au sein de caméras cachés franchement géniales; François Damiens, devenu depuis un acteur plus que respectacle - et même sensiblement demandé -, s'est laissé tenter par l'idée de passer pour la première fois derrière la caméra cette année, à l'instar d'un autre artisan de l'humour Franck Dubosc (le très beau Tout le Monde Debout).
Et pour Mon Ket (mon fils en Bruxellois), le bonhomme n'a pas forcément cherché bien loin son inspiration puisqu'il compose son oeuvre en grande majorité, de ce qu'il sait faire de mieux : des caméras cachées.
Sur le papier, l'idée pouvait sembler aussi alléchante que réchauffée (difficile de faire mieux quand on a signé une centaine de séquences dans le genre) voire même limite casse-gueule, dans le sens où le grand écran ne se prête pas forcément à une accumulation de sketchs, aussi drôles soient-ils, sans lien fort là où la télévision peut très bien les aligner sans sourciller.



Et si Damiens s'échine comme un diable (transformations à gogo à la clé) et fait parfois mouche avec des instants d'humour irrévérencieux et cocasses - voire même parfois assez malaisant -, impossible d'être pleinement impliqué dans cette chronique totalement prétexte à des séquences plus ou moins croustillantes, d'un homme/loser magnifique franchement largué, pour qui sa progéniture est toute sa vie.
Les bonnes intentions sont là, les rires et l'émotion nettement moins, et c'est dommage vu son talent d'acteur vraiment imposant, que François Damiens n'ait pas plus voulu capitaliser sur une intrigue solide surlignant les contours vibrants d'une vraie relation père-fils (la présence du jeune Matteo Salamone est limite accessoire).
Les inconditionnels du bonhomme trouveront leur compte, les autres nettement moins.


Jonathan Chevrier


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